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Général Transporter

Ayuk Ndifon Defcam[1] - [2], plus connu sous son nom de guerre Général Transporter ou Général Transporter of Meme[3], né à Wame (département de la Meme au Cameroun) et mort le , est un commandant séparatiste camerounais. Principalement actif dans le département de la Meme au Cameroun, il aurait dirigé l'une des plus grandes milices séparatistes de la région jusqu'à sa mort au combat.

Général Transporter
Nom de naissance Ayuk Ndifon Defcam
Naissance
Wame (Cameroun)
Décès
Origine Camerounais
Allégeance Contestée
Grade « Général »
Conflits Crise anglophone au Cameroun

Biographie

Crise anglophone au Cameroun

Depuis fin 2017, les deux régions anglophones du Cameroun – le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont le théâtre d'un conflit armé entre le pouvoir central et divers groupes armés séparatistes. Ayuk Ndifon Defcam rejoint la rébellion séparatiste, se hisse à la tête d'une milice et adopte le nom de guerre de Général Transporter[1]. De tels titres et pseudonymes autoproclamés sont typiques des commandants rebelles séparatistes, utilisés pour susciter le respect et la crainte.

L'appartenance du général Transporter à une faction est contestée. L'International Crisis Group (ICG) l'a décrit comme commandant des Forces de défense de l'Ambazonie (FDA)[2], le site d'information Cameroon Intelligence Report le décrit comme membre des Forces de restauration du Cameroun méridional[4], tandis que le site d'information Mimi Mefo Info décrit une vidéo dans laquelle il déclarait son allégeance aux « FDCM »[5] (qui est souvent confondu avec les Forces de restauration du Cameroun méridional)[6]. Plus généralement, il soutient le gouvernement intérimaire de l'Ambazonie en étendant son contrôle sur les territoires dominés par les rebelles[4].

Sa milice attaque des cibles gouvernementales dans la Meme[1] - [4] et s'engage également dans des opérations le long de la route Mamfé-Kumba[4]. Au sommet de son pouvoir, il aurait commandé des « centaines » de combattants[1] et était un « commandant clé de l'Ambazonie »[4]. En octobre 2020, il menace publiquement tous les soldats camerounais stationnés à Kumba et dans ses environs[7]. Plus tard ce mois-là, le gouvernement camerounais l'accuse du massacre d'octobre 2020 à Kumba. Les séparatistes démentent cette information et accusent plutôt les forces armées camerounaises d'être à l'origine de la tuerie en milieu scolaire[1].

Le général Transporter et un commandant insurgé allié, le général Bitter Cola, attaquent des civils à Ediki-Mbalangi à l'aide de gourdins en mai 2022. Les deux chefs rebelles filment l'assaut, déclarant qu'il s'agissait d'un acte de vengeance après que des miliciens d'Ediki-Mbalangi eurent aidé les forces armées camerounaises. Alors que le général Transporter déclare que l'incident était une « mission de paix », le général Bitter Cola menace ouvertement que « nous n'épargnons personne - enfants, mères ou adultes sont complices »[8]. En juillet 2022, le général Transporter organise une attaque plus importante contre les troupes gouvernementales à Ikiliwindi. Des sources gouvernementales affirment que le général Transporter se cache finalement sur la côte du golfe de Guinée, avant de retourner à Konye, près de Kumba. Il y aurait planifié de nouvelles attaques[1].

Mort

Les forces armées camerounaises surprennent et tuent le général Transporter ainsi que quatre de ses partisans à Konye ou Wame le 31 janvier 2023[1] - [4] - [9]. Le gouvernement affirme que plusieurs otages avaient également été libérés lors de l'opération[1]. Outre diverses armes, un drapeau de l'Ambazonie est également trouvé sur le site de la mort du chef rebelle[9].

Le gouvernement camerounais présente la mort du général Transporter comme un succès majeur[1] et expose ensuite son cadavre au public au carrefour Bicec à Kumba. L'officier divisionnaire principal Ntu'uh Ndong Chamberlain supervise l'exposition. Les habitants ne sont généralement pas impressionnés, un agriculteur affirmant que les militaires avaient déjà tué « environ 4 Général Transporter et c'est le cinquième », estimant qu'un chef séparatiste mort de plus ne changeait pas grand-chose[9]. En revanche, le commandant adjoint des FDA, Capo Daniel, honore et loue le général Transporter en tant que « représentant des jeunes d'Ambazonie qui ont défendu leurs droits à l'autodétermination »[1]. Plusieurs séparatistes, tels que Capo Daniel et le vice-président Dabney Yerima du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie appelent les rebelles à venger le commandant[1] - [3]. Les séparatistes mènent ensuite un certain nombre d'attaques de vengeance en son nom dans les régions anglophones[1].

Notes et références

  1. (en) « Cameroon Says Separatists Relaunch Attacks, IED Use After Death of Self Proclaimed General », sur VOA, (consulté le )
  2. (en-US) « Southern Cameroons Crisis: Amba fighters will ‘avenge’ killing of Field Marshal and General Transporter – Cameroon Intelligence Report », (consulté le )
  3. (en-US) « Cameroon military kills prominent Ambazonia commander in Kumba-Mamfe road raid – Cameroon Intelligence Report », (consulté le )
  4. (en-US) « Soldiers kill four, injure civilians in Ikiliwindi », sur Mimi Mefo Info, (consulté le )
  5. (en) « Cameroon’s Anglophone Crisis: How to Get to Talks? », sur www.crisisgroup.org, (consulté le )
  6. (en-US) « Southern Cameroons Crisis: Kumba Amba General warns all Francophone soldiers to leave – Cameroon Intelligence Report », (consulté le )
  7. (en-US) « Amba Fighters Storm Ediki- Mbalangi, Mercilessly Torture population for Siding with Military », sur Mimi Mefo Info, (consulté le )
  8. (en-US) « Suspected amba general Transporter killed in Konye », sur Cameroon News Agency (consulté le )
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