Frank Buckles
Frank Buckles, né Frank Woodruff Buckles le et mort le [1], est un ancien combattant américain de la Première Guerre mondiale. Il a été le dernier ancien combattant vivant ayant combattu lors de cette guerre pour les États-Unis.
Frank Buckles Frank Woodruff Buckles | ||
Franck Buckles avec le secrétaire à la Défense Robert Gates en mars 2008 | ||
Naissance | Bethany, États-Unis |
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Décès | Charles Town (Virginie Occidentale) |
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Origine | Américaine | |
Allégeance | États-Unis | |
Grade | Caporal | |
Années de service | 1917 – 1945 | |
Distinctions | Médaille de la victoire de la Première Guerre mondiale et médaille de l'armée d'Occupation Chevalier de la Légion d'honneur par le président français Jacques Chirac en 2003 Médaille d'or du mérite des Veterans of Foreign Wars en 2008, reçue au mémorial de la Liberté |
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Biographie
Né à Bethany, dans le Missouri, il rejoignit les forces armées américaines en avril 1917, au moment de l'entrée en guerre de son pays. Âgé alors de seize ans, il mentit sur son âge pour pouvoir s'engager, et prétendit en avoir dix-huit. Il fut envoyé en Europe sur le RMS Carpathia. Durant la guerre, il servit en Angleterre et en France, et y conduisit des ambulances et des motos pour 1er détachement de blessés Fort Riley. Après l'Armistice de 1918, il reconduisit des prisonniers de guerre allemands en Allemagne. Il fut stationné en Allemagne jusqu'en 1920, et atteignit le grade de caporal. De retour aux États-Unis, il assista à l'inauguration du mémorial de la Liberté à Kansas City dans le Missouri, en honneur aux Américains morts pendant la Première Guerre mondiale et y rencontra le général John Pershing, commandant des forces américaines en France durant la guerre.
Dans les années 1920, il travailla pour la White Star Line au Canada. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il travaillait comme civil pour une compagnie maritime américaine aux Philippines. Il est alors fait prisonnier par les Japonais en 1942 et passa trois ans dans le camp de prisonniers de Los Baños, souffrant de malnutrition (il pesait alors moins de 50 kg) et de béribéri. Le camp fut libéré le .
Il se maria en 1953 et acheta une ferme en Virginie-Occidentale. Sa femme mourut en 1999. Ils ont eu une fille.
Lorsqu'on lui demanda de commenter sur l'actuelle guerre en Irak, Buckles répondit: « Je ne suis pas un expert, mais je ne suis pas pour une guerre à moins qu’il n’y ait urgence »[2].
Franck Buckles est mort le à 110 ans de mort naturelle à son domicile familial situé à Charles Town, en Virginie-Occidentale.
Honneurs
- Médaille de la victoire de la Première Guerre mondiale et médaille de l'armée d'Occupation
- Chevalier de la Légion d'honneur par le président français Jacques Chirac en 2003
- Médaille d'or du mérite des Veterans of Foreign Wars en 2008, reçue au mémorial de la Liberté
Il a demandé à pouvoir être enterré au cimetière national d'Arlington en Virginie. Mais il ne répondait pas aux critères assez stricts pour pouvoir y être inhumé (ayant servi lors de la Première Guerre mondiale dans une unité non combattante et n'ayant pas reçu l'une des cinq médailles exigées, il ne pouvait prétendre qu'à avoir ses cendres dans le colombarium du cimetière). Il a obtenu autorisation fédérale en 2008 pour pouvoir y être enterré. Il est finalement enterré là -bas en mars 2011 comme il le désirait. Pour lui rendre hommage, Barack Obama a fait que les drapeaux de la Maison Blanche et de tous les bâtiments officiels ont été mis en berne en signe de deuil le jour de l'enterrement.
Notes et références
- Brève du 28 février 2011 à 10h27 sur le site Figaro.fr
- (en) "World War I Veteran Reflects on Lessons", Frederick Kunkle, Washington Post, 12 novembre 2007
Voir aussi
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Frank Buckles » (voir la liste des auteurs).
Article connexe
Liens externes
- (fr) "Les huit derniers survivants de la guerre de 1914-1918", La DĂ©pĂŞche, 12 mars 2008
- (en) "'One of the last': WWI vet recalls Great War", Andrea Stone, USA Today, 27 mars 2007