Accueil🇫🇷Chercher

Filippo Guadagnoli

Filippo Guadagnoli (vers 1596 Ă  Magliano - Ă  Rome) est un orientaliste italien.

Filippo Guadagnoli
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

Filippo Guadagnoli naquit à Magliano, dans l’Abruzze ultérieure, vers 1596. Après avoir achevé ses études, il entra dans la congrégation des clercs réguliers mineurs, et fit profession à Rome en 1612. Il parait qu’il s adonna de bonne heure à l’étude des langues orientales ; il acquit la connaissance du grec, de l’hébreu, du chaldéen, du syriaque, du persan et de l’arabe. C’est principalement dans cette dernière langue qu’il a excellé : Jean-Pierre Niceron nous apprend qu’il l’enseigna pendant plusieurs années à Rome dans le collège de la Sapience, et qu’il prononça un discours en arabe, le , en présence de la reine Christine de Suède. Guadagnoli mourut à Rome le .

Ĺ’uvres

  • Apologia pro christiana religione, qua… respondetur ad objectiones Ahmed filii Zin alabedin, etc., Rome, 1631, in-4°. Voici Ă  quelle occasion l’auteur composa cet Ă©crit : le P. JĂ©rĂ´me Xavier avait composĂ©, probablement en langue persane, sous le titre de Miroir montrant la vĂ©ritĂ©, un ouvrage en faveur de la religion chrĂ©tienne. Un Persan d’Ispahan entreprit de le rĂ©futer en faveur de l’islamisme, et d’attaquer les principaux dogmes du christianisme. C’est aux objections et aux raisonnements de ce Persan Ahmed, fils de Zein el-abĂ©din, que Guadagnoli rĂ©pond dans cette Apologie, divisĂ©e en quatre parties. Dans la première, il prouve la saintetĂ© de l’Ancien et du Nouveau Testament par l’autoritĂ© des pontifes, des conciles et des Pères de l'Église, par le tĂ©moignage mĂŞme de l’Alcoran et des Ă©crivains musulmans ; dans la seconde, il prouve que l’Alcoran n’a jamais Ă©tĂ© la loi de Dieu. Enfin, dans les deux dernières parties, il Ă©tablit la vĂ©ritĂ© de la sainte TrinitĂ© et la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ. Cet ouvrage fut sans doute trouvĂ© digne de son but, puisque l’auteur en fit une traduction arabe, qui parut en 1637, in-4°.
  • Breves arabicæ linguæ institutiones, Rome, 1642, in-fol. Plusieurs orientalistes avaient, avant Guadagnoli, donnĂ© les règles de la grammaire arabe ; mais il voulut complĂ©ter le vide que laissaient encore leurs ouvrages, et il entreprit ses institutions sur un plan plus Ă©tendu : ainsi il traite des règles nĂ©cessaires Ă  la lecture et Ă  l’écriture, des parties du discours, de la syntaxe et de la prosodie ; de plus il offre une courte chrestomathie, composĂ©e de vers d’Ali, de specimen de l’Alcoran, etc.

Enfin Guadagnoli a beaucoup contribué à la traduction arabe de la Bible imprimée à Rome en 1671, 3 vol. in-fol. Il avait laissé en manuscrit un Dictionnaire arabe, d’autres ouvrages indiqués par Leone Allacci dans ses Apes Urbanae.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Guadagnolo (Philippe) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]
  • Giovanni Pizzorusso, « Filippo Guadagnoli, i Caracciolini e lo studio delle lingue orientali e della controversia con l’Islam a Roma nel XVII secolo », Studi medievali e moderni. Arte, Letteratura, Storia, vol. 14,‎ , p. 245-278 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.