For interne et externe
En droit canonique, il est fait distinction entre le for interne (ou intérieur), correspondant au jugement d'un acte par rapport à sa conscience personnelle, et le for externe (ou extérieur), correspondant au jugement d'un acte par rapport à des critères objectifs externes.
Une confession relève du for interne. Elle est librement donnée, et les pénitences associées sont librement acceptées. Inversement, un jugement en droit canonique ne peut traiter que du for externe : il se limite à juger des actes ou des paroles objectifs, et a contrario peut imposer des sanctions.
C'est la Pénitencerie apostolique qui est chargée, entre autres, des cas de for interne problématiques[1].
En , le pape François rappelle qu'il ne faut pas mélanger le for interne et le for externe. Il s'adresse particulièrement aux communautés et vise à respecter la liberté de conscience[2].
La séparation des deux fors conduit à ce qu'un religieux ne doit pas se confesser à son supérieur[3].
En droit pénal, la distinction entre for externe et interne permet d'éviter la prise en compte de délits d'opinions, pour ne sanctionner que des délits correspondant à des actions effectives.
Notes et références
- Aucun nouveau péché n'a été inventé., La Croix du 11 mars 2008
- Marie Malzac, « Le pape insiste sur le respect du for interne », sur La Croix, .
- Agnès Pinard Legry, « Réformer le Code de droit canonique était et reste essentiel », sur fr.aleteia.org, .