Fontaine monumentale d'Argentomagus
La fontaine monumentale d'Argentomagus est un vestige gallo-romain appartenant à l'oppidum éponyme, situé à Saint-Marcel dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire[1].
Fontaine monumentale d'Argentomagus | ||
Localisation | ||
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Pays | Empire romain | |
Province romaine | Gaule aquitaine puis Aquitaine première |
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RĂ©gion | Centre-Val de Loire | |
DĂ©partement | Indre | |
Commune | Saint-Marcel | |
Type | Vicus | |
Protection | Inscrit MH (1990) | |
Coordonnées | 46° 36′ 01″ nord, 1° 30′ 54″ est | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Empire romain
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Histoire | ||
Époque | Antiquité (Empire romain) | |
Internet | ||
Site internet | argentomagus.fr | |
Le site est inscrit le au titre des monuments historiques[2].
Description
La fontaine est découverte fortuitement en [3] par André Brissot. Les fouilles archéologiques suivent immédiatement la découverte[4]. Elles ont permis de dater l’édifice du troisième quart du premier siècle après Jésus-Christ.
La fontaine monumentale d'Argentomagus[5] mesure 21,50 mètres de long et 12,60 mètres de large. Son bassin est presque carré (4,43 m sur 4,45 m). Il a été aménagé dans une excavation à 3,90 mètres sous le niveau du sol antique. Sa contenance maximum était de 24 mètres cubes. Quatre piliers dièdres supportaient une toiture couverte de tuiles romaines (imbrex et tegulae). Sur deux des piliers sont conservés des graffiti antiques. Deux volées d'escaliers de quatorze marches chacune permettaient l'accès au bassin[6]. Deux murs parallèles enserrent le monument. Le mur à l'est est réalisé en petit appareil, le mur ouest est constitué d'un grand appareil. À la base de ces deux murs s'alignent trois rangées de marches. Un espace en grand appareil relie les escaliers avec la margelle du bassin. Cette margelle est creusée d'une rigole qui fait le tour du bassin. La pente de la rigole est orientée vers une galerie[7].
Une galerie technique voûtée en plein cintre de deux mètres de haut et 70 centimètres de large abritait des tuyaux en bois qui n'ont pas été retrouvés par les archéologues. Seules des frettes en fer ont été découvertes.
Selon les archéologues, la source qui alimentait le bassin est située à 4,5 kilomètres à l'est d'Argentomagus en rive droite du ruisseau de la Mage[8].
Références
- « Musée et site archéologiques d'Argentomagus », sur www.argentomagus.fr (consulté le )
- « Notice n°PA00097492 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le
- ?, « Mise à jour à Saint-Marcel du collecteur principal de la ville romaine », La Nouvelle République du Centre-Ouest,‎ , ?
- Claude Bourgeois, « La fontaine d'Argentomagus, les problèmes de l'architecture », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1972, no 1,‎ , p. 61–72 (DOI 10.3406/bsnaf.1974.8125, lire en ligne, consulté le )
- COULON GĂ©rard, Argentomagus, Du site gaulois Ă la ville gallo-romaine, Paris, Errance, , 165 p. (ISBN 2877721310), p. 69-74
- Jacques Allain, Extrait des rapports dactylographiés de J. Allain concernant l'architecture de la fontaine, Saint-Marcel, , 1 p. (?).
- Anne-Marie Jouquand, Annabelle Sénéchal, Alain Wittmann, Pascal Flotte, La fontaine d'Argentomagus et ses abords DFS de Sauvetage programmé 01/07/93-31/01/1994, Orléans, SRA Centre, , 258 p., p. 8
- Gérard Coulon, « Bibliographie sur le site gallo-romain d'Argentomagus, Saint-Marcel/Argenton-sur-Creuse (Indre) », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 30, no 1,‎ , p. 189–194 (lire en ligne, consulté le )