Fanny Moser (scientifique)

Buste de Heinrich Moser

Fanny Moser naît le 27 mai 1872 à Badenweiler (Allemagne). Elle est la fille aînée de la baronne Fanny Louise von Sulzer-Wart (1848 -1925) et de Heinrich Moser (de)(1805-1874), riche industriel suisse.

En 1888, après le décès de son père (le mariage n'aura duré que quatre ans), la veuve s'installe avec ses deux filles en Suisse, au Château Au près de Wädenswill. Eduquée à la maison, Fanny entre en conflit avec sa mère lorsqu'elle déclare vouloir aller à l'université. Sigmund Freud, ami de la famille, est consulté et déclare qu'elle fait preuve d' "une ambition inappropriée à son maigre talent"[1]. Elle devra attendre ses vingt-et-un ans pour vaincre l'opposition de sa mère et entrer dans une école préparatoire pour garçons à Lausanne.

En 1896, Moser devient la première femme à entrer à l'Université de Fribourg, elle y étudie la médecine. Elle part ensuite à Munich se spécialiser en zoologie et reçoit son doctorat en 1902 avec une thèse sur Les contributions à l'histoire comparée du développement du poumon des vertébrés[2].

En 1903, Moser épouse le musicien et compositeur tchèque Jaroslav Hoppe[3]. Le couple s'installe à Berlin et elle commence ses recherches. Malgré son statut de femme, ce qui n'était pas un atout à l'époque, elle reçoit des commandes internationales. Elle a acquis sa réputation grâce à des travaux scientifiques sur les méduses en peigne et sur «l'histoire du développement comparatif de la vessie natatoire chez les poissons».

Elle travaille au Musée d'histoire naturelle de Berlin sur des espèces ramenées lors de l'expédition allemande de 1901-1903 au Pôle Sud, comme le physonectae Pyrostephos vanhoeffeni [4]. Ces études approfondies sur les cortis et les méduses tubulaires ont été achevées en 1914, mais n'ont été publiées qu'en 1925 dans le rapport d'Erich von Drygalski sur cette expédition[5]. L'Académie des sciences de Prusse l'envoie faire des recherches en France et en Italie, le Prince de Monaco lui demande de travailler sur sa collection zoologique de haute mer[1].

En 1915, Jaroslav présente les premiers symptômes d'une affection neurologique grave et incurable avec une vision et une démarche altérées. Moser se tourne alors vers la parapsychologie et l'occultisme. Son époux décède en 1927. Elle publie un ouvrage sur l'occultisme en 1935[6] puis sur les esprits en 1950, préfacé par Carl Gustav Jung.

Schloss Au (Zürichsee, Suisse)

Moser retourne à Zürich en 1943, au domaine familial de Schlauss Au, elle meurt le 24 février 1953 alors qu'elle travaille sur le second volume de son livre.

• Moser, Fanny. Cténophores De La Baie D'amboine. , 1908, Revue Suisse de Zoologie. 16. 1-26.
• Moser, Fanny. Japanische Ctenophoren. München, 1911
• Fanny Moser, "Die Siphonophoren der Adria und ihre Beziehungen zu denen des Weltmeeres." Sitzungsberichte der Akademie der Wissenschaften in Wien 126 (1917): 703-763.
• Moser, Fanny. Die Siphonophoren in Neuer Darstellung. München: Verl.d. Bayer. Akad.d. Wiss, 1922.
• Moser, Fanny. "Siphonophora." Handbuch Der Zoologie. (1924): 485-521.
• Moser, Fanny. Die Larvalen Verhältnisse Der Siphonophoren in Neuer Beleuchtung. Stuttgart: E. Schweizerbart, 1924.
• Fanny Moser, "Die Siphonophoren der Deutschen Südpolar-Expedition 1901–1903. Deutsche Sudpolar-Expedition 17", Zoologie, vol. 9, n^o 1, 1925, p. 547
• Fanny Moser, "Der Okkultismus", Reinhardt, 1935[6]

• Fanny Moser, "Spuk, Irrglaube oder Wahrglaube? : eine Frage der Menschheit", Baden, 1950[7].

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