Fontaine orientale

Jusqu’au milieu du XVIII^e siècle, en raison de certaines difficultés pour amener l’eau potable en ville, seules deux fontaines alimentent Vevey, dont la population compte quelque 3 300 habitants. Un troisième point d’eau s’impose donc. En 1772, le marbrier Jean-François Doret soumet un projet pour une fontaine à établir au pied d’un mur de jardin sur la Place orientale, ancienne place du Bourg de Bottonnens. Finalement, un nouveau projet est proposé par le peintre et dessinateur Michel-Vincent Brandoin pour une fontaine utilisant, au moyen de pompes, l’eau d’un puits préexistant. L’ouvrage, exécuté par Jean-François Doret, est achevé en 1773[1].

Cette fontaine monumentale, originellement à trois bassins (dont celui du centre, principal, était dominé par un obélisque), a été dessinée entre 1780 et 1786 par l’architecte français Pierre-Adrien Pâris pour figurer dans les Tableaux topographiques de la Suisse, du baron Zurlauben[1]. Le monument frappe alors par sa modernité et par son décor « dans le goût égyptien composé par le Sieur Brandoin l’Anglois »[2].

Déplacée à trois reprises et considérablement transformée pour des raisons d’aménagement urbain, cette fontaine a assurément échappé à la destruction en raison de ses qualités artistiques et de sa notoriété. Elle est aujourd'hui adossée à la tour de l'Horloge[3].

Classée monument historique en 1954[4], la fontaine est, tout comme la tour attenante, listée comme bien culturel d'importance régionale[5].

Vue d'ensemble de la fontaine adossée à la Tour de l'Horloge.