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Fosse n° 8 des mines de l'Escarpelle

La fosse no 8 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle, dite Port-Arthur, est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Auby. Le fonçage du puits débute en 1906, pour une mise en service en 1910. À cette époque, la Compagnie se met à ouvrir de nouveaux puits, après près de vingt ans sans nouvelles fosses, un puits no 7 bis est rajouté à la fosse no 7, rachetée à une société en faillite, et une fosse no 9 est ouverte pour améliorer l'aérage des fosses nos 1 et 3.

Fosse no 8 des mines de l'Escarpelle dite Port-Arthur
Le chevalement du puits no 8, de 1958 Ă  1968.
Le chevalement du puits no 8, de 1958 Ă  1968.
Puits n° 8
Coordonnées 50,412592, 3,044261[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1910
Profondeur 547 mètres
Étages des accrochages 300, 510 mètres
ArrĂŞt
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Auby
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de l'Escarpelle
Groupe Groupe de Douai
Ressources Houille
Concession Escarpelle

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse no 8 des mines de l'Escarpelle dite Port-Arthur
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 8 des mines de l'Escarpelle dite Port-Arthur

Détruite pendant la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite avec des installations assez similaires. Un terril conique no 142 s'édifie au sud de la fosse, et des cités s'établissent au nord et au sud-est de la fosse. Après la Nationalisation, la fosse no 8 reprend l'extraction de la fosse no 7 - 7 bis en 1948. La fosse est destinée à devenir siège de concentration. Un puits no 8 bis devait être ouvert, mais cette solution a été abandonnée : la fosse no 9 est devenue le siège de concentration, et la fosse no 8 a été modernisée. Un chevalement à molettes superposées a été mis en place en 1958. Mais la fosse cesse d’extraire en 1968, date à laquelle les principales installations sont détruites.

Quelques bâtiments annexes ont été conservés, et sont toujours visibles au XXIe siècle. Le terril a été exploité, il n'en reste plus que la base. En revanche, les cités ont été conservées, et ont toutes été rénovées. La cité pavillonnaire de la Justice et son dispensaire de la Société de Secours Minière, ainsi que la cité-jardin du Moulin, ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse

Après une vingtaine d'années sans avoir ouvert de nouvelle fosse, la Compagnie ouvre de nouveaux puits. Ainsi, en 1902, elle commence le fonçage du puits no 7 bis sur le site de la fosse qu'elle a acheté en 1880 à Courcelles-lès-Lens à la suite de la faillite de la Société de Courcelles-lez-Lens. Ce puits est mis en service en 1906[A 1]. Le creusement du puits no 8 commence en à Auby[1] par le procédé de congélation et rencontre de nombreuses difficultés[A 2]. Elle commence en 1909 le fonçage du puits no 9 à Roost-Warendin qui ne sera mis en service qu'après-guerre[A 2].

Exploitation

L'exploitation ne dĂ©bute qu'en 1910, mais les travaux communiquent avec ceux de la fosse no 6 dès 1908, situĂ©e 2 560 mètres au nord-nord-est[note 1]. Les installations, pourtant neuves, sont totalement dĂ©truites lors de la Première Guerre mondiale. La fosse no 8 est le théâtre d'un coup de grisou, le qui a tuĂ© huit mineurs[A 2].

Ă€ partir de , la modernisation du siège no 8 est entreprise. Un nouveau chevalement Ă  molettes superposĂ©es est installĂ© au-dessus de l'ancien chevalement, sans arrĂŞter la production. Une machine d'extraction Ă  poulie Koepe entraĂ®nĂ©e par deux moteurs de 1 000 chevaux remplace l'ancienne. En 1964, la fosse exploite entre les Ă©tages de 300 et 510 mètres. Le personnel est de 711 personnes au fond et 111 au jour. Le rendement net s'Ă©lève Ă  1 295 kilogrammes.

La fosse s'arrĂŞte le après avoir extrait 10 150 000 tonnes. Le puits profond de 457 mètres est remblayĂ© la mĂŞme annĂ©e. Le chevalement est abattu en fin d'annĂ©e. La machine d'extraction est dĂ©montĂ©e pour ĂŞtre installĂ©e au puits Dechy no 2[1].

Reconversion

Bien que la partie production ait été démolie en 1968, des bâtiments annexes ont été conservés. Il s'agit des bains-douches, des ateliers, des bureaux, et du poste électrique[1]. L'habitation du garde est également visible, ainsi qu'une partie non négligeable des murs d'enceinte. Une entreprise de logistique s'est installée sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2].

  • La fosse après la Première Guerre mondiale.
    La fosse après la Première Guerre mondiale.
  • La fosse modernisĂ©e, son terril, et ses citĂ©s.
    La fosse modernisée, son terril, et ses cités.
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e no 8 et son exutoire de grisou.
    La tête de puits matérialisée no 8 et son exutoire de grisou.
  • L'entrĂ©e de la fosse.
    L'entrée de la fosse.
  • L'entrĂ©e du rĂ©seau ferroviaire.
    L'entrée du réseau ferroviaire.
  • Le logement du garde.
    Le logement du garde.
  • Les bains-douches.
    Les bains-douches.
  • Les bureaux.
    Les bureaux.
  • Les ateliers.
    Les ateliers.
  • Les ateliers.
    Les ateliers.
  • Les murs d'enceinte.
    Les murs d'enceinte.

Le terril

50° 24′ 39″ N, 3° 02′ 31″ E

Le terril no 142, dit 8 de l'Escarpelle, situé à Auby, est le terril conique de la fosse no 8 des mines de l'Escarpelle, il a été édifié au sud de la fosse. Exploité, il ne reste plus que la base[3].

  • Le terril du 8 de l'Escarpelle avant son exploitation.
    Le terril du 8 de l'Escarpelle avant son exploitation.
  • Le terril du 8 de l'Escarpelle en 2011.
    Le terril du 8 de l'Escarpelle en 2011.
  • Des espèces vĂ©gĂ©tales.
    Des espèces végétales.
  • Des espèces vĂ©gĂ©tales.
    Des espèces végétales.
  • Vue du terril depuis les champs.
    Vue du terril depuis les champs.

Les cités

La Compagnie des mines de l'Escarpelle a bâti des citĂ©s au nord et au sud-est de la fosse. Il s'agit de maisons groupĂ©es par deux et possĂ©dant un Ă©tage, voire un grenier. Ces modèles sont propres Ă  la Compagnie. Il est ainsi possible de retrouver les mĂŞmes habitations près d'autres fosses de la Compagnie. Après la Nationalisation, le Groupe de Douai a fait construire tout Ă  l'ouest des citĂ©s des habitations en plain-pied. Ces habitations sont courantes dans le bassin minier. La citĂ© pavillonnaire de la Justice et son dispensaire de la SociĂ©tĂ© de Secours Minière, ainsi que la citĂ©-jardin du Moulin font partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© classĂ©s le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent le site no 37[4].

  • Des habitations typiques de la Compagnie de l'Escarpelle.
    Des habitations typiques de la Compagnie de l'Escarpelle.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Une habitation d'ingĂ©nieur post-Nationalisation.
    Une habitation d'ingénieur post-Nationalisation.
  • Des habitations post-Nationalisation.
    Des habitations post-Nationalisation.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 75-76. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II,
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