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Fritz Rausenberger

Friedrich Rausenberger (alias Fritz Rausenberger, nĂ© le Ă  Francfort-sur-le-Main; † le Ă  Munich) est un spĂ©cialiste allemand de l'artillerie[1], père de la « Grosse Bertha Â».

Fritz Rausenberger
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Munich
Nationalité
Formation
Activité
Usine Krupp fabricant des pièces d'artillerie durant la Première Guerre mondiale.

Biographie

Rausenberger étudia les mathématiques et la physique en 1886-87 à l'université de Munich avant d'être admis comme enseigne (élève sous-officier) au 12e régiment royal d'artillerie de campagne de Saxe basé à Metz, et de pouvoir suivre les cours de l'École de guerre à Hanovre. De 1890 à 92, il suivit les cours de mathématiques, de balistique et de construction des armements à l’École de l'artillerie et du génie de Charlottenburg puis de 1893 à 96, de génie mécanique à l’Institut technique de Charlottenburg.

RecrutĂ© chez Krupp AG, il fut affectĂ© comme chef-constructeur au dĂ©partement « matĂ©riels d'artillerie Â» Ă  Essen, dirigĂ© alors par Max Dreger[2] (1852-1929), il fut admis au directoire de l'entreprise en 1901 et en devint mĂŞme sociĂ©taire en 1904. Ă€ la demande du gĂ©nĂ©ral von Schlieffen, il travailla Ă  partir de 1904 sur un projet d'obusier lourd, achevĂ© en 1914 et qui devait devenir cĂ©lèbre sous l'appellation familière de Grosse Bertha.

Vers 1905, les autoritĂ©s militaires prussiennes le recrutèrent comme professeur de conception des armements pour la toute nouvelle AcadĂ©mie des techniques militaires de Berlin-Charlottenburg (Militärtechnische Akademie), poste dont il dĂ©missionna dès 1906, pour se consacrer Ă  la rĂ©daction de son traitĂ© « ThĂ©orie du recul des canons Â» (Theorie der RohrrĂĽcklaufgeschĂĽtze), puis Ă  sa tâche de directeur supplĂ©ant de l'usine d'Essen. Avec la dĂ©mission de Dreger en , et la sĂ©paration des deux branches de l'usine, Krupp choisit Rosenberg et Rudolf Hartwig (1867–1924) comme nouveaux directeurs.

Rausenberger construisit des canons et des obus pour la Marine de guerre et dĂ©veloppa les premiers canons lourds Ă  « affĂ»t escamotable Â» (une conception que l'AmirautĂ© britannique devait juger « dĂ©passĂ©e Â» en 1912).

Lorsqu’à l'automne 1914, le Haut-Commandement examina comment bombarder le port de Douvres depuis la cĂ´te française, et sollicita Krupp Ă  ce sujet, Rausenberger proposa le tir indirect d’une ogive aĂ©rodynamique. Lors des premiers essais sur le champ de tir de Meppen, ce projectile alla plus loin que prĂ©vu, car on n'avait pas pris en compte la diminution de la rĂ©sistance de l'air en haute altitude. Rausenberger devait tirer les consĂ©quences de cette expĂ©rience lorsqu'avec son assistant Otto von Eberhard[3] il mit au point les Pariser Kanonen[4] : ce furent d'abord des canons dont la longueur rayĂ©e Ă©tait 45 fois celle du calibre (350 mm), avec un avant-tube de 21 m, qui auraient dĂ» Ă©quiper un croiseur expĂ©rimental, l’Ersatz Freja ; mais ce projet naval fut abandonnĂ© au dĂ©but de 1918 et il avait bien fallu rĂ©affecter les tubes dĂ©jĂ  coulĂ©s[5] - [6].

Avec le retour à la vie civile, Rausenberger fut appelé en 1921 au conseil de surveillance du groupe Krupp AG.

Source

Notes et références

  1. (de) deutsche-biographie
  2. (de) Biographies des anciens étudiants de l'université de Magdebourg
  3. D'après H. Schardin, « Otto von Eberhart zum Gedächtnis », Die Naturwissenschaften, no 2,‎ (lire en ligne)
  4. D'après le site web du fanzine allemand Frontline 18
  5. (en) Gerald V. Bull et C. H. Murphy, Paris Kanonen /The Paris Guns (Wilhelmgeschütze) and Project HARP : the application of major calibre guns to atmospheric and space research, E. S. Mittler & Sohn, coll. « Wehrtechnik und Wissenschaftliche Waffenkunde vol. 4 », (réimpr. 1991) (ISBN 3813203042)
  6. (en) Paul J. Hazell, The Story of the Gun : History, Science, and Impact on Society, Springer, coll. « Praxis », (ISBN 9783030736514), « 4. Big guns », p. 70-71

Voir aussi

Articles connexes

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