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Fondation de la Couronne

CrĂ©Ă©e le par le roi LĂ©opold II de Belgique, la Fondation de la Couronne avait pour vocation « la rĂ©alisation de desseins patriotiques formĂ©s depuis de longues annĂ©es pour la grandeur de la patrie belge Â».

Fondation de la Couronne
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La Fondation de la Couronne

La Fondation de la Couronne était financée par les profits réalisés par les sociétés concessionnaires dont le roi était actionnaire majoritaire dans l'État Indépendant du Congo, et notamment dans le Domaine de la Couronne qui lui était réservé (voir article sur la Société anversoise de commerce au Congo).

À sa création, le , les terres "vacantes" situées dans les bassins du Lac Léopold II et de la Lukénie dans l'État Indépendant du Congo, déclarées "biens de la Couronne" depuis le , étaient incorporées dans la Fondation[1]. Le , la Fondation devenait propriétaire de 115 immeubles situés à Bruxelles et Ostende, d'une valeur globale de 18 millions [2].

Elle a également permis de financer l'arcade du Cinquantenaire à Bruxelles et d'acquérir le magnifique domaine du Cap Ferrat.

Au cours de la séance parlementaire du , M. Schollaert, ministre de l'intérieur et de l'agriculture demandait : "Qu'était-ce que la Fondation de la Couronne ? M. de Smet de Naeyer l'a définie en ces termes en 1903 : "c'est une institution qui se meut en dehors de l'action gouvernementale"[3]

L'affaire des fonds congolais

Peu après la mort du roi Léopold II, le jeudi , Émile Vandervelde interpelle la Chambre des Représentants (parlement belge) sur le nombre de sociétés commerciales créés par le roi pour faire fructifier, en secret, les profits réalisés à titre personnel à travers ses différentes sociétés commerciales congolaises dans sa colonie.

Rappelant les faits parus dans la presse, il demande : "Les révélations se succédèrent. Tout d'abord, au premier jour, c'est le Moniteur qui publie les statuts d'une société commerciale, ou prétendument commerciale, la Compagnie pour l'Embellissement des Sites, société à laquelle le Roi et un certain nombre de personnes de son entourage, qui ont avoué depuis être des hommes de paille — il y a même parmi eux une femme de paille — qui ont avoué, dis-je, avoir apporté des immeubles qui ne leur appartenaient pas. Puis, quelques jours après, on apprit que le roi et son médecin, le Dr Thiriar, avait fondé une autre société, la Société de la Côte d'Azur, pour les résidences d'hiver de la famille royale ou pour l'hospitalisation des convalescents du Corgo. Enfin, troisième révélation, les journaux publièrent les statuts de la fondation ou, plus exactement, des fondations de Niederfullhach. Si bien qu'en définitive., lorsque tous ces faits furent connus, le journal l'Indépendance belge put évaluer à une somme beaucoup plus considérable que les 15 millions primitifs la fortune réelle du roi (…) Bref, en faisant l'addition de tous les chiffres que je viens de citer, nous arrivons à cette conclusion que, soit dans la fortuite du, Roi, soit dans la Fondation de Niederfullbach, il y a ou, il y avait, pour 25,076,500 francs de fonds congolais !""'[4]

Notes et références

  1. Institut royale de colonisation belge, Biographie coloniale belge, T.III, 1952, col 78-85
  2. Voir la liste détaillée des propriétés acquises dans Étude sur la situation de l'État Indépendant, de MF Cattier, page 220 à 239
  3. Annales parlementaires, Chambre des représentants, séance du 6 juillet 1909.
  4. Annales des séances plénières de la Chambre des Représentants de Belgique, séance du 3 mars 1910
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