Fernand Ochsé

Fernand Ochsé est issu d'une famille de juifs négociants pauvres devenus aisés. Son frère aîné, Julien Ochsé (1876-1936) est parolier. Ils vivent dans une grande villa à Neuilly-sur-Seine, où, autour de soirées souvent musicales, ils réunissent nombre de célébrités parisiennes. Julien Ochsé a épousé en 1906 la sculptrice belge Louise Esther Mayer, nièce du créateur du théâtre des Champs-Elysées Gabriel ASTRUC (qui demandera à Fernand Ochsé de participer à la décoration et aux peintures du théâtre) et petite-fille du Grand Rabbin de Belgique Elie "Aristide" ASTRUC. Après la mort de son frère Julien, Fernand Ochsé en épouse la veuve.

Fernand Ochsé étudie au Conservatoire de Paris[2], où il rencontre Arthur Honegger (qui deviendra son jeune protégé), Maurice Ravel et Reynaldo Hahn, avec qui il est resté ami. Honegger lui dédie en 1918 le ballet Le Dit des Jeux du Monde et en 1930, l'opérette Les Aventures du roi Pausole. Il a composé des opérettes et nombreuses chansons.

Ochsé travaille avec son frère et organise des lectures et conférences à sa demande. Dans leur villa, ils tiennent des salons littéraires dédiés aux courants artistiques de leur temps. Il (co)crée décors et mises en scène. En 1923, il est responsable de la création de l'opérette Ciboulette de Reynaldo Hahn[3].
En 1928, il crée les costumes de La Chute de la maison Usher de Jean Epstein[4]

En 1934, il dessine la couverture de l'édition des chansons du compositeur Pierre Octave Ferroud Trois Chansons de Jules Supervielle[5].

Il est aussi l'un des illustrateurs de La Revue musicale.

Son ami Proust écrit « Ochsé règne », Reynaldo Hahn, Honegger et bien d'autres disent et écrivent à son sujet force louanges. À 103 ans, en 2017, Gisèle Casadesus témoigne, depuis sa maison montmartroise d'une affectueuse admiration[6].

Arthur Honegger par Fernand Ochsé.

Louise et Fernand Ochsé ont fui en 1940 vers la zone occupée par l'Italie[7] -
Ils sont arrêtés à Cannes en juillet 1944 et emprisonnés à Nice, puis déportés au camp de Drancy. Honegger ne peut, malgré ses démarches, les sauver. Ils sont déportés le 31 juillet 1944 par le Convoi 77[8]vers le camp d'extermination d'Auschwitz, où ils sont assassinés[9].

• La poésie dans l'opérette, in Conferencia. Revue mensuelle des Lettres, 15. Juli 1938
• C'était hier (valse chantée). Texte Gustave Nadaud. Orchestre Marcel Cariven. Schallplattenaufnahme 1940;

Chant et Piano

• Odelettes. Composition. Texte Henri de Régnier. Paris : Heugel, non daté.
• Le Parc. Poèmes des "Fêtes galantes" de Paul Verlaine. Composition. Berlin : Adolph Fürstner, 1913[10]
• Ce que je préfère. Texte und Composition. Paris : Choudens, 1933.
• Ménage moderne. Composition. Paris : Coda, 1934
• Réponse à Balzac. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
• Me v'là ! Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
• Sur les toits. Composition. Texte P.-G. Dublin. Paris : S. Fox, 1935.
• Réponse à Balzac. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
• Vite et doucement. Composition. Texte Paul Dublin. Paris : éditions Coda, 1934.
• L'Arithmétique. Composition. Texte P. G. Dublin. Paris : S. Fox, 1935.

• Patrick Besnier, Henri de Régnier : de Mallarmé à l’Art déco. Paris : Fayard, 2015 (ISBN 978-2-213-63177-6)
• Benoit Duteurtre La Mort de Fernand Ochsé, Fayard, Paris, 2017.
  Roman inspiré de la vie de Fernand Ochsé
• Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, 2018, 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052)
  Contient une correspondance de Maurice Ravel à Fernand Ochsé n°2208 (1928)

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