Frater (militaire)
Frater (du latin frater, frère) a servi d'abord à désigner l'employé ou le militaire qui, dans les corps de l'infanterie française, était à la fois aide-chirurgien et barbier.
Historique
Avant que les ordonnances se soient occupées des soldats nommés fraters, il en a existé pendant un siècle et demi sous le nom de barbier et de chirurgien-barbier.
Le frater a commencé à exercer constitutivement un emploi dans les troupes quand le progrès de l'art de la chirurgie n'ont plus permis de laisser aux mêmes mains le scalpel et le rasoir.
Les ordonnances des et du , reconnaissaient sa création avec un frater par compagnie.
Ils sont supprimés en 1782.
Leurs marques distinctives consistaient en une boutonnière de laine en forme de patte d'oie sur chaque parement. elle était bleue sur les parements blancs et blanche sur les parements de couleur.
Les fraters, suivant des usages de tout temps, étaient rétribués aux frais de l'ordinaire[1] et touchaient un sou par chaque homme de la compagnie et par mois. Au moyen de cette rétribution, ils devaient se fournir en savon et rasoirs.
L'arrêté du 8 floréal an VIII et les ordonnances des et , article 813, maintenaient la dénomination de frater.
L'ordonnance du l'a changée en celle de perruquiers.
Il existait également des fraters dans la milice piémontaise.
Bibliographie
- Abel Hugo, France militaire histoire des armées françaises, tome 1
- Étienne Alexandre Bardin, Oudinot de Reggio, Dictionnaire de l'armée de terre, volume 4
Notes, sources et références
- Les ouvrages cités en bibliographie
- L'ordinaire est la nourriture servie à la troupe et le nom de la cantine pour les militaires du rang dans une caserne.