Frontière entre le Belize et le Mexique
La frontière terrestre entre le Belize et le Mexique est, en AmĂ©rique centrale, une frontière internationale longue de 193 km[1]. Son tracĂ© actuel, presque entièrement dĂ©limitĂ© par des cours d'eau tels le RĂo Hondo ou le RĂo Azul, date de 1893.
Tracé
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Cette frontière est presque totalement dĂ©limitĂ©e par des cours d'eau. Elle dĂ©bute Ă l'embouchure du RĂo Hondo, dans la baie de Chetumal, Ă 18° 28' de latitude Nord, elle suit ensuite le cours de ce fleuve jusqu'Ă son affluent le RĂo Azul (« rivière bleue », en français), qu'elle remonte jusqu'Ă ce que son cours croise le mĂ©ridien dit de Salto de Garbutt. De lĂ , elle tire droit en direction du sud jusqu'au tripoint Belize-Guatemala-Mexique, Ă 17° 49' de latitude Nord[2].
Histoire
La frontière entre le Mexique et le Belize fut très difficile Ă explorer et Ă dĂ©marquer vers 1860 en raison de sa position isolĂ©e, dans une rĂ©gion très faiblement peuplĂ©e, aux confins de l'État mexicain dont la capitale est situĂ©e Ă plusieurs centaines de kilomètres au Nord. La faible prĂ©sence mexicaine dans la rĂ©gion permit aux britanniques de constituer la colonie du Honduras britannique (1871), aujourd'hui Belize. Le Mexique ne reconnut pas les droits des britanniques sur ce territoire avant la fin du XIXe siècle. Ă€ partir de cette Ă©poque, la position mexicaine s'inflĂ©chit en raison de la volontĂ© du gouvernement d'en finir avec la contrebande d'armes en provenance du Belize qui alimentait les mayas rebelles luttant contre le Mexique lors de ce qui fut appelĂ© la guerre des Castes (1847-1901). Ă€ cette fin, le gouvernement de Porfirio DĂaz transforma en territoire fĂ©dĂ©ral la zone mitoyenne du Belize qui faisait auparavant partie de l'État du Yucatán constituant ainsi le territoire de Quintana Roo et dĂ©cida de nĂ©gocier avec les Anglais la fixation d'une frontière commune reconnaissant ainsi la souverainetĂ© anglaise sur le Honduras britannique et demanda en Ă©change que cessent les livraisons d'armes aux mayas.
Dans ce but, le Mexique désigna en tant que ministre plénipotentiaire chargé des négociations le secrétaire des relations extérieures, Ignacio Mariscal et le Royaume-Uni son ministre plénipotentiaire au Mexique, Spencer St. John.
Traité
Le traité fut signé le à Mexico, et une convention additionnelle lui fut adjointe le . Il est composé de quatre articles : le premier fixe la frontière, par le second le Royaume-Uni s'engage à ne plus fournir d'armes aux rebelles mayas, le troisième établit l'obligation pour chaque État d'empêcher que les Amérindiens de leurs territoires respectifs se livrent à des incursions dans le pays voisin et, enfin, le quatrième établit la ratification du traité par les gouvernements respectifs[2].
La convention additionnelle de 1897 établit la liberté pour les navires marchands mexicains de pouvoir naviguer sans restriction à travers la Boca Bacalar Chico et à l'intérieur de l'ensemble de la baie de Chetumal. En revanche, la marine militaire ne pouvait le faire, et, pour lui permettre l'accès à la baie en passant par le territoire mexicain, il fut décidé de creuser le Canal de Zaragoza.
DĂ©marcation de 2007
Début 2007, la Secrétaire des Relations extérieures du Mexique a annoncé qu'en accord avec le Belize, une nouvelle démarcation des eaux territoriales allait avoir lieu dans la baie de Chetumal. Cette information provoqua initialement une vive émotion dans l'opinion publique de l'État du Quintana Roo, une rumeur signalant que cela impliquait la rétrocession au Belize d'une partie des terres mexicaines[3] par la suite, il fut démontré qu'il s'agissait seulement d'une rectification du tracé maritime ne remettant pas en cause le traité de 1893.
Points de passage
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Deux ponts servent de points de passage officiels. Le principal Ă©tant situĂ© entre Subteniente LĂłpez, dans l'État de Quintana Roo, au Mexique, et Santa Elena, dans le district de Corozal, au Belize. Il est proche de la capitale du Quintana Roo et principale ville de la rĂ©gion, Chetumal distante de 10 km. Ă€ cet endroit, un nouveau pont international est en construction pour amĂ©liorer les communications entre les deux pays[4]. Le second point de passage est situĂ© entre La UniĂłn, au Mexique, et Blue Creek Village, dans le District d'Orange Walk, au Belize, Ă proximitĂ© de la confluence entre le RĂo Azul et le RĂo Bravo, qui forment Ă partir de cet endroit le RĂo Hondo.
La frontière entre Mexique et Belize a été sous les feux de l'actualité en 2007 en raison de la dénonciation des divers trafics qui s'y tiennent. En effet, drogues et armes circulent facilement dans cette zone reculée et l'esclavage sexuel y a cours[5]. Les gouvernements des deux pays se sont mis d'accord pour combattre ces fléaux aux travers d'accords bilatéraux[6]. Une importante activité commerciale et touristique légale s'est aussi mise en place, surtout au Belize, qui a établi une zone franche au point de passage Nord[7] et a autorisé la construction de casinos, interdits au Mexique, et qui constituent une importante attraction touristique[8].
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Frontera entre México y Belice » (voir la liste des auteurs).
- (es) « Superficie continental e insular del territorio nacional », Instituto Nacional de EstadĂstica y GeografĂa (INEGI),
- (es) Tratado sobre lĂmites entre MĂ©xico y Honduras Británica.
- (es) Regresará México a Belice una porción de territorio Azanews.net, .
- (es) Busca Belice construir un puente con MĂ©xico El Universal, .
- (es) Cruzan por Belice armas y drogas El Universal, .
- (es) “Blindan” frontera México, Belice y Guatemala El Porvenir, .
- (es) Mexico: Anuncian inversiĂłn inicial de 75 MDD en proyecto "GalerĂas Maya" Panamundo.com, .
- (es) Apuestas en la frontera MĂ©xico-Belice.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
(es) Traité sur les limites du Mexique et du Honduras britannique