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François Ingold

François Ingold, né à Nancy le et mort à Paris 5e le , est un officier français, Français libre et Compagnon de la Libération, chancelier de cet ordre de 1958 à 1962. Il termine sa carrière militaire avec le grade de général de division.

Biographie

Plaque à la mémoire de François et Maurice Ingold qui vécurent à Fraize de 1904 à 1914

François Joseph Jean Ingold est le fils d'un inspecteur principal des eaux et forêts. Issu d'une vieille famille alsacienne, il est né à Nancy le 4 avril 1894[1].

Il fait ses études au collège de Saint-Dié et est mobilisé en août 1914 au 17e régiment d'infanterie coloniale (17e RIC).

Il participe à la bataille de l'Artois (mai-juin 1915). En 1915, il est nommé sous-officier et rejoint le Sénégal.

Il revient en France en juillet 1916 avec un détachement sénégalais et gagne le front de la Somme, à la Bataille de la Somme.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale comme sous-officier, il devient aspirant, puis sous-lieutenant en 1918. Il est cité à l'ordre de l'Armée à la suite d'une blessure sur le front en 1918.

Gouverneur de la place de Fort-Archambault au Tchad en 1940, il se rallie au général de Gaulle. Il est donc condamné à mort par contumace par le gouvernement de Vichy, comme de Gaulle auparavant. Il perd son fils aîné, Charles Ingold, aviateur dans la Royal Air Force, cité à l'ordre des Forces françaises libres. Il participe à la campagne du Fezzan avec le général Leclerc, ce qui lui vaut la Croix de la Libération (décret du 12 janvier 1943).

Général de division, il occupe divers commandements. Nommé chancelier de l'ordre de la Libération en février 1958 il démissionne exceptionnellement en 1962, ayant difficilement vécu le fait de siéger au Haut Tribunal militaire en 1961 et de devoir juger les militaires à la suite du putsch des généraux d'Alger[2]. Le camarade de son frère résistant Maurice, qui fut déporté avec ce dernier au camp de Dachau où il mourut, était parmi ces militaires.

DĂ©corations

Publications

Monographies

  • Les Troupes noires au combat : cas concret pour servir Ă  l'Ă©tude des formes de guerre, Berger-Levrault, 1940
  • L'Action des troupes du gĂ©nĂ©ral Leclerc dans la libĂ©ration de la Tunisie : fĂ©vrier-mai 1943, Combat, s.d.
  • Soldats du Tchad, campagnes sahariennes, 1940-1943, Alger, Office français d'Ă©dition, 1944
  • L'Appel de l'Afrique primitive : juin-aoĂ»t 1940 au Tchad, Éditions GrĂĽnd, 1945
  • Ceux de Leclerc en Tunisie : fĂ©vrier-mai 1943, Paris, Office français d'Ă©dition, 1945
  • L'ÉpopĂ©e Leclerc au Sahara : 1940-1943, Berger-Levrault, 1945 prix Durchon-Louvet de l’AcadĂ©mie française
  • Veillons au salut de l'Empire, Éditions Spes, 1945
  • De la douleur, Éditions littĂ©raires de France, 1947
  • Sous l'ancre d'or, Éditions Colbert, 1947
  • Leclerc de Hauteclocque, avec Louis Mouilleseaux, Éditions littĂ©raires de France, 1948 prix Marcelin GuĂ©rin de l'AcadĂ©mie française en 1950
  • Les Enthousiasmes mĂ©diterranĂ©ens, Pouzet, 1951.
  • BĂŞtes et hommes du Niger, La Toison d'or, 1953 prix d'AcadĂ©mie de l'AcadĂ©mie française en 1954
  • Terre des bĂŞtes, La Toison d'or, 1954
  • Les Dialogues des soldats morts, Éditions Debresse, 1955 prix Eugène-Carrière de l'AcadĂ©mie Française 1956
  • AmitiĂ©s France-Afrique Noire, Éditions DurassiĂ©, 1957
  • Le Chemin : tempĂŞtes, escales, victoires, Les Productions de Paris, 1958 prix PoincarĂ©
  • Samory sanglant et magnifique, Éditions du Scorpion, 1961 prix de l'AcadĂ©mie des sciences morales et politiques
  • Dans les hautes herbes, Magnard, 1962 prix Sobrier-Arnould de l’AcadĂ©mie française en 1963
  • Maurice, mon frère, Édit(ions DurassiĂ©, 1965
  • Songes : une nuit Ă  Khartoum, Peyronnet, 1969
  • Voix d'outre-mer..., Nouvelles Éditions latines, 1970
  • De l'amitiĂ©, Nouvelles Éditions latines, 1972
  • Le Soldat et la Mort : tĂ©moignages d'histoire, P. TĂ©qui, 1973
  • Terres malgaches : lettres de Madagascar et de l'ocĂ©an Austral, avec Marie-Antoinette Ingold, Carrefour des lettres, 1974

Brochures

  • Lettres de la France combattante, Alger, Office français d'Ă©dition, 1944
  • L'ArmĂ©e coloniale, Imprimerie de Reboul, 1943
  • Les OpĂ©rations sahariennes du Tchad : confĂ©rence, SociĂ©tĂ© de gĂ©ographie de France, 1946
  • Le GĂ©nĂ©ral Leclerc, La Documentation française, 1948

Divers

  • Dix batailles avec la LĂ©gion (revue de la LĂ©gion 1938)
  • Avec les Troupes coloniales 1914-1918, Éd. Berger-Levrault, 1938
  • L'ArmĂ©e française dans la Grande Guerre, 1938
  • Trois Ă©tudes : Flirey, La Piave, La Pompelle (revue d'Infanterie et de Cavalerie 1938-1939)
  • ÉphĂ©mĂ©ride Ă  l'usage des Troupes noires, Cameroun, 1942
  • La France et son Empire dans la guerre, Édition littĂ©raire de France, 1946
  • Les Compagnons de la grandeur, 1946
  • Trente ans d'Histoire, Nouvelle Librairie de France, 1948
  • La Dernière Patrouille, Impr. Fetzer, 1951
  • KlĂ©ber, fils d'Alsace, Édition Alsatia, 1953
  • Histoire et Ă©popĂ©e Troupes coloniales, Édition Pouzet, 1956
  • MĂ©morial des Compagnons de la LibĂ©ration, 1961 prix Louis-Paul-Miller de l’AcadĂ©mie française en 1964
  • Une ombre sur mon chemin, Tequi, 1975
  • Au-dessus de la guerre, il y a la paix, Tequi, 1976
  • Misère et grandeur du troisième âge, Tequi, 1977

Références

  1. « François Ingold », sur ordredelaliberation.fr
  2. « François INGOLD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • GĂ©rard Ingold, Le gĂ©nĂ©ral Ingold : figure de la France libre, Challenges d'aujourd'hui, Chevilly-Larue, 1995, 277 p. + pl. (ISBN 2-910168-29-8)
  • Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens cĂ©lèbres. Dictionnaire biographique illustrĂ©, Éditions GĂ©rard Louis, Vagney, 1990, p. 199 (ISBN 2-907016-09-1)

Liens externes

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