Fresques de l'ère de Kandy
Les fresques de l'ère du Royaume de Kandy[1] ont été peintes entre 1469 à 1815, à une époque temps où les rois du Sri Lanka ont voulu donner une place prépondérante aux arts et à la littérature.
Origine
Le Royaume d'Anuradhapura, s'éteignit, après 500 ans d'existence. Le Sri Lanka traversa, alors, une période d'instabilité politique et de troubles. De manière à responsabiliser le peuple, les moines (Upasampadā), notamment en la personne de Sangaraja Maha Nahimi, cherchèrent à impulser un système éducatif, basé sur le bouddhisme. Ils suggérèrent donc, aux rois du Sri Lanka, d'orner les murs des temples avec des fresques qui illustreraient les contes de Jātaka . Ce sont de volumineux "corpus", de littérature originaire de Inde, relatifs aux naissances antérieures de Gautama Bouddha, à la fois humain et de forme animale. Le futur Bouddha peut apparaître comme un roi, un paria, un dieu, un éléphant - mais, qu'importe la forme qu'il prend, il montre une certaine vertu. C'est que les contes de Jātaka enseignent, et c'est ainsi que débutèrent les fresques dans le Royaume de Kandy.
Particularités des fresques de l'ère de Kandy
Les murs sur lesquels ont été peintes les fresques de l'ère royaume de Kandy sont faits avec du Torchis, puis ils sont lissés avec un enduit réalisé avec une argile de couleur blanche (Makulu Meti). Un matériau réservé aux temples et aux palais, qui permet un lissage parfait des murs. Une fois ce crépi durci, les murs sont cloisonnés en zones, à l'intérieur desquelles, les fresques seront dessinées. L'histoire de Jataka se lit l'intérieur de panneaux en partant de la droite vers la gauche, puis de gauche à droite dans la rangée suivante (Zigzag) comme à Akhanda Kathana Kramaya [akhaṇḍa-kathana-kramaya]. Pour séparer les différentes scènes, les artistes dessinent un motif de transition, bien souvent un arbre, une rivière ou une maison. Les images des personnages sont dessinées de profile ou de face dans un Parshawa Darshi Kramaya [pārśava-darśī-kramaya]. L'arrière-plan des fresques est peint d'une couleur rouge foncé, et des fleurs de Nelumbo nucifera, Pandanus sont utilisées pour combler les vides.
Motifs de fleurs
Les fresques qui ornent les côtés des temples de Kandy, sont ornés avec des motifs floraux traditionnels. Certains motifs sont aussi utilisés pour décorer certains plafonds [Udu Viyan). Les principaux motifs utilisés sont ceux qui représentent des fleurs (lotus, pandanus, binara, hopea, et jasmin).
Peintures
Presque toutes les peintures qui ont été utilisées dans Kandyan Frescoes étaient naturelles. Elles étaient été faites par les artistes eux-mêmes qui les fabriquaient avec les pigments des arbres, et des végétaux qu'ils mélangaient avec des sucs ou des huiles.
Temples du Haut-Pays contenant des fresques
- Temple de la Dent
- Degaldoruwa Raja Maha Viharaya
- Madawala Tampita Viharaya
- Gangarama Temple - Kandy
- Ridi Viharaya|Ridi Temple.- Kurunegala
- Suriyagoda Temple
- Theldeniya Bambaragala Viharaya
- Nilagama Thissamaharama Rajamaha Viharaya
- Yapahuwa Rajamaha Viharaya
- Gampola Lankathilaka Viharaya
- Mahanuwara Gangaramaya
- Matale Dambawa Rajamaha Viaharaya
- Dehipagoda Agrabodhi Viharaya
- Makulugaswewa Budugehinna Viharaya
- Kundsale Viharaya
- Isurumuni Rajamaha Viharaya
- Dodanthale Viharaya
Ces fresques sont très simples et chacun peut aisément, en comprendre l'histoire. Il existe parfois des influences européennes mineures, pour le moins amusantes, par exemple, les Démons de la fresque de Mara Parajaya qui tiennent des canons.
Temples du Bas-Pays contenant des fresques
- Kathaluwa Viharaya
- Karagampitiya Vihara.- Dehiwala
- Mulkirigala Raja Maha Vihara
- Walalgoda Temple
- Samudragiri Temple
- Kadolgalla Subdraramaya
- Pathgama Rahularamaya
- Kosgoda Ganegodalle Viharaya
- Thotagamuwa Subadraramaya
- Welihnida Sudarshanaramaya
- Ambalangoda Sunandaramaya
- Thelwaththe Aluth Pansala
- South Kaluthara Duwe Pansala
- Mihiripanne Ariyakara Viharaya
- Hikkaduwe Jananandaramaya
- Koggala Dewala Building
- North Payagala Ethagama Sumananramaya
- Bambarande Kurumbure Viharaya
- Matara Walgama Kotikagoda Viharaya
Notes et références
- (en) Enemy lines: childhood, warfare, and play in Batticaloa, Page 40, Author: Margaret Trawick, Publisher: University of California Press, 2007, (ISBN 978-0-520-24516-7)
Bibliographie
- (en) L. de Bussche, Letters on Ceylon : particularly relative to the Kingdom of Kandy, Asian Educational Services, New Delhi, 1999 (réimpr. de l'éd de Londres, J. J. Stockdale, 1817), 165 p. (ISBN 81-2061423-2)
- (en) James S. Duncan, The city as text : the politics of landscape interpretation in the Kandyan kingdom, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 1990, 229 p. (ISBN 0-521-61196-2)
- (en) C. Gaston Perera, Kandy fights the Portuguese (a military history of Kandyan resistance), Vijitha Yapa Publications, Colombo, 2007, 388 p. (ISBN 9789551266776)
- (en) Nanda Pethiyagoda, Emerged : noteworthy women from Kandy, Godage International Publishers, Colombo, 2011, 290 p. (ISBN 9789553027276)
- (en) H. L. Seneviratne, Rituals of the Kandyan state, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 1978, 190 p. (ISBN 0-521-21736-9)
- (en) SinhaRaja Tammita-Delgoda (et al.), Ridi Vihare : the flowering of Kandyan art, Stamford Lake, Pannipitiya, 175 p.
- (en) Channa Wickremesekera, Kandy at war : indigenous military resistance to European expansion in Sri Lanka 1594-1818, Manohar, New Delhi, 2004, 228 p. (ISBN 81-7304-547-X)