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Front national (Suisse)

Le Front national est un parti politique frontiste qui s’est formé durant les années 1930. Le Front national a fait partie d’un mouvement de rénovation nationale que l’on a appelé "printemps des Fronts", avant d’être interdit en 1943 par le Conseil fédéral.

Front national
Image illustrative de l’article Front national (Suisse)
Logotype officiel.
Présentation
Fondation 1933
Disparition 1943
Idéologie Frontisme

Histoire

Le Front national est issu de la fusion, en mai 1933, de deux groupes d’étudiants de l’Université de Zurich, le Nouveau Front et un Front national plus ancien[1]. Il devient le plus puissant parti de la mouvance frontiste qui se développe dès le printemps 1933, après l’avènement d’Adolf Hitler en Allemagne[2]. Se joignent à ce mouvement d’anciens membres du Parti radical-démocratique schaffousois, dirigés par Rolf Henne, et une partie du Parti national-socialiste confédéré des travailleurs[Note 1] - [1].

Lors de l’automne 1933, le Front national récolte de premier succès lors des élections cantonales et communales dans les cantons de Schaffhouse et de Zurich. En 1935, Robert Tobler devient le seul représentant de son histoire au Conseil national[1]. La même année, il lance, en compagnie d’autres partis, une initiative populaire fédérale demandant la révision totale de la constitution[3]. Le rejet de cette initiative marque, selon Roland Ruffieux, le début du déclin des partis frontistes: « une partie des organisations traditionalistes ne survit pas à l’échec de l’initiative sur la revision (sic) de la Constitution fédérale ; une autre tombe en sommeil ou se résigne à la dissolution volontaire »[4]. C’est le cas du Front national[1].

GĂ©ographie

Le Front national est surtout présent dans la partie alémanique de la Suisse. S’il a essayé de s’implanter en Suisse romande, ce fut un échec. Si sa force électorale a été très faible[5], sa force de mobilisation est difficile à chiffrer. « Le Front national rencontre un certain écho dans le canton de Vaud, sans qu’il soit possible de savoir avec exactitude à combien se sont élevés ses effectifs. »[6] Certains avancent néanmoins le chiffre de « 500 sympathisants dont 300 membres actifs » au printemps 1934[7].

Notes et références

Notes

  1. En allemand, Nationalsozialistische Eidgenössische Arbeiterpartei.

Références

  1. Walter Wolf (trad. Florence Piguet), « Front national » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Walter Wolf (trad. Ursula Gaillard), « Frontisme » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Ruffieux 1974, p. 243.
  4. Ruffieux 1974, p. 311.
  5. Cantini 1992, p. 43.
  6. Roland Bütikofer, Le refus de la modernité : la Ligue vaudoise : une extrême droite et la Suisse(1919-1945), Lausanne, Éditions Payot Lausanne, , p. 174
  7. Anne-Françoise Praz, La crise et les bannières : la Suisse de 1930 à 1939, Prilly, Editions Eiselé, coll. « Mémoires du Siècle », 1992., p. 132

Bibliographie

  • (de) Beat Glaus, Die Nationale Front : eine Schweizer faschistische Bewegung 1930-1940, Zurich, Benziger Verlag, , 503 p.
  • (de) Matthias Wipf, Frontismus in einer Grenzstadt : Schaffhausen im Zweiten Weltkrieg 1933–1945, Berne, UniversitĂ© de Berne, Institut d’histoire, , 90 p.
  • (de) Walter Wolf, Faschismus in der Schweiz : Die Geschichte der Frontenbewegungen in der deutschen Schweiz 1930–1945, Zurich, Flamberg, , 530 p.
  • (de) Hans Stutz, Frontisten und Nationalsozialisten in Luzern 1933–1945, Lucerne, Raeber, , 202 p. (ISBN 3-7239-0094-1).
  • (de) Peter Gilg et Erich Gruner, « Nationale Erneuerungsbewegungen in der Schweiz 1925-1940 », Vierteljahrshefte fĂĽr Zeitgeschichte, vol. 14, no 1,‎ , p. 1-25.
  • Walter Wolf (trad. Florence Piguet), « Front national » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • Roland Ruffieux, La Suisse de l’entre-deux-guerres, Lausanne, Editions Payot, , 446 p.
  • Claude Cantini, Les Ultras : ExtrĂŞme droite et droite extrĂŞme en Suisse, les mouvements et la presse de 1921 Ă  1991, Lausanne, Éditions d'en bas, , 176 p. (ISBN 2-8290-0135-4 et 978-2-8290-0135-2, OCLC 27267231, SUDOC 05986107X, prĂ©sentation en ligne)
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