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Force de défense nationale sud-africaine

La Force de défense nationale sud-africaine, en anglais South African National Defence Force (SANDF), est le nom donné à l'armée sud-africaine.

Drapeau des Forces de défense d’Afrique du Sud entre 1994 et 2003.
Solly Shoke, chef de la SANDF depuis 2011.
George Meiring, dernier chef de la SADF (1993 Ă  1994) et premier chef de la SANDF (1994 Ă  1998).
Général Ngwenya, chef de la SANDF (2005 à 2011).
Soldats de la SANDF avec un Gecko 8x8 ATV en 2011.

Histoire

L'actuelle SANDF a succédé en 1994 à la SADF (South African Defence Force) en reprenant les anciennes forces militaires d'Afrique du Sud[1], celles des anciens bantoustans et celles des organisations de guérilla comme Umkhonto we Sizwe, l'Azanian People's Liberation Army (APLA) et les milices de l'Inkatha Freedom Party.

Cependant, selon Laurent Touchard, les forces armées sud-africaines « ont souffert des errements stratégiques » durant les mandats de Thabo Mbeki et Jacob Zuma[1] et est désormais « à flux tendu »[2].

Les forces sud-africaines participent à l'opération Corona (en), une opération de sécurité intérieure similaire à Sentinelle visant à assurer la sécurisation des frontières, l'immigration clandestine, la contrebande, etc.[2]. Cependant, cette utilisation est critiquée car cela fatigue les troupes, les prive de leur entraînement, etc.[3]. Malgré cela, Fikile Mbalula, ministre de la Police, et Nosiviwe Mapisa-Nqakula, ministre de la Défense, souhaitent que l'armée soit déployée à la place de la police dans les zones les plus sensibles[3].

Organisation

Depuis 1999, l'armée de terre sud-africaine est organisée en 2 brigades. Ces deux brigades correspondent ensemble à :

  • 2 bataillons d'infanterie mĂ©canisĂ©e ;
  • 3 bataillons d'infanterie motorisĂ©e ;
  • 10 bataillons d'infanterie lĂ©gère ;
  • 4 rĂ©giments d'artillerie ;
  • 2 rĂ©giments de gĂ©nie de combat.

À ces unités classiques s'ajoutent 1 régiment de construction, le 4e régiment de planification et 1 régiment de renseignement tactique.

Composition

La SANDF est composée de quatre corps :

Effectifs

En 2017, les forces armĂ©es sud-africaines comptent 77 597 membres d'active, dont 8 145 affectĂ©s Ă  la santĂ©. La rĂ©serve compte environ 23 000 personnes[1].

Le gouvernement souhaiterait diminuer le personnel d'active Ă  69 609 personnels en 2018[1]. L. Touchard estime que la solution pourrait ĂŞtre de rĂ©duire le personnel du service mĂ©dical, jugĂ© dĂ©mesurĂ© par rapport aux forces[2].

Pour l'annĂ©e fiscale 2019/2020, l'effectif thĂ©orique est de 75 227 personnels pour un effectif rĂ©el de 73 988 membres. Il est annoncĂ© en fĂ©vrier 2021 une baisse a 73 000 personnels[4].

Budget

Le budget des forces armĂ©es, pour la pĂ©riode 2017-2018, est de 3 457 millions de dollars (environ 1 % du PIB)[1]. Durant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, 2016-2017, près de 57 % du budget Ă©tait utilisĂ© pour les salaires[1].

Le gouvernement souhaiterait rĂ©duire le budget Ă  environ 0,98 % du PIB pour la pĂ©riode budgĂ©taire suivante[1].

Chef de la SANDF

Le chef militaire de la SANDF est nommé par le président d'Afrique du Sud. Il est choisi parmi l'un des quatre généraux des corps d'armée et est responsable devant le ministre de la défense. Depuis , le chef militaire de la SANDF est le général Solly Shoke[5].

Les chefs militaires successifs sont :

  • GĂ©nĂ©ral George Meiring (1994-1998)
  • GĂ©nĂ©ral Siphiwe Nyanda (1998-2005)
  • GĂ©nĂ©ral Godfrey Ngwenya (2005-2011)
  • GĂ©nĂ©ral Solly Shoke (depuis 2011)

Coopérations

L'Afrique du sud participe aux opérations de maintien de la paix en Afrique, notamment au sein de l'architecture africaine de paix et de sécurité[2]. Le pays participe à la Force africaine en attente et à la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises[2].

Dans le cadre de la mission de l'Organisation des Nations unies en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, la SANDF dĂ©ploie 1 371 hommes[2].

L'Afrique du Sud participe, avec Cuba, au projet Thusano selon lequel 93 techniciens cubains rĂ©parent du matĂ©riel des forces armĂ©es d'Afrique du Sud, en particulier les vĂ©hicules lĂ©gers et les camions[2]. Le coĂ»t total des rĂ©parations effectuĂ©es est de 14 millions de dollars[2].

Sources

Références

Bibliographie

  • Laurent Touchard, « L'Ă©volution des forces armĂ©es sud-africaines », DĂ©fense & SĂ©curitĂ© internationale, no 133,‎ (ISSN 1772-788X)

Liens externes

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