Film d'auto-défense
Le film d'auto-défense[1] ou vigilante movie[2] est un genre de film dans lequel le protagoniste pratique l'auto-justice. Les films d'autodéfense sont généralement des films de vengeance dans lesquels le système judiciaire fait défaut aux protagonistes, ce qui les amène à devenir des justiciers.
Dans le cinéma américain, les films d'auto-défense ont pris de l'importance dans les années 1970 avec des films fondateurs comme Un justicier dans la ville et L'Inspecteur Harry, qui ont tous deux donné lieu à de multiples suites. Un justicier dans la ville (1974) est généralement considéré comme le point de départ officiel du genre, ce qui a donné lieu à de nombreuses copies voire à des plagiats plus ou moins heureux comme Vigilante, ou Le Droit de tuer (1980)[3].
Le Los Angeles Times a rapporté que « la vengeance de justiciers était le thème cinématographique de la décennie, s'épanouissant dans les milieux les plus respectables du nouveau cinéma américain alors même qu'elle alimentait de nombreux films d'exploitation », en prenant comme référence Taxi Driver comme un exemple respectable du genre[4]. Ce journal signale en 2009 que ces films font un retour en force après « les années 1990 relativement prospères et paisibles », avec des exemples comme Tolérance Zéro (2004), Death Sentence (2007) et Que justice soit faite (2009)[4]. Ces dernières années, le film d'auto-défense américain a souvent croisé le genre des super-héros, en raison de l'histoire d'origine des personnages, qui implique souvent une injustice commise à leur encontre.
En dehors des États-Unis, le film d'auto-défense est un des éléments moteurs du genre poliziottesco italien, avec des films comme la trilogie du Milieu de Fernando Di Leo, La Poursuite implacable ainsi que de nombreux films avec Tomás Milián[5] ou Maurizio Merli.
Filmographie
États-Unis
- 1971 : L'Inspecteur Harry
- 1974 : Un justicier dans la ville (Death Wish)
- 1983 : Le Retour de l'inspecteur Harry[2]
- 2008 : Gran Torino
France
Italie
- 1974 : Un citoyen se rebelle (Il cittadino si ribella) d'Enzo G. Castellari[1]
- 1976 : Keoma
- 1976 : Big Racket (Il grande racket) d'Enzo G. Castellari[1]
Royaume-Uni
Russie
- 1997 : Le Frère (Брат) d'Alekseï Balabanov
Notes et références
- Glossaire, Nanarland. Consulté le 13 novembre 2020.
- La Rédaction, Nos "vigilante movie" préférés, 14 janvier 2011, Écran Large.
- (en) Richard B. Armstrong et Mary Willems Armstrong, Encyclopedia of Film Themes, Settings and Series, McFarland, (ISBN 978-0-7864-4572-1), p. 216
- (en) Dennis Lim, « Revenge, our cinematic tradition », sur latimes.com,
- Jean-François Rauger, « Mort de Tomas Milian, figure légendaire du cinéma italien », sur Le Monde,
- « « Harry Brown » : Ouragan sur le Caine », sur cinemaniac.fr