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Fortuné Joseph Petiot-Groffier

Fortuné Joseph Petiot-Groffier, né Fortuné Joseph Petiot le à Chalon-sur-Saône et mort le à Châtenoy-le-Royal (Saône-et-Loire), est un photographe, industriel et homme politique français.

Fortuné Joseph Petiot-Groffier
Portrait de F.J. Petiot-Groffier, tirage sur papier salé (musée Nicéphore-Niépce, Châlon-sur-Saône)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
signature de Fortuné Joseph Petiot-Groffier
Signature

Biographie

Fils de Jean-Joseph Petiot, procureur du roi qui avait été député aux États généraux de 1789 puis président au tribunal de Châlon, il est d'abord avocat au barreau de Chalon-sur-Saône.

Il épouse le à Châlon-sur-Saône, Olimpe Claudine Thérèse Groffier. Il porte à partir de ce moment là le nom composé de Petiot-Groffier.

Devenu industriel spécialisé dans la raffinerie de betterave à sucre, il introduit en Bourgogne la champagnisation des vins et siège comme juge au tribunal de commerce.

L'homme politique

Il est colonel de la Garde nationale à Chalon-sur-Saône en 1830 puis maire de la ville de 1832 à 1835 et conseiller général, nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1834. Il est député de 1834 à 1842, siégeant dans la majorité soutenant la Monarchie de Juillet mais ne participe plus aux débats à partir de 1839, s'étant embarqué pour les Indes à l'ouverture de la session.

Photographe

Les objets reliés à la photographie lui ayant appartenu témoignent de son implication dans cet art naissant. Il découvre peut-être la photographie grâce à la lecture de l’Historique et description des procédés de daguerréotype et du diorama, au début des années 1840. Il conserve en tout cas cet ouvrage dans sa bibliothèque de travail.

Les documents d’archives ainsi que les objets de son laboratoire donnent comme fournisseur des pharmaciens de Châlon-sur-Saône, mais aussi des professionnels parisiens, N.B. Delahaye, Charles Chevalier, etc.

En 1854, il est l'un des membres fondateurs de la Société française de photographie. La même année, à l’âge de 66 ans, il parcourt les routes d’Auvergne en compagnie d’Édouard Baldus et effectue plusieurs prises de vues. Un de ses appareils qu’il utilise lors de ce voyage en Auvergne est fabriqué par Vincent Chevallier, et peut produire des négatifs de 27 cm sur 36 cm. Le , quelques jours avant don décès, il fait don à la Société française de photographie de treize vues prises en Auvergne, ainsi que de deux vues de sa distillerie des Alouette à Châtenoy-le-Royal.

En 2007, est redécouvert dans sa maison de famille de la région de Châlon-sur-Saône son atelier photographique resté intact après 152 ans. Offert par ses descendants, à la Maison de Nicéphore Niépce de Saint-Loup-de-Varennes, il y est déplacé et présenté à la visite.

D’autres lieux présentent des objets du photographe.

  • Le musĂ©e NicĂ©phore NiĂ©pce Ă  Châlon-sur-SaĂ´ne reçoit en don des descendants du photographe la grande chambre noire fabriquĂ©e par Chevallier, utilisĂ©e lors du voyage d’Auvergne, ainsi qu’une sĂ©rie de calotypes.
  • Ă€ Paris, la bibliothèque nationale de France possède plusieurs photographies positives ou nĂ©gatives de Petiot-Groffier
  • La vente Sotheby's du disperse aux enchères plusieurs photographies du voyage en Auvergne de Baldus et Petiot-Groffier, des archives, manuscrits, Ă©preuves, ainsi que le carnet du laboratoire[1]

Distinctions

Galerie


Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. La photographie, partie deux - Collection de Marie-Thérèse et André Jammes et la photographie partie trois - Collection Marie-Thérèse et André Jammes. L'œuvre de Charles Nègre. Paris, 22 mars 2002 (pièces 59 à 76 pages 58 à 71 du catalogue).
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