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Fily Dabo Sissoko

Fily Dabo Sissoko est un écrivain et homme politique malien, né le à Horokoto (Soudan français, actuel Mali, dans le Cercle de Bafoulabé) et mort le dans un bagne à Kidal.

Fily Dabo Sissoko
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  64 ans)
Kidal
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique

Biographie

D'origine malinké[1], il fait ses études primaires à Bafoulabé, puis s’inscrit à l’École normale William Ponty de Gorée (Sénégal). Il enseigne à l’école régionale de Bafoulabé avant de devenir en 1933 chef de canton de Niambia, succédant à son père. Il participe aux activités liées au Front populaire et à la Résistance.

En 1945, il est élu député du Soudan français à l’Assemblée constituante française ainsi qu’en 1946, puis à l’Assemblée nationale française en 1946, 1951 et 1956. Il devient sous-secrétaire d’État à l’Industrie et au Commerce du gouvernement Robert Schuman (2) (du 5 au ).

Il est à la tête du Parti progressiste soudanais (PSP), parti politique conservateur, ayant le soutien des chefs traditionnels et des colonisateurs. En 1957, lors des élections cantonales, le PSP est battu pour l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US/RDA) de Modibo Keïta. Alors que les partis fusionnent en 1959, Fily Dabo Sissoko s’oppose à l’option socialiste prônée par Modibo Keïta. Celui-ci, devenu président du Mali indépendant, le fait emprisonner en 1962 parce qu’il s’oppose à la création du franc malien. Condamné à mort pour tentative de déstabilisation de l’État, il voit sa peine commuée en prison à perpétuité. Il purge sa peine dans un bagne près de Kidal où il meurt dans des conditions mystérieuses en 1964.

Parallèlement à sa carrière politique, il est écrivain et publie de nombreux poèmes, des nouvelles et des essais, s’attachant à la défense de l’identité culturelle malienne. Il participe à la réhabilitation de la tradition orale.

Il était membre de la franc-maçonnerie[2].

Ouvrages

  • 1936 : La Politesse et la civilitĂ© des Noirs (essai publiĂ© dans le Bulletin de la recherche du Soudan)
  • 1950 : Les Noirs et la culture : Introduction aux problèmes de l’évolution des peuples noirs (essai publiĂ© Ă  New York)
  • 1953 : Crayons et portraits (poĂ©sie, Mulhouse, Imprimerie Union)
  • 1953 : Harmakhis, poèmes du terroir africain (Paris, Éditions de la Tour du Guet)
  • 1955 : Sagesse noire, sentences et poèmes malinkĂ©s (Paris, Éditions de la Tour du Guet)
  • 1955 : La passion de DjimĂ© (roman Paris, Éditions de la Tour du Guet)
  • 1957 : Coup de sagaie, controverse sur l’Union française (essai, Éditions La Tour du Guet, Paris,)
  • 1959 : Une page est tournĂ©e (essai, Dakar, Diop)
  • 1962 : La savane rouge (Avignon, Presses universelles)
  • 1963 : Poèmes de l’Afrique noire (recueil de poĂ©sie, Paris, Éditions Debresse)
  • 1970 : Les Jeux de destin (poĂ©sie, Paris, Éditions Jean Grassin)
  • 1970 : Au-dessus des nuages de Madagascar au Kenya (poĂ©sie, Paris, Éditions Jean Grassin)

Bibliographie

  • SĂ©bastien Denjean, Fily Dabo Sissoko, MĂ©moire de DEA, Centre d'Ă©tudes d'Afrique noire, 1994.
  • Singare Salamatou MaĂŻga, Ă€ la dĂ©couverte de l'Ĺ“uvre littĂ©raire de Fily Dabo Sissoko: thĂ©matique et poĂ©tique, Thèse de doctorat, UniversitĂ© de Cergy Pontoise, 1999, 418 p.
  • Mamadou Lamine Diawara, Fily-Dabo Sissoko ou la malĂ©diction de Saara Minyamba, Nouvelles Du Sud, 2000.
  • Mamadou KonĂ©, La Savane rouge de Fily Dabo Sissoko - Textes et contextes, Thèse de Doctorat, UniversitĂ© de Bayreuth, 2004, 265 p.

Notes et références

  1. , <Assemblée nationale française>.
  2. Claude Wauthier, « L’étrange influence des francs-maçons en Afrique francophone », Le Monde diplomatique, septembre 2007.

Liens externes


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