ForĂȘt du Parc de Saint-Quentin
La forĂȘt domaniale du Parc Saint-Quentin, appelĂ©e « bois du Parc » par les habitants du Beauvaisis, est une forĂȘt situĂ©e Ă l'ouest de Beauvais dans le dĂ©partement de l'Oise, en rĂ©gion Hauts-de-France.
ForĂȘt du Parc Saint-Quentin | ||||
ClairiĂšre prĂšs de la maison forestiĂšre du Rond-Point | ||||
Localisation | ||||
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CoordonnĂ©es | 49° 27âČ 20âł nord, 2° 01âČ 43âł est | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Hauts-de-France | |||
DĂ©partement | Oise | |||
GĂ©ographie | ||||
Superficie | 800 ha | |||
Altitude · Maximale · Minimale |
170 m 80 m |
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Compléments | ||||
Statut | ForĂȘt domaniale | |||
Administration | Office national des forĂȘts | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Oise
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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GĂ©ographie
Localisation
D'une superficie de prĂšs de 800 hectares (8 kilomĂštres carrĂ©s), la forĂȘt est situĂ©e sur quatre communes :
Topographie
La forĂȘt domaniale du Parc Saint-Quentin s'Ă©tend sur un plateau dont l'altitude moyenne est de 120 mĂštres. Ce plateau a plusieurs vallons, appelĂ©s "fonds" en picard et orientĂ©s d'ouest en est, dans lesquels ne coule plus de ruisseau, notamment le "Fond Notre-Dame", au nord. Des chemins empruntent ces "fonds" en formant parfois des "cavĂ©es". Le point le plus bas de la forĂȘt est Ă 80 mĂštres d'altitude environ, Ă l'entrĂ©e de la route forestiĂšre du Beau ChĂȘne Ă Saint-Just-des-Marais (ici, St-Just se prononce Saint-Ju) (Beauvais), et le point le plus haut se trouve Ă 170 mĂštres, au sud, en surplomb des villages de Goincourt et de Saint-Paul au lieu-dit « bois de Pentemont », en bordure de la boutonniĂšre du pays de Bray. Au centre, la maison forestiĂšre du Rond-Point est Ă 124 mĂštres d'altitude. La maison forestiĂšre de Rome, Ă l'ouest, est Ă 125 mĂštres[1].
GĂ©ologie
Le sol est constituĂ© en profondeur de craie blanche ou « marne », recouverte d'argile Ă silex appelĂ©e « bief » oĂč l'on peut trouver des fossiles d'oursin, puis d'un limon « biĂ©feux » qui servait autrefois Ă faire le torchis, et enfin d'un limon de surface plus ou moins riche suivant les lieux et la pente, mince de quelques centimĂštres sur les coteaux nord et abrupts des vallons oĂč la craie affleure en "marnettes". Ces coteaux nord peuvent ĂȘtre d'anciens « larris », sortes de landes. En revanche, le limon est trĂšs Ă©pais (jusqu'Ă 60 cm d'Ă©paisseur) sur les coteaux sud toujours en pente douce. Notons qu'en amont du fond Notre-Dame, le lieu-dit est « la CĂŽte de la MarniĂšre »[2].
Peuplement
Le chĂȘne rouvre, dit sessile, domine et reprĂ©sente 60 % du peuplement, suivi par le hĂȘtre : 30 %. Le reste comprend le charme et diverses essences communes dans la rĂ©gion tels que l'Ă©rable sycomore, le tilleul, le merisier et le frĂȘne. Il existe un peuplement de chĂȘnes classĂ©s (bois de qualitĂ©). Des plantations de rĂ©sineux (le douglas essentiellement, essence nord-amĂ©ricaine introduite) ont Ă©tĂ© faites vers 1970[3].
Faune
Les plus grands animaux sont le sanglier (de passage) et le chevreuil. On rencontre le liĂšvre, le lapin, l'Ă©cureuil, diffĂ©rentes espĂšces de mustĂ©lidĂ©s (de la belette au blaireau). On peut y observer les mĂȘmes espĂšces d'oiseaux que dans le reste du Beauvaisis, les plus grands Ă©tant la buse variable (rapace diurne), la chouette hulotte (rapace nocturne), et parmi les pics le pic-noir (revenu depuis les annĂ©es 1990). Le pigeon ramier niche Ă©galement. Les derniers loups y ont Ă©tĂ© tuĂ©s au cours des annĂ©es 1860-1870. La rue de Goincourt qui monte vers le bois du Parc s'appelle « rue aux Loups »[4].
Histoire
La forĂȘt domaniale du Parc Saint-Quentin est la rĂ©union de deux petites forĂȘts, l'une ayant appartenu, sous l'Ancien RĂ©gime, Ă l'Ă©vĂȘchĂ© de Beauvais (bois du Parc, 560 hectares), et l'autre Ă l'abbaye de Saint-Quentin (160 hectares). Elles ont Ă©tĂ© rattachĂ©es au domaine national sous la RĂ©volution.
Dans les années 1420-1430, durant la guerre de Cent Ans, le bois du Parc servait de refuge aux partisans du roi de France commandé par Jeannin Galet[5].
De petites parcelles boisées mais privées sont enclavées dans le massif qui, ainsi, forme au total une superficie d'un peu plus de huit cents hectares.
Lieux remarquables
- Trois douglas centenaires, dont l'un est plus gros et plus haut que les deux autres, en bordure de l'allĂ©e des Deux RĂ©serves, sans former un « lieu remarquable », rendent l'endroit agrĂ©able au promeneur qui apprĂ©cie la forĂȘt.
- Voir Ă©galement le « chĂȘne de Saint-Quentin », arbre centenaire visible Ă 200 m environ du carrefour formĂ© par la laie de Saint-Just et la laie de Fouquenies (aire de stationnement Ă ce carrefour).
Notes et références
- Carte IGN au 25 000e
- François Beauvy, Dictionnaire picard des parlers et traditions du Beauvaisis, Beauvais, 1990, 359 p.
- François Beauvy, L'Arrondissement de Beauvais, Beauvais, préfecture de l'Oise, 1985, 71 p.
- François Beauvy, Vlo chés leups, Histoire des loups en Picardie, Cuise-la-Motte, éd. du Trotteur ailé, 2010, 180 p.
- Ăpisodes de l'invasion anglaise. La guerre de partisans dans la Haute-Normandie, 1424-1429; BibliothĂšque de l'Ă©cole des chartes. 1894, tome 55. pp. 259-305.