Force Rada
La Force Rada, aussi appelée les Forces spéciales Rada, est un groupe armé libyen, actif lors de la deuxième guerre civile libyenne, et suivant l'idéologie salafiste madkhaliste.
| Force Rada | |
|   | |
| Idéologie | Salafisme madkhaliste | 
|---|---|
| Statut | Actif | 
| Fondation | |
| Date de formation | 2013 | 
| Pays d'origine | Libye | 
| Actions | |
| Zone d'opération | Tripoli | 
| Organisation | |
| Chefs principaux | Abderraouf Kara | 
| Membres | 900 (en 2014)[1] 1 500 (2017-2019)[2] - [3] | 
| Allégeance |  Gouvernement de Tripoli (2014-2016)  Gouvernement d'union nationale (GNA) (depuis 2016) | 
Histoire
    Fondation
La Force Rada est fondée en 2013[2]. Le groupe est fondé et dirigé par Abderraouf Kara[1] - [4]. Il est d'abord affilié au Gouvernement de Tripoli au sein de la coalition Fajr Libya[5]. En 2016, il rallie le Gouvernement d'union nationale (GNA)[4] - [6].
Idéologie
La Force Rada est salafiste madkhaliste, une tendance du salafisme quiétiste prônant le respect de l'autorité politique en place[4] - [7] - [6] - [8]. La Force Rada n'affiche également pas d'hostilité particulière envers le gouvernement de Tobrouk à l'Est et d'autres groupes salafistes madkhalistes servent notamment dans l'armée du maréchal Haftar[6]. En revanche, il se montre hostile aux soufis, aux Frères musulmans et aux salafistes djihadistes[6].
Le , la Force Rada interrompt le Comic-Con de Tripoli, considéré comme anti-islamique[5]. Plusieurs jeunes participants sont arrêtés, puis libérés après avoir eu pour certains le crâne rasé, et pour d'autres reçus des cours de religion[5].
Effectifs
La Force Rada est une des plus importantes milices de Tripoli[9]. Elle compte 900 hommes en 2014 selon Jeune Afrique[1], puis 1 500 de 2017 à 2019 selon Libération et Jeune Afrique[2] - [6] - [3]. Les combattants reçoivent leur salaire du Ministère de l'Intérieur[2] - [7] - [8].
Actions
L'activité principale de la force Rada à Tripoli est la lutte contre les groupes criminels, les groupes terroristes liés à l'État islamique et le trafic de drogue[2] - [6] - [7] - [8]. Selon Libération, la Brigade fait preuve d'une certaine efficacité qui lui fait gagner le respect d'une partie de la population[2].
La Force Rada contrôle l'aéroport international de Tripoli, ainsi que l'aéroport de Mitiga et sa prison mitoyenne[6] - [2] - [8].
Le , la Force Rada arrête à Tripoli le frère de l'auteur de l'attentat de Manchester[6].
Le 22 juillet 2022, des combats éclatent à Tripoli entre la Force Rada et la Brigade de Tripoli, faisant au moins 13 morts et 30 blessés, dont des civils[10].
Références
- Joan Tilouine, « Libye : Abdel Raouf Kara, un milicien « justicier » à Tripoli », Jeune Afrique,
- Célian Macé, « A Tripoli, la vie humaine ne vaut pas plus que le prix d’une balle », Libération,
- Célian Macé et Hala Kodmani, « Libye: le maréchal Haftar fait trembler Tripoli », Libération,
- Frédéric Bobin, « En Libye, les failles du « pacte sécuritaire » de Tripoli », Le Monde,
- « Libye: la milice Rada interrompt le Comic-Con à Tripoli », RFI,
- Jules Crétois, « Libye : qui sont les forces spéciales Rada, ces puissants salafistes de Tripoli qui ont capturé le frère du kamikaze de Manchester ? », Jeune Afrique,
- Mathieu Galtier, « Libye : Tripoli blues, l’insouciance envolée d’une ville qui a perdu sa prospérité », Jeune Afrique,
- Célian Macé, « En plein chaos libyen, les salafistes gagnent du terrain », Libération,
- Frédéric Bobin, « En Libye, Tripoli bascule à nouveau dans les combats de milices », Le Monde,
- Libye : 13 morts dont un enfant dans des combats meurtriers entre milices Ă Tripoli, Le Figaro avec AFP, 22 juillet 2022.