Fatima Zohra Ardjoune

Fatima Zohra Ardjoune est née à Sétif et fréquente une école primaire indigène puis un lycée de filles à Kouba. Enfant, elle veut aider les autres et poursuit ses études de médecine à l'Université d'Alger[1].

Ardjoune rejoint l'Armée nationale populaire d'Algérie en février 1972. Dans les années 1980, elle travaille avec son mari Mohamed Ardjoun (aujourd'hui colonel et directeur du Centre de transmission du sang de l'armée) à la recherche sur les maladies transmissibles par le sang. Le couple est parmi les premiers Algériens à mener des recherches dans ce domaine et développe les premières méthodes de dépistage du pays à l'hôpital Maillot[2].

La thèse de doctorat d'Ardjoune est acceptée en 1983 et elle est promue au grade de commandant (équivalent de major) en 1986. Elle est nommée professeure en 1991 et promue lieutenant-colonel.

Ardjoune rédige des articles scientifiques sur l'hématologie et encadre des étudiants de troisième cycle de recherche à l'École nationale de santé militaire, à l'Université des sciences et techniques Houari Boumediene et à l'Université d'Alger[1].

Ardjoune est directrice générale de l'hôpital militaire Ain Naâdja (où elle est auparavant cheffe de l'hématologie) et est promue au grade de général le 5 juillet 2009[1]. Elle est la première femme algérienne et la première femme du monde arabe à atteindre ce rang.

Trois autres femmes sont promues générales dans l'armée algérienne le 13 juillet 2014 (avec 51 hommes) et le service compte le plus grand nombre de femmes générales de tous les pays arabes[3].