Ferdinand Braun (Ă©crivain)
Frédéric Ferdinand Braun, né le à Strasbourg et mort le à Paris, est un poète, écrivain, critique musical et professeur d'allemand français.
Biographie
Ferdinand Braun[1] effectue sa scolarité secondaire au gymnase protestant[2] et des études à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg, où il soutient, en 1837, une thèse de baccalauréat en théologie intitulée La démonologie des Hébreux[3]. Il s'établit ensuite à Paris, où il publia des poésies[4], des nouvelles et des critiques dans différents journaux de langue allemande et française dès l'année 1838. Il fut également professeur d'allemand dans différents établissements parisiens.
Ses articles parurent ou furent cités dans différentes publications: Erwinia[5], Le Ménestrel[6], Zeitschrift für Deutschlands Musik-Vereine und Dilettanten[7], Jahrbücher des deutschen National-Vereins für Musik und ihre Wissenschaft[8],
Didaskalia: Blätter für Geist, Gemüth und Publizität[9], Allgemeine Wiener Musikzeitung[10], Musenalmanach (1850), Die Pariser Horen[11] (Les heures parisiennes, 1847), revue qu'il fonda avec German Mäurer (de).
Témoin de la vie culturelle parisienne entre 1840 et 1854, en particulier de celle de la communauté alsacienne et allemande, il fut en contact avec Hector Berlioz [8] - [12] , Giacomo Meyerbeer, Jean-Georges Kastner (qui fut un de ses proches amis et qui écrivit plusieurs œuvres musicales d'après ses poésies)[13], Anton Schindler[14], August Schmidt (de)[15] et Robert Schumann, lequel composa (le ) une mélodie, Frühlingslied (extraite de : Fünf heitere Gesänge, Opus 125)[16] sur un de ses poèmes parus dans le Musenalmanach [17] de 1850.
D'autres de ses œuvres ont été mises en musique par Meyerbeer : Cantate pour basse solo et chœur de femmes à 3 parties a capella, Der Wanderer und die Geister an Beethovens Grabe (Le Voyageur au tombeau de Beethoven)[18].
À l'occasion de la créaxtion de l'œuvre en Allemagne (1845), il traduisit en allemand le poème Le Désert (Die Wüste), écrit par Auguste Colin, sur lequel Félicien David avait composé son Ode-Symphonie (1844)[19].
Il est considéré comme un auteur représentatif de la poésie alsacienne, tout en ayant utilisé la langue française ou allemande dans ses écrits[20] - [21].
À partir de 1841 parurent plusieurs de ses ouvrages destinés à l'enseignement de la langue allemande (Cours de thème et de version, Nouveaux principes de la grammaire allemande)[22].
Vie privée
En 1850 il épousa Anne de Surval, avec laquelle il eut un fils, Édouard Braun, né en 1851[23] et baptisé en l'Église luthérienne des Billettes[24] et une fille, Berthe Frédérique Anna Braun née en 1853[25].
Articles biographiques
- Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Tome 1, Rixheim, F. Sutter, 1909-1910, p. 220 lire en ligne
- August Stoeber, Alsatia, Jahrbuch für elsässische Geschichte, Sage, Sitte und Sprache, Volume 6, Mülhausen, J. P. Rissler, 1857, p. 383 lire en ligne
Références
- Le nom complet se laisse aisément préciser en cherchant dans l'État civil numérisé du Bas-Rhin
- Cf. Gymnase Jean Sturm, Matricula Scholae Argentoratensis Tome II, 1721-1827, Strasbourg, Chapitre Saint Thomas, 1976
- « La démonologie des hébreux »
- (de) « Ferdinand Braun, Poesien »
- (de) « Erwinia, ein Blatt zu Unterhaltung und zu Belehrung »
- La collaboration de Ferdinand Braun est attestée à partir de décembre 1840. Cf. Le Ménestrel dans Gallica.bnf.fr
- (de) Eine Sonate. Musikalische Original-Novelle. In : F. S. Gassner (Hrsg.) : Zeitschrift für Deutschlands Musikvereine und Dilettanten. Unter Mitwirkung von Kunstgelehrten, Künstlern und Dilettanten. Chr. F. Müllersche Hofbuchhandlung, Karlsruhe 1841, S. 137–167 und S. 262–299. (lire en ligne)
- (de) Ein Besuch bei Hector Berlioz. In: Helmut Schilling, JahrbĂĽcher des Deutschen Nationalvereins fĂĽr Musik und ihre Wissenschaft; 2. Groos, Karlsruhe 1840, p. 29-31 et p. 38-39. MDZ Reader
- (de) Didaskalia : Blätter für Geist, Gemüth und Publizität, Bad. Post, (lire en ligne)
- (de) August Schmidt, Allgemeine Wiener Musikzeitung, Vienne, Anton StrauĂź's sel. Witwe, , 631 p. (lire en ligne)
- (de) German Mäurer und Ferdinand Braun, Die Pariser Horen : Journal für Literatur, Kunst, Wissenschaft ..., Band 1, Paris, (lire en ligne)
- In: Pierre Citron, Hector Berlioz, Correspondance générale:1851-1855 - Flammarion 1943, p.299
- « Album des pensions (Kastner, Jean-Georges) - IMSLP »
- (de) « Suche nach Handschriften, Braun Ferdinand », sur Beethoven-Haus Bonn
- « Wienbibliothek im Rathaus Teilkatalog Handschriften und Nachlässe »
- « Musikhandschriften der Bayerischen Staatsbibliothek », sur Bayerische Staatsbibliothek
- (de) « Bayerische StaatsBibliothek digital », sur BSB, p.107
- (de) « Der Wanderer und die Geister an Beethovens Grabe »
- (de) Ferdinand Braun, Die WĂĽste (lire en ligne)
- (de) Theodor Klein, Pfeffel-Album : Gaben elsässischer Dichter (lire en ligne)
- J. F. Flaxland, Un mot sur l'Album Pfeffel, Revue d'Alsace, Volume 10, p. 172-173 (lire en ligne)
- « BNF, Catalogue général, notice d'autorité », sur BNF
- Archives numérisées de Paris
- Ceci se laisse aisément vérifier auprès de l'Inspection luthérienne de Paris .
- Cf. inventaire après le décès de F. Braun (Louis Jean Marie Morel d'Arleux, notaire, Paris)