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Fosse de RĹ“ulx

La fosse de Rœulx de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Escaudain. Les deux puits sont commencés en 1854 et la fosse commence à produire quatre ans plus tard. Un terril no 161, Rœulx, est entrepris au nord du carreau. Des cités minières sont construites. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle cesse d'extraire en .

Fosse de RĹ“ulx
La fosse de RĹ“ulx vers 1900.
La fosse de RĹ“ulx vers 1900.
Puits de Rœulx n° 1
Coordonnées 50,321011, 3,339581[BRGM 1]
Début du fonçage 1854
Mise en service 1858
Profondeur 559 mètres
ArrĂŞt (extraction)
1956 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1957
Puits de Rœulx n° 2
Coordonnées 50,3212, 3,339786[BRGM 2]
Début du fonçage 1854
Mise en service 1858
Profondeur 550 mètres
ArrĂŞt mars 1939 (extraction)
1956 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1958
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Escaudain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse de RĹ“ulx
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse de RĹ“ulx

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Elle assure l'aérage de la fosse Schneider jusqu'en 1956, les puits nos 1 et 2 sont respectivement remblayés en 1957 et 1958, et les installations de surfaces détruites. La construction de l'autoroute A21 entraîne l'exploitation intégrale du terril conique, ainsi que la destruction de nombreuses maisons, celle-ci étant situées sur son tracé.

Le carreau de fosse est devenu une zone industrielle. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits de Rœulx nos 1 et 2. Les cités restantes ont été rénovées. La zone industrielle a été étendue sur le site du terril.

La fosse

Fonçage

La Compagnie des mines d'Anzin ouvre en 1854 deux puits, au sud d'Escaudain, près des limites avec RĹ“ulx[A 1]. Le puits no 2 est creusĂ© Ă  25 mètres au nord-est[note 1] du puits no 1.

Plan des installations de surface.

L'orifice des puits est situĂ© Ă  l'altitude de 40 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 80 mètres[JD 1] - [F 1], presque Ă  l'affleurement de Première veine du sud[F 1].

Exploitation

La fosse commence Ă  extraire en 1858. Les veines sont renversĂ©es, et le gisement est difficilement exploitable[A 1]. La fosse est situĂ©e le long de la ligne de Busigny Ă  Somain. Elle est sise Ă  3 888 mètres Ă  l'ouest[note 1] de la fosse Enclos[A 1].

La fosse est dĂ©truite durant la Première Guerre mondiale. Elle cesse d'extraire en , après avoir remontĂ© 8 151 545 tonnes de houille[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. Ă€ ce titre, la fosse est utilisĂ©e Ă  partir de cette date afin d'assurer l'aĂ©rage de la fosse Schneider des mines de Douchy, sise Ă  Lourches Ă  862 mètres au sud-est[note 1]. Ă€ la suite de l'arrĂŞt de cette dernière, la fosse de RĹ“ulx ferme Ă  son tour en 1956. Le puits no 1, profond de 559 mètres, est remblayĂ© en 1957, le puits no 2, profond de 550 mètres, l'est l'annĂ©e suivante. L'ensemble des installations est dĂ©truit[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits de Rœulx nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il ne reste rien de la fosse[2].

  • Puits de RĹ“ulx no 1, 1854-1957.
    Puits de RĹ“ulx no 1, 1854-1957.
  • Le puits no 1 dans son environnement.
    Le puits no 1 dans son environnement.
  • Le puits no 1 dans son environnement.
    Le puits no 1 dans son environnement.
  • Puits de RĹ“ulx no 2, 1854-1958.
    Puits de RĹ“ulx no 2, 1854-1958.
  • Le puits no 2 dans son environnement.
    Le puits no 2 dans son environnement.
  • Le puits no 2 dans son environnement.
    Le puits no 2 dans son environnement.

Le terril

Le site du terril de RĹ“ulx.
50° 19′ 23″ N, 3° 20′ 25″ E

Le terril no 161, RĹ“ulx, disparu, situĂ© Ă  Escaudain, est le terril conique de la fosse de RĹ“ulx des mines d'Anzin. Initialement haut de 65 mètres, il a Ă©tĂ© intĂ©gralement exploitĂ©[3] - [4].

Les cités

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse. Certaines ont été détruites à cause de la construction de l'autoroute A21.

  • Plaque de rue indiquant « Mines d'Anzin, CitĂ© de Marsilly ».
    Plaque de rue indiquant « Mines d'Anzin, Cité de Marsilly ».
  • Des habitations groupĂ©es par deux, situĂ©es Ă  l'entrĂ©e d'une citĂ©.
    Des habitations groupées par deux, situées à l'entrée d'une cité.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux, situĂ©es Ă  l'entrĂ©e d'une citĂ©.
    Des habitations groupées par deux, situées à l'entrée d'une cité.
  • Des briques vernies sont utilisĂ©es.
    Des briques vernies sont utilisées.
  • L'esthĂ©tique est particulièrement soignĂ©e.
    L'esthétique est particulièrement soignée.

Catastrophe du 19 janvier 1920

Funérailles à Escaudain
Funérailles à Escaudain

Après les destructions de la Première Guerre mondiale, la Compagnie des mines d'Anzin travaillait à la reconstruction des puits démolis par les Allemands. Depuis plus d'un an c'était le cas à la fosse de Rœulx et ceci sans incidents. Un câble avait été commandé le 19 novembre 1919 pour la remise en état du chevalement. Un accident s'est produit le 19 janvier 1920 à la fosse Rœulx, de la compagnie des mines d'Anzin, à Escaudain, au moment de la descente et de la remonte des mineurs. Ces descentes et remontes se font à l'aide d'un treuil. La quatrième cage montante se trouvait à 50 mètres au-dessus de l'accrochage à 350 mètres de profondeur, lorsque l'arbre du tambour du treuil sur lequel s'enroulait le câble s'est rompu ; la cage, qui contenait une vingtaine d'ouvriers, est tombée dans le puits à 350 mètres de profondeur. La cabine se brisa au fond du puits, entraînant dans la mort les mineurs qui y avaient pris place pour remonter à la surface après leur pénible journée[5].

Après de nombreuses heures d'attente, les secouristes remontèrent 17 corps à la surface du sol : 14 habitaient à Escaudain, mais 3 vivaient à Rœulx. L'enterrement des victimes de la catastrophe eut lieu le samedi 24 janvier 1920 avec 14 cercueils exposés en l'église d'Escaudain[6].

La liste des victimes pour Escaudain : Victor Lebon, 54 ans, marié, sans enfant ; Léon Derbomez, 54 ans, marié, 4 enfants ; Charlemage Deu.., 51 ans, marié, 2 enfants ; Paul Théry, 19 ans, célibataire ; Hippolyte Hourez, 51 ans, marié, 2 enfants ; Arthur Lahure, 19 ans, célibataire ; Louis Dévémy, 19 ans, célibataire ; François Dernoncourt, 42 ans, marié, 2 enfants ; Hippolyte Dubois, 31 ans, marié, 2 enfants ; François Bézy, 26 ans, célibataire ; Florent Bézy, 53 ans (deux fils tués à l'ennemi, il ne reste que la mère) ; Lucien Dhenain, 22 ans, célibataire ; J-B Denain, 22 ans, célibataire ; Émile Dhenain, 43 ans, marié, 2 enfants. Les victimes de Rœulx sont Charles Houdari, 47 ans, marié, 8 enfants ; Joseph Monneven, 29 ans, marié, 1 enfant ; Henri Legrand, 23 ans, célibataire.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. Olry 1886, p. 259
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1913, p. 154

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 25. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le dĂ©partement du Nord : Études des gĂ®tes minĂ©raux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 259. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 154. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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