Fonderie Cornille-Havard
La fonderie Cornille-Havard est une fonderie de cloches située à Villedieu-les-Poêles (Manche)[1].
Cornille-Havard | |
La cheminée de la fonderie. | |
Création | 1865 |
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Personnages clés | Paul Havard (fondateur) |
Forme juridique | SARL |
Siège social | Villedieu-les-Poêles France |
Direction | Paul Bergamo |
Activité | Fonderie de fonte |
Produits | Cloches |
Effectif | nc |
SIREN | 322 096 678 |
Site web | cornille-havard.com |
Chiffre d'affaires | 1 207 900 € au 30/09/2016 |
Résultat net | 52 300 € au 30/09/2016 |
Histoire
À partir d'un atelier construit en 1865, au moment de la mise en service de la ligne de chemin de fer Paris - Granville, et entièrement conçu par Adolphe Havard, ingénieur polytechnicien, l'entreprise est l'héritière d'une tradition datant de la fin du Moyen Âge.
En 1900, son gendre, Léon Cornille, reprend la fonderie, puis sa petite-fille, Marguerite Cornille-Havard. En 1981, l'ingénieur italien Luigi Bergamo et sa femme Françoise rachètent l'entreprise[2].
La fonderie
La fonderie n'a que peu évolué depuis sa construction. Le grand four réverbère à double voûte, de 1865, chauffé au bois et au charbon, sert aujourd'hui pour la coulée des pièces de grande taille. Un autre four plus récent, datant des années 1950, sert pour les cloches plus petites. L'activité historique et majoritaire de la fonderie est la fonte de cloches mais d'autres pièces en bronze telles que des plaques commémoratives peuvent y être coulées.
Visite
Elle propose une visite guidée à travers son atelier historique et initie à l'art de fondre des cloches. En 2005 la fonderie a accueilli 56 750 visiteurs[N 1], ce qui la classait en huitième position parmi les sites les plus visités du département.
Le , une explosion lors de la coulée d’une cloche de 6,3 tonnes destinée à l’Église Saint-Étienne de Mulhouse fait plusieurs blessés parmi les visiteurs[3].
- Atelier de fabrication.
- Cathédrale Notre-Dame de Paris, les nouvelles cloches.
L’ensemble campanaire de Notre-Dame de Paris
Le , huit nouvelles cloches, produites à la fonderie[4], arrivent à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elles ont pris place dans la tour nord. La plus grosse baptisée Gabriel pèse 4 tonnes et donnera un la# 2. Les sept autres sont baptisées Anne-Geneviève (3,4 tonnes, si 2), Denis (2,5 t, do# 3), Marcel (1,9 t, ré# 3), Étienne (1,5 t, fa 3), Benoît-Joseph (1,3 t, fa# 3), Maurice (1 t, sol# 3) et Jean-Marie (782 kg, la# 3).
Un second bourdon baptisé Marie, est installé dans la tour sud. Il a été fondu le par la fonderie Royal Eijsbouts, aux Pays-Bas. Selon les informations données à la télévision française, la dimension (diamètre 206,5 cm) et la masse (6,023 t) de ce bourdon dépassaient les capacités de la fonderie Cornille-Havard.
- 1) Noyau en briques réfractaires
- 2) Enduit du noyau
- 3) Gabarits intérieurs et extérieurs
- 4) Matrices pour l'estampage des décors
- 5) Fabrication de anses
- 6) DĂ©cor en creux
- 7) Fosse Diderot pour les grosses pièces
- 9) DĂ©moulage manuel
Notes et références
Notes
- Entrées payantes, selon le Comité départemental du tourisme de la Manche - 2005
Références
- « FONDERIE CORNILLE HAVARD (VILLEDIEU-LES-POELES-ROUFFIGNY) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 322096678 », sur www.societe.com (consulté le ).
- Sophie Human, « Dans l'atelier des maîtres fondeurs », Le Figaro Histoire n°1, avril-mai 2012, pages 126-129.
- Thomas Brégaris, « Fonderie de Villedieu-les-Poêles (50). 26 blessés, dont un grave. », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
- « Les cloches de Notre-Dame de Paris prennent forme à Villedieu-les-Poêles. » [[vidéo]], sur ouest-france.fr (consulté le ).