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Ferragus XXIII

Ferragus XXIII, de son vrai nom Gratien-Victor-Jean-Joseph Bourignard, est un personnage de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac. Il est un personnage central du roman Ferragus, et apparaît aussi brièvement dans le roman La Fille aux yeux d'or.

Ferragus
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Alias Gratien Bourignard
Origine Ouvrier
Sexe Masculin
Famille Clémence Desmarets, sa fille
Entourage Montriveau, Ronquerolles, de Marsay : les Treize

Créé par Honoré de Balzac
Romans Ferragus

Son apparence en 1819 est décrite comme suit :

« Cet homme long et sec, dont le visage plombé trahissait une pensée profonde et glaciale, séchait la pitié dans le cœur des curieux, par une attitude pleine d’ironie et par un regard noir qui annonçaient sa prétention de traiter d’égal à égal avec eux. Sa figure était d’un blanc sale, et son crâne ridé, dégarni de cheveux, avait une vague ressemblance avec un quartier de granit. Quelques mèches plates et grises, placées de chaque côté de sa tête, descendaient sur le collet de son habit crasseux et boutonné jusqu’au cou. Il ressemblait tout à la fois à Voltaire et à don Quichotte ; il était railleur et mélancolique, plein de philosophie mais à demi aliéné[1]. »

Chronologie de Ferragus dans La Comédie humaine

Ancien ouvrier, puis entrepreneur en bâtiment, il a été jadis très riche et joli garçon, compagnon de l'ordre des Dévorants dont il est devenu le chef.

  • En 1806, il est condamnĂ© Ă  vingt ans de bagne ; il s'Ă©chappe et retourne Ă  Paris oĂą il vit sous divers noms d'emprunt et dĂ©guisements. Le marquis de Ronquerolles est un de ses complices et lui apporte son aide Ă  sa sortie de bagne.
  • Vers 1815, il est mĂŞlĂ© Ă  plusieurs sombres affaires, dont celle de l'expĂ©dition d'Henri de Marsay Ă  l'hĂ´tel San-RĂ©al pour tenter d'enlever Paquita, La Fille aux yeux d'or.
  • En 1819, il est cachĂ© dans une maison au coin des rues des-Vieux-Augustins (aujourd'hui rue d'Argout) et Soly (aujourd'hui absorbĂ©e par la rue Étienne-Marcel, situĂ©e environ au carrefour des rues Étienne-Marcel et du Louvre actuelles[2]). C'est lĂ  oĂą sa fille, ClĂ©mence Desmarets, lui rend visite. Quand il s'aperçoit que ClĂ©mence est suivie Ă  la trace par Auguste de Maulincour, il change plusieurs fois de domicile, et aussi de dĂ©guisement (il apparaĂ®t dans le monde comme « de Funcal » et « Camuset »). Il organise alors plusieurs « accidents » pour se dĂ©barrasser du jeune homme amoureux de ClĂ©mence et devenu trop curieux, et incite un duel entre Auguste et le marquis de Ronquerolles. Finalement, il parvient Ă  empoisonner Auguste, mais Auguste a eu le temps d'alerter Jules Desmarets, le mari de ClĂ©mence, sur l'Ă©trange conduite de sa femme. Le doute s'installe dans le mĂ©nage de ClĂ©mence, et la jeune femme meurt de chagrin car elle n'a pas pu justifier ses visites secrètes aux yeux de son mari.

Ferragus est aussi le protecteur de la grisette Ida Gruget. Rendu fou de douleur par la perte de sa fille, il finit sa vie dans le quartier de l'Observatoire de Paris, à moitié idiot, passant son temps à observer les joueurs de cochonnet au jardin du Luxembourg.

Notes et références

  1. Honoré de Balzac, Ferragus, tome V de La Comédie humaine, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1977.
  2. Le Paris de Louis SĂ©bastien Mercier, Ă©dition Ă©tablie sous la direction de Jean-Claude Bonnet, Mercure de France, p. 18-19.
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