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Gage (finance)

Dans la finance médiévale, un gage ou un gage sur la terre était un nantissement de la part de l'usufruitier sur un bien immobilier. Il se pratiquait sous deux formes :

Lorsqu'un tenancier ou un propriĂ©taire avait besoin de liquiditĂ©s, il pouvait mettre en gage son droit de succession sur la terre pour garantir un prĂȘt d'argent. Étant donnĂ© que la garantie gagĂ©e Ă©tait gĂ©nĂ©ralement un bien immobilier qui gĂ©nĂ©rait des revenus (par exemple, une ferme qui produisait des rĂ©coltes, un moulin qui transformait des aliments, un pĂąturage qui fournissait du lait ou de la laine, etc.), le prĂȘteur recevait les loyers et les bĂ©nĂ©fices de la terre. Selon les termes du gage-vivant, ces loyers et bĂ©nĂ©fices rĂ©duisaient le montant que l'emprunteur devait, tandis que dans le cas d'un gage mort, ça ne l'Ă©tait pas. Cela signifiait que si la propriĂ©tĂ© Ă©tait suffisamment prospĂšre ou le prĂȘt assez petit, une propriĂ©tĂ© en gage vivant pouvait rembourser la dette elle-mĂȘme ; en d'autres termes, elle le rachetĂ©. En revanche, avec un gage mort, les loyers et les bĂ©nĂ©fices de la propriĂ©tĂ© ne servaient pas Ă  couvrir le capital mais seulement les intĂ©rĂȘts, ce qui en faisait une forme d'usure. En consĂ©quence, les gages morts ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es comme immorales / illĂ©gales parmi les thĂ©ologiens catholiques[1].

Notes et références

  1. Constance Berman, “Gage”, in: Medieval France: an Encyclopedia, eds., William W. Kibler & Grover Zinn (New York: Garland, 1995), 380.
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