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Fort de Bellecroix

Le fort de Bellecroix est un système bastionné construit par Louis de Cormontaigne, à Metz, au XVIIIe siècle. La double couronne du « fort de Bellecroix » est le pendant du fort Moselle, construit à la même époque à Metz.

Fort de Bellecroix
Image illustrative de l’article Fort de Bellecroix
Porte de Sarrelouis
Type Système de fortification bastionnée
Architecte Fortifié par Louis de Cormontaigne
Début construction XVIIIe siècle
Fin construction Améliorations jusqu'en 1880
Destination initiale Fortifications nord-ouest de Metz
Protection Classé MH
CoordonnĂ©es 49° 07′ 22″ nord, 6° 11′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Trois-Évêchés
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Commune Metz
GĂ©olocalisation sur la carte : Metz
(Voir situation sur carte : Metz)
Fort de Bellecroix
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Fort de Bellecroix
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Fort de Bellecroix
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort de Bellecroix

Contexte historique

Le toponyme Bellecroix vient de la présence d’un calvaire et d’une chapelle, rasés en 1731 pour permettre l’édification du fort de Bellecroix. Vauban avait remarqué que ce site, situé à quelques centaines de mètres du centre-ville, était mal défendu. Après la défaite de la France pendant la guerre de Hollande et à la suite du traité de Ryswik, le Luxembourg a été rendu aux Pays-Bas espagnols. À la suite du renforcement de la place de Luxembourg et du rapprochement de la frontière de Metz, il devenait, urgent de renforcer la ville. Le maréchal Belle-Isle, gouverneur de la place forte de Metz, plaida auprès du Roi de France, pour le renforcement de la place de Metz.

Construction et aménagements

L’édification d’une double couronne de fortification est confiĂ©e Ă  l’ingĂ©nieur militaire Louis de Cormontaigne[1]. La construction du fort de Bellecroix doit protĂ©ger le front de la basse Seille, alors que le fort Moselle protège le front de la Moselle au nord-ouest de Metz. Après une sĂ©rie d’expropriations de 1731 Ă  1735, la construction du fort commence en 1734. Pour son terrassement, 6 000 hommes de troupe se relèvent sur le site. Ils campent sur l’île Chambière. Le chantier compte Ă©galement 200 maçons, 100 carriers, et 2 700 terrassiers, groupĂ©s par Ă©quipes de 9. Les travaux se poursuivent ainsi pendant six ans, et s’achèvent en 1740[1]. L’ensemble est formĂ© de quatre bastions, trois courtines, trois demi-lunes et d’une lunette. Il est protĂ©gĂ© par 3 km de fossĂ©s secs et plus de 4,6 km de galeries de contre-mine. Les fortifications sont renforcĂ©s sous NapolĂ©on III et Ă  la fin du XIXe siècle. Le fort est rendu obsolète par la construction des deux ceintures fortifiĂ©es de Metz après 1870, mais il est pourtant modernisĂ©, par l’adjonction de la caserne Steinmetz le long du boulevard de TrĂŞves.

Affectations successives

Les bâtiments servent de lieu de casernement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ils servent ensuite d’entrepĂ´ts avant d’être dĂ©saffectĂ©s en et versĂ©s au domaine privĂ© de l’État. La suppression des trois zones de servitudes militaires connexes, liĂ©es au fort de Bellecroix, permet d’ouvrir plus de 80 ha Ă  l’urbanisation. L’espace libĂ©rĂ© a permis l’édification, au sein mĂŞme du fort et sur ses glacis, d’un parc locatif public de type grand ensemble.

Notes et références

  1. Gérard Michaux, « Le siècle de Belle-Isle » dans François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, pp. 265-267.

Annexes

Bibliographie

  • Commandant Mangeot, Un collaborateur inconnu de Cormontaigne, dans Les Cahiers Lorrains, 1931, no 1, p. 8-9 (lire en ligne)
  • Monique Sary, « Le fort de Bellecroix Â» dans Vivre Ă  Metz no 64, 1982, pp. 24-25.
  • Bernard Houssemand, Bellecroix : colline messine, Éditions Serpenoise, Metz, 1992, 55 p., (ISBN 9782876921146).

Articles connexes

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