Frédéric-Emmanuel Grunwald
Frédéric-Emmanuel Grunwald, né le à Hopper (Haute-Lusace) et mort le à Bellevaux, est un médecin et homme de lettres allemand.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 92 ans) Bellevaux |
Nationalité | |
Activités |
Journaliste, médecin, médecin écrivain |
Biographie
Grunwald reçut de son père, pasteur de la confession d'Ausbourg, une éducation soignée qui le mit en état de se présenter à l’école de Leipzig et au collège royal électoral de médecine de Dresde. L’invasion de la Saxe par les Prussiens lui fit perdre un protecteur zélé et puissant, qui voulait le placer dans le corps des médecins militaires des armées saxonnes.
Grunwald s’enfuit de Dresde, alla joindre les Français après la bataille de Rosbach et fut accueilli par le comte de La Luzerne qui l’engagea à venir s’établir à Paris. Mais Grunwald avait renoncé à la médecine et avait tourné ses vues d’un autre côté. Il alla s’établir, en 1761, dans le Bouillon et s’y associa de la manière la plus active à la publication du Journal Encyclopédique de Rousseau de Toulouse qui lui dut une grande partie de ses succès pendant le temps qu’il y travailla, c’est-à-dire de 1761 à 179. Il publia également à Bouillon, sous le titre de Gazette salutaire, un journal médical qui jouit pendant trente ans d’une grande faveur.
Ces travaux avaient mis Grunwald en relation avec les savants et les Académies de cette époque. Diderot et D'Alembert l’engagèrent à travailler au Supplément à l’Encyclopédie, pour lequel il fournit six longs article de médecine, dont celui consacré à l'Allaitement[1].
Il fut reçu, le , membre correspondant de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Plus tard, il fut affilié à l’Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, à la Société royale d'agriculture et à la Société royale de médecine de Paris, à l’Académie des sciences et belles-lettres de Nancy[2] et à la Société d'agriculture du grand-duché de Luxembourg.
La Révolution vint arracher une seconde fois Grunwald à ses études, le réduisant en même temps à la misère. Mais il trouva cette fois encore un asile et des protecteurs en France où il reçut des gratifications du gouvernement d’alors et obtint en 1811 une pension de 800 francs inscrite au grand livre. Privé de cette ressource par les événements qui rendirent Bouillon à la Prusse, Grunwald se vit de nouveau exposé à des besoins que son grand âge rendait plus pénibles lorsque le roi des Pays-Bas se chargea de continuer la pension obtenue du gouvernement français par ce savant pauvre et modeste, dont les travaux continuels avaient depuis longtemps altéré une santé qui avait été toujours chancelante. Il le nomma également chevalier de l’ordre du Lion belgique le .
Sources
- Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, Dijon, Frantin, 1829, p. 402-5.
Notes et références
- Kathleen Hardesty, The Supplément to the Encyclopédie, La Haye, Martinus Nijhoff, 1977, p. 136.
- (fr) « GRUNWALD Férédric Emmannuel », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :