François Anspach
François Louis Jean Jacques Anspach, bourgeois de Genève[1], né à Bruxelles en 1784 et y décédé en 1858, est un homme politique belge d'origine suisse.
François Anspach | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des représentants | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bruxelles (Duché de Brabant) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Bruxelles (Belgique) |
Nationalité | belge |
Famille | Famille Anspach |
Profession | Financier |
Biographie
Il est le fils du pasteur et homme d'État Isaac Salomon Anspach et le père du bourgmestre de Bruxelles Jules Anspach.
Après un apprentissage dans une maison de commerce de Hambourg[2] où il se fit remarquer par ses mérites, il fut envoyé à Bruxelles, ville où il était né lors de l'exil de son père, afin d'y développer les affaires de cette firme. Il y épousa, le 23 août 1826, Mélanie Honnorez, fille d'un avoué, née le et qui mourut le .
Né à Bruxelles il était de ce fait belge de naissance en vertu du ius soli en vigueur[3] dans les Pays-Bas méridionaux et il ne dut pas de ce fait solliciter la nationalité belge[4].
Très vite, il devient juge suppléant au Tribunal de Commerce dont il est président en 1839-1840.
Il participe à l'essor économique de sa nouvelle patrie et de ce nouveau pays qu'était la Belgique en devenant un des fondateurs de la Caisse Hypothécaire dont il devient directeur en 1840.
Lorsque la Banque nationale de Belgique est fondée, en 1845, il en devient un des premiers administrateurs.
Il met également ses talents au service de ses concitoyens en devenant conseiller communal puis membre de la Chambre des représentants en 1845. Il mène de pair ses deux dernières activités jusqu'à sa mort en 1858, à 74 ans.
Bibliographie
- 1858: Bochart, Biographies et portraits des membres des deux Chambres législatives, Bruxelles, 1858.
- 1942: Jules Garsou, Jules Anspach, Bourgmestre et Transformateur de Bruxelles (1829-1879), Frameries 1942.
- 1985: Marie-Anne Dolez, Les Anspach d'Est en Ouest, Le Parchemin, Éd. Office généalogique et héraldique de Belgique, no 240, p. 371-396, Bruxelles, 1985.
Notes
- François Anspach était bourgeois de Genève par naissance en tant que fils d'Isaac Salomon Anspach qui acquit la bourgeoisie de Genève en 1779 moyennant 1500 florins. Lire: Hugh-Robert Boudin, Biographie Nationale de Belgique, tome 40, Bruxelles, 1977, col. 6: "Ces qualités (d'Isaac Salomon Anspach) l'aidèrent en 1777 à recevoir comme étranger le droit d'habitation. Deux ans plus tard, le 26 mars, Anspach acheta la bourgeoisie de Genève pour 1 500 florins".
- Garsou, p. 9 et Bochart.
- Philippe Godding, Le droit privé dans les Pays-Bas méridionaux, du 12e au 18e siècle, Bruxelles, 1987, p. 66: "Par rapport à la principauté, à la puissance souveraine, prévaut en nos régions comme ailleurs en Europe occidentale, le principe du ius soli: est Brabançon celui qui est né en Brabant, est Français celui qui est né dans le royaume de France".
- Jules Garsou, Jules Anspach. Bourgmestre et transformateur de Bruxelles (1829-1879), Bruxelles, 1942, p. 10: « Comment il acquit la Nationalité Belge. Il faut remarquer qu'en vertu de l'ancien droit, dont le principe dominant faisait dépendre la nationalité du lieu de naissance et non pas de la filiation, François Anspach, né en Belgique de parents étrangers qui y étaient domiciliés, était considéré comme belge (régnicole); en effet, bien qu'il eût quitté la Belgique en 1789, il y était revenu et satisfait, à la date de son retour, aux exigences de l'article 8 de la loi fondamentale du 24 août 1815. Il put donc jouir de tous les avantages attachés à la nationalité belge. »