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Fourreur

Le fourreur fabrique des pièces en fourrure, les transforme et les répare. Lorsqu’il acquiert les peaux, elles sont déjà préparées par le pelletier et l’apprêteur. Le terme de fourrure désigne la pièce finie.

Historique

Depuis les temps préhistoriques, la fourrure est utilisée dans l’habillement et la décoration. Ce fut le premier vêtement des hommes, toujours utilisé dans l’Antiquité en Égypte et en Grèce[1]. Au Moyen Âge, la fourrure est toujours nécessaire dans l’habillement, pourtant elle devient un luxe. Son commerce et son exploitation sont très réglementés. Seules les familles royales sont autorisées à en porter sans grandes contraintes. C’est ainsi que la fourrure devient le symbole d’un rang social élevé. Malgré cela, le marché de la fourrure augmente fortement au XVIIIe siècle et XIXe siècle[2]. La Révolution industrielle créant de nouvelles richesses, la fourrure redevient un objet de mode et pas seulement de luxe. Elle entre plus spécifiquement dans la garde-robe féminine. Les techniques de découpes et de modélisme se modernisent.

Patrimoine culturel immatériel en France

Les savoir-faire du fourreur (Georges Boutis Ă  PĂ©rigueux) *
Domaine Savoir-faire
Lieu d'inventaire Nouvelle-Aquitaine
Dordogne
PĂ©rigueux
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

Le savoir-faire du fourreur est inscrit à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[3], après une enquête réalisée en Dordogne.

Fabrication des fourrures

Selon le type de peau, le travail est différent, mais suit toujours les mêmes étapes.

L'artisan commence par le dressage. La peau est tout d’abord mouillée et étirée pour évaluer sa taille. Le nombre de peaux nécessaires à la confection d’un vêtement par exemple pourra alors être déterminé. La réparation, pas toujours nécessaire, permet de corriger les éventuels défauts du poil.

Le fourreur procède ensuite à l’assortiment : les peaux sont classées en fonction de leur teinte, afin d’assurer l’homogénéité du futur produit.

Puis la peau est une nouvelle fois mouillée et tendue au maximum. C'est l'étape du clouage. Elle est accrochée avec des clous et des agrafes et laissée à sécher. Elle deviendra quelque peu rigide, ce qui permet au fourreur de lui donner une forme.

Vient enfin l'Ă©tape de la coupe et de la couture. Il y a deux coupes possibles :

  • le travail en pleine peau : les peaux sont assemblĂ©es et cousues bout Ă  bout pour faire la surface du vĂŞtement. Les jointures sont dĂ©coupĂ©es selon un gabarit.
  • l’allonge : les peaux sont dĂ©coupĂ©es en lamelles en forme de V. Les V sont ensuite cousus en dĂ©calĂ©s les uns par rapport aux autres.

Bibliographie

  • "Technique de la Fourrure", Paul Feyte, Paulette Basuyau, Jacqueline Savary, Ă©ditĂ© par la FĂ©dĂ©ration Nationale de la Fourrure
  • "La fourrure, une douceur polĂ©mique", Magazine MĂ©tiers d’Art, no 214, mars-
  • "Informations sur la fourrure", FĂ©dĂ©ration Française des MĂ©tiers de la Fourrure (dossier

Références

  1. Fourreur, fiche d'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, 2010, page 5.
  2. Fourreur, fiche d'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, 2010, page 6.
  3. Fiche d’inventaire de « Georges Boutis-Fourreur » au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultée le 15 avril 2015)

Voir aussi

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