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François de Civille

François de Civille, né le à Rouen et mort le à Fontaine-le-Bourg, est un militaire français.

François de Civille
Biographie
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Conflit
Prononciation

Biographie

François de Civille, réputé "trois fois mort et, par la Grâce de Dieu, trois fois ressuscité", avait en effet déjà été jugé mort et enterré avant même sa naissance, sa mère étant morte sur le point de lui donner le jour, elle avait été enterrée sans qu’elle accouche. Absent lors des funérailles, son père fit exhumer le corps et, lorsqu'on le retira de sa mère, il fut trouvé vivant.

En 1572, François de Civille est mis, pendant les guerres de religion, à la tête de cent hommes d’armes du parti calviniste dont le chef à Rouen était le comte de Montgomery. Chargé, lors du siège de Rouen du par les catholiques, d’occuper un poste important et des plus périlleux qui se trouvait entre la porte Saint-Hilaire et les fourches Bihorel, il fut atteint au visage par une balle d’arquebuse qui lui traversa la tête. Étant tombé du haut du rempart jusque dans le fossé, il fut supposé mort et dépouillé de ses vêtements et enterré sous quelques pelletées de terre. Un des valets de Civille, ayant obtenu l’autorisation de Montgomery de déterrer son corps pour lui donner une sépulture plus décente, s’aperçut après avoir déterré et identifié son corps qu’il était encore vivant. Les chirurgiens du couvent de Sainte-Claire où son valet l’avait fait porter l’ayant déclaré perdu, il le fit porter à l’hôtel de Coquereaumont où François de Civille résidait ordinairement avec son jeune frère Jean de Civille, qui avait eu, quant à lui, un bras emporté par un boulet dans la même bataille. Deux médecins des plus habiles appelés à son chevet le pansèrent et lui prodiguèrent les plus grands soins sous les yeux de sa famille et de quelques serviteurs qui ne le quittèrent pas pendant cinq jours qu’il demeura anéanti.

Après qu'il fut revenu Ă  lui, Rouen avait Ă©tĂ© pris d’assaut par les catholiques et ceux-ci qui cherchaient son frère Jean se vengèrent sur lui en le jetant par la fenĂŞtre dans la cour de son hĂ´tel. LĂ  encore, la chance voulut qu’il tombât sur un tas de fumier qui amortit sa chute et, en l’ensevelissant, le dissimula aux regards pendant trois jours et trois nuits jusqu'Ă  ce qu’une servante le dĂ©couvrit. Un parent, qui Ă©tait venu lui faire donner une sĂ©pulture plus honorable s’étant aperçu qu’il donnait encore des signes de vie, le fit transporter secrètement dans son château Ă  Dieppedalle oĂą il guĂ©rit de sa blessure et recouvra rapidement la santĂ©. PassĂ© en Angleterre, il rendit d’importants services Ă  la reine Élisabeth Ire qui lui exprima sa reconnaissance par le don d’une bague et de son portrait. Revenu en France, il embrassa le parti d’Henri IV contre la Ligue et alla en Écosse lever, Ă  ses frais, une armĂ©e de 3 000 hommes pour soutenir sa cause. MontĂ© sur le trĂ´ne, Henri IV sut se rappeler le dĂ©vouement et la fidĂ©litĂ© de Civille. Il le rĂ©compensa en l’honorant de plusieurs dignitĂ©s et en lui donnant le commandement de Fontaine-le-Bourg.

Très fier de ses morts à répétition, François de Civille en a fait le récit en 1606. Agrippa d'Aubigné a rapporté qu’il signait François de Civille, trois fois mort et enterré, et, par la grâce de Dieu, trois fois ressuscité[1].

Hommages

La ville de Rouen a donné son nom à une rue à proximité de l’emplacement de la porte Saint-Hilaire dans le quartier Croix de Pierre.

Ĺ’uvre

  • Discours des causes pour lesquelles le sieur de Civille, gentilhomme de Normandie, se dit avoir estĂ© mort, enterrĂ© et ressuscitĂ©, 1606, Éd. Ernest Poret Blosseville, Rouen, Henry Boissel, 1863.

Notes et références

  1. Lebreton 1865, p. 86.

Bibliographie

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