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Gabriel-Louis PĂ©rau

Gabriel-Louis Calabre Pérau, né à Semur[1] (Côte-d'Or) en 1700 et mort à Paris le , est un homme de lettres français.

Gabriel-Louis PĂ©rau
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Nationalité Français
Profession
L'Ordre de Francs Maçons Trahi et le secret des mopses révélé, écrit en 1744 par l'abbé Pérau

Biographie

Il fut prieur à la Sorbonne et se faisait appeler abbé, mais ne fut jamais ordonné prêtre. Il fut surtout connu en son temps pour avoir été le continuateur des Vies des hommes illustres de la France, commencées par Jean Du Castre d'Auvigny et terminées par François-Henri Turpin, ouvrage dont il rédigea les tomes XIII à XXII. Il rédigea aussi le premier tome du Recueil A. B. C., dont les 23 volumes suivants furent publiés par Meusnier de Querlon, Mercier de Saint-Léger, Étienne Barbazan, Graillard de Graville et Joseph de La Porte. Son ouvrage sur L'Ordre des francs-maçons trahi, paru pour la première fois en 1742, divulgation antimaçonnique sur la franc-maçonnerie[2], constitue pour certains historiens modernes[3] une source documentaire sur la franc-maçonnerie à l'époque de son introduction en France dans les premières décennies du XVIIIe siècle.

L'ouvrage Les Franc-Maçons ecrasés de l'Abbé Larudan (nom de plume), se présente comme une suite du livre de Pérau.

Au début des années 1740, il est très lié à Madame de Graffigny qui dit de lui:

« Il est plus dans la librairie qu’il n’est bel esprit. […] Par exemple on fait à présent une édition complète de M. Bossuet. C’est lui qui l’arrange. Il en tirera deux mille francs, et il a de l’ouvrage pour deux ans, à la tâche comme un manœuvre toute sa matinée, car il faut qu’il fournisse et corrige les épreuves de quatre presses qui vont sans cesse. Il est excellent grammairien, latin et français, et comme je te dis dans la librairie, moyennant quoi les imprimeurs à qui on apporte des manuscrits les lui donnent à examiner pour prendre son avis pour les acheter, imprimer ou non. »[4]

La majeure partie de ses publications a pour origine des commandes de librairies. Alors qu'il Ă©tait devenu aveugle vers la fin de sa vie, les libraires pour lesquels il avait travaillĂ© se cotisèrent et lui firent une pension de 1 200 francs.

Publications

  • Vies des hommes illustres de la France, t. XIII Ă  XXIII, 1743
  • Recueil A. B. C., t. 1, lettre A, 1745
  • L'Ordre des francs-maçons trahi. Le Secret des Mopses rĂ©vĂ©lĂ©. Chansons de la très vĂ©nĂ©rable confrĂ©rie des francs-maçons, prĂ©cĂ©dĂ©es de quelques pièces de poĂ©sie, 1745. RĂ©Ă©dition : Genève : Slatkine, 1980.
  • Description de l'hĂ´tel royal des Invalides, 1756
  • Vie de JĂ©rĂ´me Bignon, avocat gĂ©nĂ©ral et conseiller d'État, 1757 Texte en ligne
Éditions d'ouvrages

Notes et références

  1. Source : Bibliothèque nationale de France. Les dictionnaires biographiques du XIXe siècle le font naître à Paris.
  2. Christian Jacq, La franc-maçonnerie, Robert Laffont, 1975, p.153
  3. Par exemple : John D. Hamilton, Material Culture of the American Freemasons, Lexington, Mass.: Museum of Our National Heritage, 1994 ; Patrick Négrier, La Tradition initiatique : idées et figures autour de la franc-maçonnerie, Bagnolet : Éditions Ivoire-clair, 2001.
  4. Cité par François Bessire. « Françoise de Graffigny. Femme de lettres et femme du livre », Revue de la BNF, 39, 2011, p. 28-37. Numérisé sur cairn.

Source biographique

  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. XII, 1874, p. 579

Liens externes

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