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Fontaines de Grenoble

Grenoble n’est pas connue comme une ville d’eaux, pourtant l'eau y est présente partout, visible avec l’Isère et le Drac, et invisible avec ses réseaux souterrains alimentant de nombreuses fontaines. La ville en recense une quarantaine[1] et chaque place en possède une[2].

Place Grenette - Avant 1900

Histoire

Depuis son origine antique gauloise, Grenoble (Cularo) s’est développée dans une plaine d’inondation au confluent de l’Isère et du Drac parcourue de multiples ruisseaux.

Tous ces cours d’eau, utilisés par l’industrie locale (rouissage du chanvre et mégisserie), inondaient régulièrement la plaine et la ville lors des crues et des pluies abondantes. Il fut par conséquent nécessaire de les domestiquer. Des digues sont ainsi construites progressivement depuis le XVIe siècle[3]. Le duc de Lesdiguières (1543-1626) modernise la ville médiévale avec de grands travaux, notamment la restauration de l'unique pont pour franchir l’Isère (à l'emplacement de l'actuelle Passerelle Saint-Laurent), et la création de fontaines[4].

La première source d'alimentation en eau courante de la ville est la source Saint-Jean, située à 230  mètres d’altitude sur la rive droite de l’Isère, entre La Tronche et Grenoble. Le débit du ruisseau étant insuffisant pour satisfaire les besoins de la population, les habitants de la vieille ville doivent venir chercher l’eau à la rivière ou sur la rive opposée (quartier Saint Laurent), à moins de disposer d'un accès à un puits public ou privé[4].

Charles Planelli de Lavalette, maire de Grenoble (1815-1816 et 1820-1824), s'efforce durant son mandat de doter la ville de canalisations pour les fontaines publiques.

Aujourd'hui, Grenoble est alimentée en eau potable par cinq captages prélevant les eaux de la nappe alluviale du Drac (sources de Rochefort) à trente mètres de profondeur. La qualité de cette eau filtrée et minéralisée naturellement permet sa distribution sans aucun traitement[4].

Liste des fontaines de Grenoble

Voici une sélection non-exhaustive de quelques fontaines de Grenoble, par quartier :

Quartier de la Cathédrale Notre-Dame

  • Vue gĂ©nĂ©rale
    Vue générale
  • DĂ©tail : triton et griffon
    DĂ©tail : triton et griffon
  • Les reprĂ©sentants des Trois Ordres
    Les représentants des Trois Ordres
  • Fontaine et cathĂ©drale sous la neige
    Fontaine et cathédrale sous la neige
  • Vue historique fin XIXe siècle
    Vue historique fin XIXe siècle
  • La Fontaine-colonne au lion de la place Jean Achard : Cette fontaine est intĂ©grĂ©e dans une colonne Morris.
  • La fontaine de la place Claveyson : Cette fontaine moderne est situĂ©e entre la place aux Herbes et la Grande Rue.
    • Fontaine-colonne du lion, place Jean Achard
      Fontaine-colonne du lion, place Jean Achard
    • Fontaine-colonne au lion, Place Jean Achard
      Fontaine-colonne au lion, Place Jean Achard
    • Fontaine de la place Claveyson
      Fontaine de la place Claveyson

Quartier Saint Laurent

Le quartier Saint Laurent possède deux des plus vieilles fontaines de Grenoble.

  • La plus vieille fontaine de Grenoble date de 1746 et se situe rue Saint Laurent, près de la Crypte de l'Ă©glise Saint Laurent. Les consuls de Grenoble firent graver sur le fronton cette inscription en latin : "En l'an du seigneur 1746, ici coule une eau salubre pour le peuple altĂ©rĂ©".
  • La Fontaine du Serpent et du Lion, aussi appelĂ©e Fontaine au Lion[6], place de la Cymaise : Le sculpteur Victor Sappey a symbolisĂ© la rencontre violente des deux rivières. TaillĂ©e directement dans la pierre de Sassenage, le serpent de bronze y reprĂ©sente l'Isère et le lion le Drac, ou les digues maĂ®trisant les crues. Elle fut inaugurĂ©e le 18 novembre 1843, puis mise en eau recyclĂ©e en 1978.
  • Fontaine au lion
    Fontaine au lion
  • DĂ©tail : le lion de Saint-Laurent
    DĂ©tail : le lion de Saint-Laurent
  • Plaque de la fontaine
    Plaque de la fontaine
  • Place Cymaise, vue gĂ©nĂ©rale
    Place Cymaise, vue générale
  • Modèle du lion par Victor Sappey,1840 (MusĂ©e Dauphinois)
    Modèle du lion par Victor Sappey,1840 (Musée Dauphinois)

Quartier Grenette et Jardin de Ville

  • Le Château d'eau Lavalette, aussi appelĂ© Fontaine des Dauphins, a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en 1824 par l'architecte M. Gaymar, sous le mandat de Charles Planelli de Lavalette, maire de Grenoble et initiateur du premier rĂ©seau de canalisation des fontaines publiques de la ville. Le sculpteur Nadon rĂ©alise la fontaine en pierres de Sassenage. Elle est alimentĂ©e par les eaux de Rochefort, en circuit de recyclage depuis 1968. Ă€ l'origine, le jet du château d'eau pouvait atteindre 22 mètres de hauteur[7].
  • La Fontaine du Torrent : SituĂ©e dans le Jardin de Ville, la Fontaine du Torrent, rĂ©alisĂ©e par le sculpteur grenoblois Urbain Basset en 1882, est constituĂ©e d'un escalier de marbre surmontĂ© d'une sculpture de bronze reprĂ©sentant un homme portant une cruche gravĂ©e des signes du zodiaque (sauf le verseau)[8].
  • Les Trois fontaines « caveaux » de la rue Montorge : Ces trois fontaines de style baroque, construites en 1887, bordent le jardin de ville. Un mascaron orne chaque vasque. Elles remplacent trois caveaux rĂ©alisĂ©s en pierre blanche en 1676 par Jean Alluys, architecte et maçon, qui soutenaient la terrasse du jardin de ville et servaient d'emplacement aux marchands de primeurs[8].
  • Place Grenette, vue gĂ©nĂ©rale
    Place Grenette, vue générale
  • Le château d'eau Lavalette
    Le château d'eau Lavalette
  • La Fontaine du Torrent dans le Jardin de Ville
    La Fontaine du Torrent dans le Jardin de Ville
  • Les trois fontaines caveaux, rue Montorge
    Les trois fontaines caveaux, rue Montorge

Quartier Saint-André

La Fontaine du Berger Cyparisse, place de Gordes : Cette petite fontaine de style néoclassique, créée par le sculpteur Jean-Esprit Marcellin, représente le berger Cyparisse, favori d'Apollon, pleurant une chevrette blessée, son compagnon préféré. Dès 1896, elle fut transformée après plainte des riverains qui la trouvaient très dangereuse l'hiver du fait de nombreuses fuites.

  • Fontaine du berger Cyparisse, Place de Gordes
    Fontaine du berger Cyparisse, Place de Gordes
  • DĂ©tail : Fontaine du berger Cyparisse sous la neige
    DĂ©tail : Fontaine du berger Cyparisse sous la neige

Quartier Sainte-Claire

Située place Sainte Claire, la Fontaine des Halles, réalisée par le sculpteur Clauses[8] en 1874, est construite en pierre de Villebois sur la façade des Halles qui datent de la même époque. Elle est ornée d'un dauphin entouré de rayons solaires. Les trois roses représentent les pouvoirs de la ville au Moyen Âge : les dauphins du parlement, les évêques, le consul et le peuple.

  • Fontaine des Halles Sainte-Claire
    Fontaine des Halles Sainte-Claire
  • DĂ©tail : dauphin de la fontaine des halles Sainte-Claire
    DĂ©tail : dauphin de la fontaine des halles Sainte-Claire

Quartier Victor Hugo

  • InstallĂ© en 1961, le bassin de la place Victor Hugo est agrĂ©mentĂ© de trois jets d'eau très puissants. Une très belle borne fontaine reprĂ©sente un enfant dont l'eau (potable) provient de la source de Rochefort.
  • Bassin Ă  jet de la place Victor Hugo
    Bassin Ă  jet de la place Victor Hugo
  • Fontaine et bassin de la place Victor Hugo
    Fontaine et bassin de la place Victor Hugo
  • Putti au dauphin de la fontaine de la place Victor Hugo
    Putti au dauphin de la fontaine de la place Victor Hugo
  • La fontaine situĂ©e Ă  l'angle du boulevard Gambetta et de l'avenue Alsace-Lorraine, crĂ©Ă©e en 1986, est composĂ©e de trois sphères en pierre d'Hauteville qui reprĂ©sentent le système solaire, l'eau et la vie.
  • La fontaine Ă  l'angle de l'avenue Alsace-Lorraine
    La fontaine Ă  l'angle de l'avenue Alsace-Lorraine

Parc Paul Mistral

  • La Vasque Olympique de 1968 et la Tour Perret dans le parc Paul Mistral
    La Vasque Olympique de 1968 et la Tour Perret dans le parc Paul Mistral
  • Alain Calmat allumant la flamme olympique, 1968
    Alain Calmat allumant la flamme olympique, 1968

Ecoquartier de Bonne

L’ancienne caserne de Bonne témoigne du passé militaire de la ville. Elle accueillait le 27e régiment d'infanterie alpine et formait une enclave dans la ville. À la suite de la libération de la caserne par l'armée en 1994, l’Écoquartier de Bonne (8,5 ha) devient une extension du centre-ville vers l’ouest avec un urbanisme modernisé : réhabilitation des bâtiments patrimoniaux avec des espaces et des équipements publics de qualité, une approche bioclimatique intégrée dès la conception et une recherche d'efficacité énergétique.

  • Bassin du parc paysager de l'Ecoquartier de Bonne
    Bassin du parc paysager de l'Ecoquartier de Bonne
  • Bassin du parc paysager
    Bassin du parc paysager
  • Fontaine-jeux d'eau de l'Esplanade Alain Le Ray
    Fontaine-jeux d'eau de l'Esplanade Alain Le Ray

Fontaines ayant existé

Plusieurs fontaines avaient été érigées dans le parc Paul Mistral pour l'Exposition de la Houille Blanche en 1925.

  • Fontaines du parc de l'Exposition de la Houille Blanche (1925)
    Fontaines du parc de l'Exposition de la Houille Blanche (1925)

Notes et références

Article connexe

Liens externes

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