Fethi Ghares
Fethi Ghares, né le à Alger, est un homme politique algérien.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité |
Parti politique |
---|
Parcours
Fethi Ghares rejoint le Mouvement démocratique et social (MDS) en 1998 lors de sa création, alors qu'il est étudiant à l'institut agricole de Mostaganem ; il fait partie du bureau national du mouvement. En 2013, Fethi Ghares devient le porte-parole officiel du MDS[1] - [2].
Fethi Ghares affirme que Frantz Fanon est la personnalité intellectuelle qui l'a le plus influencé[3]. En mai 2018, il assure qu'il est « l'avocat de la liberté de conscience (et que) la séparation du politique et du religieux doit être consacrée dans la constitution »[4].
Il se déclare candidat lors du premier processus électoral de l'élection présidentielle de 2019 avec le MDS, sans toutefois déposer de dossier[5] - [6]. Dans le contexte des manifestations de 2019, il renonce à se présenter[7], demandant « le départ préalable de toutes les figures qui incarnent le système actuel » et la formation d'un « présidium composé de quatre à cinq personnalités indépendantes et consensuelles (puis) l’installation d’un gouvernement de transition, composé également de compétences nationales et non partisanes, qui auront à gérer les affaires courantes du pays »[8].
Le , Fethi Ghares est arrêté chez lui (au Gué de Constantine, près d'Alger) par des policiers en civil. Le Comité national pour la libération des détenus indique dans un communiqué, qu'après un passage au commissariat, Fethi Ghares est reconduit chez lui pour une perquisition et une fouille de son domicile, avant d'être emmené vers une destination inconnue de ses proches[9]. Le , Fethi Ghares est placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près tribunal de Bainem[10]. Son procès, initialement prévu le 6 décembre 2021, est reporté au 12 décembre de la même année[11]. Le 9 janvier 2022, il est condamné à deux ans de prison, pour « atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’ordre public ». Cette condamnation suscite des réactions d'indignation dans l'opposition au pouvoir en place[12]. En mars 2022, sa peine est ramenée à 6 mois d'emprisonnement en appel, ce qui permet alors sa sortie de prison[13].
Vie privée
Fethi Ghares est marié avec Messaouda Cheballah (membre du secrétariat exécutif du MDS)[14]. Il a également été acteur dans les films du réalisateur Tariq Teguia, dont un premier rôle dans le long-métrage Révolution Zendj[15].
Références
- « Avec moi toutes les injustices issues de la décennie noire seront réparées », sur El Watan
- « Entretien avec Fethi Ghares premier candidat déclaré à la présidentielle de 2019 », sur TSA
- (ar) « مرشح « الأمدياس » للرئاسيات يتحدث عن « العهدة الخامسة » وحقيقة علاقته بالفيس المحل », sur Tassili TV,
- Algérie : Fethi Ghares, l’homme qui veut dépoussiérer la gauche, site jeuneafrique.com, 28 mai 2018.
- « Fethi Ghares la promesse d'une Algérie émancipée », sur L'Humanité
- « Le candidat du MDS Fethi Gheras entame les démarches administratives », sur El Watan
- Présidentielle : Le candidat du MDS Fethi Ghares entame les démarches administratives, El Watan, 21 janvier 2019.
- Après les propos d’Ahmed Gaïd Salah sur le maintien de l’élection présidentielle : La riposte du peuple, El Watan, 24 mai 2019.
- « Fethi Ghares, président du MDS, arrêté chez lui (CNLD) », sur ObservAlgerie.com (consulté le )
- « URGENT : Fethi Ghares placé sous mandat de dépôt (CNLD) », sur ObservAlgerie.com (consulté le )
- « Algérie. Fethi Ghares, incarcéré pour ses idées », sur L'Humanité, (consulté le )
- Condamnation de Fethi Ghares : les réactions de l’opposition, site tsa-algerie.com, 9 janvier 2022.
- Sa peine a été réduite en appel à six mois ferme : Fethi Ghares, coordinateur du MDS, quitte la prison, site elwatan-dz.com, 23 mars 2022.
- « Mouvement démocratique et social (MDS) : L’incarcération de Fethi Ghares suscite une vague d’indignation | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
- « « Révolution Zendj » : sous la poussière, les braises des soulèvements passés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )