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Funiculaire Lausanne – Signal

Le Lausanne–Signal (LS) est un ancien funiculaire qui a relié le quartier lausannois du Vallon au Signal de Sauvabelin durant 49 ans et 14 jours, soit entre le et le .

Funiculaire
Lausanne–Signal de Sauvabelin
Image illustrative de l’article Funiculaire Lausanne – Signal
RĂ©seau Lausanne, Drapeau de la Suisse Suisse
Communes desservies 1
Histoire
Mise en service
Suppression
Exploitant Compagnie du chemin de fer Lausanne-Signal
Exploitation
Matériel utilisé 2 voitures
Points d’arrêt 2
Longueur 0.47 km
Jours de fonctionnement hors service
Schéma de la ligne
LĂ©gende
uexKBHFa
Signal alt. 562 m
uexTUNNEL1
tunnel du Signal (135 m)
uexSPLa
lhSTR+4(r)
lhSTR+1(l)
uexhSTRe@f
viaduc du Vallon (127 m)
uexKBHFe
Lausanne-Vallon alt. 430 m

Histoire

Les créations en 1877 du funiculaire Lausanne–Ouchy et en 1896 des tramways lausannois a montré l'intérêt du public pour les chemins de fer dans les loisirs. Cela incite quelques promoteurs lausannois à proposer une ligne pour relier le sommet de la colline de Sauvabelin, en partant du fond du vallon du Flon. La Compagnie du chemin de fer Lausanne-Signal est constituée en 1896 dans cet objectif[1]. Le chantier ouvre le jeudi et, après moins de 11 mois de travaux, le funiculaire est inauguré le mercredi .

Mais le succès attendu n'a jamais vraiment été au rendez-vous, et les recettes suffisaient à peine à couvrir les frais d'exploitation. En 1948, une inspection a révélé l'ampleur des dégâts dus au poids des ans : les maçonneries venaient en bas, les voitures étaient délabrées, etc. ; les coûts d'une rénovation n'étant pas supportables pour la compagnie, le funiculaire cessa définitivement son activité le dimanche , dans une relative discrétion[2].

Technique

Il a toujours comporté deux voitures, l'avalante faisant contrepoids pour tracter plus facilement la montante.

Ă€ l'origine, la machinerie, situĂ©e dans la station supĂ©rieure du Signal, Ă©tait actionnĂ©e par deux moteurs Ă  essence de 30 CV chacun et refroidis par eau. Lorsque la voiture montante n'est pas trop chargĂ©e, seul un moteur est alors en fonction. On procĂ©dera entre mars et avril 1903 Ă  l'Ă©lectrification de la machinerie ; la place libĂ©rĂ©e par le retrait des cuves Ă  essence permet l’amĂ©nagement d'un appartement de fonction avec deux chambres et cuisine pour le mĂ©canicien.

Données techniques

  • Longueur exploitĂ©e : 468 mètres
  • Longueur totale : 478 mètres
  • DĂ©nivelĂ© : 112 mètres
  • Rampe : de 160 Ă  280 ‰
  • Écartement des rails : 1 000 mm
  • Vitesse : 2 m/s
  • Voitures :
    • CapacitĂ© : 24 places assises, 25 debout + 1 conducteur
    • Tare : 1 965 kg
    • Construites en 1898 par la Fabrique de machine de Berne
    • DĂ©molies en 1948 Ă  la suite de la cessation de l'activitĂ©

Vestiges

Si la gare supérieure et le viaduc métallique ont été détruits, tout comme le matériel roulant, la gare inférieure et le viaduc en maçonnerie subsistent toujours[3]. La gare inférieure, devenue un entrepôt, a conservé son café annexe[3] - [4].

Des arches, au nombre de 5, sont toujours présentes, bien que fortement dégradées.

Le tunnel a vu son entrée supérieure murée – seule la partie supérieure du portail reste visible – et a été transformé en champignonnière après 1948, elle-même abandonnée[3].

L'entrée inférieure du tunnel possède une porte métallique verrouillée par un cadenas, ainsi qu'une grille métallique juste au-dessus. L'entrée du tunnel permettait de marcher sur un peu moins de 30 mètres sur l'ancien passage des 2 voitures. Au bout du chemin, un solide mur cimenté bloque l'accès à la partie supérieure. La partie inférieure est sombre, rocailleuse et très humide, subissant les flots d'eau traversant les fissures de la voûte.

Notes et références

  1. (en) « Lausanne - Signal », sur https://www.funimag.com (consulté le ).
  2. Récit d'une ligne oubliée, par Julien Sansonnens
  3. Sylvie Bazzanella, « Vestiges - Funiculaire du Lausanne-Signal », sur http://www.notrehistoire.ch, (consulté le ).
  4. Frédéric Delaitre, « Vestiges du Funiculaire de Sauvabelin », sur http://www.fdelaitre.org, (consulté le ).

Liens externes

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