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Fondation Digger

La Fondation Digger est une organisation à but non lucratif, reconnue d’utilité publique en Suisse, établie à Tavannes, dans le Jura bernois. Elle promeut des projets d’assistance technologique dans le domaine du déminage humanitaire. Sous le nom de Digger DTR, elle développe, réalise et commercialise des machines de déminage, pour assister les démineurs afin d’augmenter significativement l’efficacité de leur travail, de le rendre moins dangereux et de rendre accessible un investissement technologique.

Usine Tavannes
Fondation Digger
Histoire
Fondation
1998
Organisation
Fondateur
Frédéric Guerne
Site web

Histoire

En 1998, Frédéric Guerne, ingénieur en électronique, termine un projet de détection des mines de deux ans à l’EPFL. Par la suite, il croise la route de Michel Diot, cofondateur de la Fondation suisse de déminage, qui l’incite à orienter ses efforts dans la conception et la réalisation d’un outil de défrichage destiné à faciliter et à sécuriser le travail des démineurs. Frédéric Guerne réunit alors une trentaine de bénévoles d’horizons différents autour de ce projet.

DIGGER D-1

Après un premier prototype (appelé DIGGER D-1), le cahier des charges évolue : Il faut non seulement défricher, mais en plus déminer en retournant le sol. L’augmentation de puissance de la machine, induite par cette nouvelle demande, nécessite trois ans de développement et de revoir profondément la conception initiale.

En 2004, l'organisation est reconnue officiellement d'utilité publique par le Gouvernement suisse[1].

Durant les six premières années, l’organisation a fonctionné sur une base entièrement bénévole. L’ampleur de cet engagement l’a progressivement conduite à se professionnaliser. Désormais, Digger s'appuie sur une équipe de salariés installée à Tavannes[1] - [2].

Une arme contre les mines

La réponse proposée par Digger à la problématique des mines s’est concrétisée sous la forme d’un engin blindé résistant aux explosions tout en étant assez léger pour être transporté dans des régions où les voies de communications sont très éloignées des standards occidentaux.

DIGGER D-2
DIGGER D-250_3

Pour garantir une sĂ©curitĂ© totale Ă  l’opĂ©rateur, qui reste Ă  bonne distance de la zone dangereuse, le vĂ©hicule est tĂ©lĂ©commandĂ©. Il est muni d’un dispositif qui va dĂ©fricher la vĂ©gĂ©tation la plus dense et broyer le sol jusqu’à une profondeur de 25 cm. Cette opĂ©ration neutralise les mines tout en prĂ©parant le terrain Ă  un contrĂ´le post-machine dans les meilleures conditions. C’est cette dernière Ă©tape qui permettra de dĂ©clarer la zone dĂ©finitivement sĂ©curisĂ©e selon les normes drastiques du dĂ©minage humanitaire en vigueur[3].

D'après la fondation, une machine avec une Ă©quipe de dix personnes (dĂ©mineurs, mĂ©caniciens, chauffeurs, cuisiniers et corps mĂ©dical) a une activitĂ© Ă©quivalant Ă  celle d’une Ă©quipe de 200 Ă  300 dĂ©mineurs manuels avec leur encadrement. Si l’on sait qu’un dĂ©mineur manuel est payĂ© en moyenne 250 $ par mois, cela porte le coĂ»t annuel du dĂ©minage Ă  plus de 750 000 $.

La machine reprĂ©sente un investissement initial mais rĂ©duit le risque pour les dĂ©mineurs et fait baisser le prix du mètre carrĂ© dĂ©minĂ©. Toujours d'après la fondation, après 18 mois d’utilisation d’une DIGGER D3, Handicap International au SĂ©nĂ©gal a vu le prix du mètre carrĂ© dĂ©minĂ© divisĂ© par 10[3].

Nouveaux défis

Tout en continuant d’œuvrer dans des zones de conflits oubliés comme le Cambodge, Frédéric Guerne conçoit des machines capables d'intervenir dans les décombres des zones urbaines en Syrie, Irak, Yémen ou Ukraine et faire face à des bombes de plus grande puissance. Elles ressemblent à des machines de chantier et sont télécommandées. Le pilote est ainsi en sécurité, guidant les opérations à 500m de distance avec des lunettes de réalité virtuelle[4].

Expo Digger

Outre son rôle actif sur le terrain, Digger s’est employé dès ses débuts à communiquer au travers de nombreuses conférences sur la problématique des mines. Dans le but de renforcer cette approche didactique et de sensibilisation, le projet d’un musée propre à Digger s’est concrétisé en mai 2011.

Expo Digger

Expo-Digger, sise sur les lieux mêmes de la production à Tavannes, retrace le quotidien des victimes et montre à quel point les solutions apportées redonnent espoir et dignité à des milliers de gens[3].

Notes et références

  1. Chatelain 2007.
  2. Richard 2011.
  3. La Fondation Digger se présente
  4. « L'invité de La Matinale - Frédéric Guerne, fondateur de Digger, une entreprise de déminage », sur rts.ch, (consulté le )

Voir aussi

Sources

Liens externes

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