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Focke-Achgelis Fa 223 Drachen

Le Focke-Achgelis Fa 223 Drachen (Dragon) était un hélicoptère militaire développé par la société Focke-Achgelis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est une évolution du Focke-Wulf Fw 61 Hornisse (« frelon ») d'avant-guerre. C'est sur cet appareil que fut mis au point le dispositif de plateau cyclique généralement utilisé encore aujourd'hui et qui permet au pilote de commander chacune des pales individuellement.

Fa 223 Drachen
Image illustrative de l’article Focke-Achgelis Fa 223 Drachen
Maquette de Focke-Achgelis Fa 223 Drachen

Rôle Hélicoptère léger polyvalent
Constructeur Focke-Achgelis
Premier vol
Mise en service 1942
Date de retrait 1945
Nombre construit 20
Équipage
1 pilote, 1 observateur
Motorisation
Moteur BMW Bramo 323D-2 (en)
Nombre 1
Type Moteur en Ă©toile 9 cylindres
Nombre de pales 2 x 3
Dimensions
Diamètre du rotor 12 m
Longueur 12,25 m
Hauteur 4,36 m
Masses
Ă€ vide 3 180 kg
Charge utile 1 280 kg
Maximale 4 315 kg
Performances
Vitesse de croisière (Ă  2 000 m) 134 km/h
Vitesse maximale (Ă  2 000 m) 176 km/h
Vitesse ascensionnelle vertical : 246 m/min
lancĂ© : 336 m/min
Distance franchissable 437 km
avec rĂ©servoir auxiliaire : 700 km
Armement
Externe 1 mitrailleuse MG 15 de 7,92 mm

C'est le premier hélicoptère de l'histoire à avoir fait l'objet d'une production en série[1], mais aussi le premier de type militaire à avoir subi un crash lors d'une mission.

Historique

Après les vols de dĂ©monstration impressionnants du Fw 61 effectuĂ©s par Hanna Reitsch Ă  l'intĂ©rieur de la Deutschlandhalle en 1938, le Ministère de l'Aviation du Reich (Reichsluftfahrtministerium ou RLM) avait confiĂ© Ă  Focke-Wulf le dĂ©veloppement d'un hĂ©licoptère destinĂ© Ă  des missions militaires et pouvant soulever 700 kg de charge utile.

Conception

C'était un hélicoptère monomoteur qui pouvait transporter jusqu'à cinq passagers.

Son fuselage était constitué d'un treillis de tubes d'acier enrobé de toile en partie arrière. Il possédait un empennage en « T », la dérive de profondeur étant munie d'un dispositif compensateur. La partie avant du fuselage (poste de pilotage et moteur) avait un carénage en tôle. Son équipage de deux hommes (pilote et observateur) prenait place côte à côte sous une grande verrière (surnommée la serre) offrant une visibilité tous azimuts. Le moteur en étoile à neuf cylindres et la boîte de transmission étaient placés près du centre de gravité.

L'appareil possĂ©dait deux rotors principaux disposĂ©s cĂ´te-Ă -cĂ´te aux extrĂ©mitĂ©s de poutres latĂ©rales, composĂ©es chacune d'un treillis de tubes d'acier. Leur entraxe Ă©tait de 12,50 m. Chaque rotor comportait trois pales constituĂ©es d'un longeron en acier et de nervures en bois. Leur bord d'attaque Ă©tait en bois et le reste de la pale Ă©tait entoilĂ©.

La soute placĂ©e entre le cockpit et le groupe moteur comportait un treuil Ă©lectrique muni d'un crochet auquel on pouvait accrocher une Ă©lingue pour soulever du fret ou une corbeille de sauvetage. Un rĂ©servoir auxiliaire largable de 300 litres lui permettait d'effectuer des vols de convoyage.

Engagements

Les premiers essais du prototype (Fa 223 V1) commencèrent en 1939. Un an plus tard, le pilote (Flugkapitän Carl Bode) procĂ©dait aux premiers vols libres. Tout comme son prĂ©dĂ©cesseur le Fw 61, cet appareil battit immĂ©diatement plusieurs records du monde qui ne furent cependant pas homologuĂ©s du fait de l'Ă©tat de guerre. Entre autres, il atteignit la vitesse de 182 km/h et une vitesse ascensionnelle de 8,8 m/s pour une masse maximale de 3 705 kg.

La production en série avait d'abord été prévue à Delmenhorst près de Brême mais à la suite des bombardements elle fut transférée dans le sud à Laupheim près d'Ulm. Vers la fin de la guerre, l'usine Weser Flugzeugbau située près de l'aérodrome Berlin-Tempelhof participa aussi à la production.

Les plans de production massive prĂ©voyaient 400 machines par mois, mais une vingtaine d'exemplaires seulement furent construits[1] Ă  partir de 1942. Une dizaine ont Ă©tĂ© effectivement mis en service avant que les AlliĂ©s ne dĂ©truisent les sites de production. Au sein du 40e escadron de transport, de nombreuses missions furent rĂ©alisĂ©es.

Le , un appareil de ce type est perdu lors d'une mission de sauvetage dans le secteur du massif du Mont-Blanc, marquant ainsi la premier accident d'hélicoptère en zone de montagne. L'appareil s'écrase à proximité du sanatorium Martel de Janville, au plateau d'Assy, situé sur le territoire de la commune de Passy. Les deux occupants, l'Oberleutnant Brennecke et son assistant, meurent sur le coup[2]. L'accident est également présenté comme le premier crash connu d'un hélicoptère militaire en mission[3].

Après-guerre

Un exemplaire capturé par les Américains en 1945

Un engin capturé par les Britanniques a été le premier hélicoptère à traverser la Manche, en [1]. Il s'écrasa plus tard à la suite d'une mauvaise maintenance.

Deux autres exemplaires furent saisis par les Américains en mai 1945[1].

La Tchécoslovaquie en reçut deux construits après guerre, désignés VR-1.

Une version française (voir aussi Opération Paperclip) est née en 1948 sous le nom de SNCASE SE.3000 chez SNCASE. Elle ne présentait que des différences mineures par rapport au Drache d'origine. C'est avec elle que naquit la division hélicoptères de la future société Aérospatiale devenue depuis Eurocopter[4].

Fiche technique

  • Encombrement
    • longueur : 12,25 m
    • hauteur : 4,35 m
    • diamètre rotor : 12 m
  • Performances
    • vitesse maximale : 175 km/h
    • vitesse de croisière : 120 km/h
    • plafond opĂ©rationnel : 2 010 m
    • distance franchissable (avec rĂ©servoir auxiliaire) : 700 km
  • Masses
    • masse Ă  vide : 3 175 kg
    • masse maxi au dĂ©collage : 4 310 kg

Notes et références

Bibliographie

(en) Tony Wood et Bill Gunston, Hitler's Luftwaffe : a pictorial history and technical encyclopedia of Hitler's air power in World War II, Londres, Salamander Books Ltd., , 247 p. (ISBN 978-0-861-01005-9 et 978-0-517-22477-9)

Annexes

Article connexe

Lien externe

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