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Famille de Ravinel

La famille de Ravinel est une famille subsistante de la noblesse française, originaire d'Anjou, établie en Lorraine au XVe siècle et anoblie en 1664[1].

de Ravinel
Blasonnement D'azur au chevron d'or accompagné en pointe d'une gerbe du même, liée de gueules, et au chef d'argent chargé d'une lionceau passant de sable.
Période XVe siècle ou XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Anjou, Lorraine
Allégeance Duché de Lorraine, Drapeau du royaume de France Royaume de France
Charges Député, conseiller général, maire, préfet

Cette famille compte parmi ses membres plusieurs hommes politiques, ainsi qu'un préfet de la République.

Histoire

Selon les preuves de 1783 pour le service militaire faite par cette famille devant Chérin, généalogiste et historiographe des ordres du roi, elle remonte sa filiation prouvée jusqu'en 1455 à Arnoul de Ravinel, chevalier, seigneur de Charly et du Boccage, en Anjou[2], qui fut le père de René de Ravinel, écuyer de Jean de Lorraine, duc de Calabre, qui s'établit à Nancy[3].

Selon d'autres sources, Cuny (de) Ravinel, natif de Bar, bourgeois de Nancy et descendant au 6e degré d'Arnoul de Ravinel (sus-cité)[2], fut anobli en Lorraine par lettres du duc Charles IV du [4]. Cet anoblissement du (enregistré en 1664) est repris comme principe de noblesse pour cette famille dans l'ouvrage d'Étienne de Séréville et de Ferdinand de Saint-Simon[1] et dans celui de Régis Valette[5].

Hubert-Dieudonné de Ravinel fut créé baron du Saint-Empire par lettres patentes du de l'empereur François Ier[6].

En 1766, à la mort de Stanislas Leszczynski, dernier duc de Lorraine, le duché est annexé par la France et la famille de Ravinel, à l'exemple de la majorité des gentilshommes lorrains, se rangent derrière le roi Louis XV et prêtent dès lors allégeance au Royaume de France.

Personnalités

  • François-DieudonnĂ© de Ravinel[2] (1768-1848), baron de Ravinel et du Saint-Empire. Il Ă©migre en 1791, sert dans l'armĂ©e de CondĂ© puis en Autriche. Il rentre en France sous le Directoire et Ă©pouse en 1805 Caroline FĂ©lix Charlotte HĂ©lène Thibaut de MĂ©nonville (1785-1850) fille de François Louis Thibaut de MĂ©nonville (1738-1823) et de Charlotte HĂ©lène FĂ©lix, comtesse de Pardieu. La famille de MĂ©nonville possède le château de VillĂ© Ă  Nossoncourt (voir François Thibault de MĂ©nonville). Il devient le maire de cette localitĂ© vosgienne sous l'Empire. Il est Ă©lu dĂ©putĂ© en 1824 et siège parmi les ultras. Il n'est pas rĂ©Ă©lu en 1827 et se retire de la vie politique.
  • Louis-FĂ©lix-DieudonnĂ© de Ravinel (1806-1867), baron de Ravinel. Il renonce Ă  entrer dans la magistrature après la rĂ©volution de 1830, par fidĂ©litĂ© aux Bourbons. Il est avocat de 1828 Ă  1833, puis se retire sur ses terres, dans le château familial de VillĂ©. Il est maire de Nossoncourt en 1834, conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Rambervillers Ă  partir de 1848. Il est battu aux Ă©lections lĂ©gislatives de . Mais il est Ă©lu dĂ©putĂ© lors d'une partielle en juillet de cette annĂ©e. Il siège Ă  droite et proteste lors du coup d'État du . Il est rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© en 1852, dans la 3e circonscription des Vosges. Il siège au Corps lĂ©gislatif, s'intègre Ă  la majoritĂ©, mais demeure de tendance lĂ©gitimiste. Il est rĂ©Ă©lu en 1857 et en 1863.
  • Charles de Ravinel (1839-1905), baron de Ravinel, dĂ©putĂ© des Vosges de 1871 Ă  1876. Il entre dans l'administration centrale des finances en 1862. Il est nommĂ© adjoint Ă  l'Inspection gĂ©nĂ©rale en 1865. Il Ă©pouse en 1866 Charlotte GuĂ©rin (1843-1919), fille d'un des propriĂ©taires de la FaĂŻencerie de LunĂ©ville-Saint-ClĂ©ment. En 1867, Ă  la mort de son père, il se prĂ©sente aux Ă©lections pour le remplacer. Mais il est battu par le candidat officiel, le manufacturier Nicolas GĂ©liot. Il est battu Ă  nouveau en 1869. En revanche, il remplace son père comme maire de Nossoncourt, jusqu’à sa mort en 1905, et comme conseiller gĂ©nĂ©ral de Rambervillers, jusqu'en 1871, puis de 1873 Ă  1877 et enfin de 1889 Ă  1895. Il devient en chef de cabinet de Louis Buffet, ministre des Finances originaire des Vosges. Mais le ministre dĂ©missionne en avril. Il est Ă©lu aux Ă©lections de 1871 et devient dĂ©putĂ© des Vosges. il siège au centre-droit et s'oppose Ă  l'amendement Wallon, qui officialise la RĂ©publique. Il n'est pas rĂ©Ă©lu en 1876, Ă©choue en 1877, aux sĂ©natoriales de 1882 et encore aux lĂ©gislatives de 1885. Il est alors le chef de l'opposition de droite dans les Vosges, face au camp rĂ©publicain. Il est administrateur de plusieurs entreprises : les FaĂŻenceries de LunĂ©ville, la SociĂ©tĂ© nancĂ©ienne de crĂ©dit industriel et de dĂ©pĂ´ts, dont il est un des fondateurs, la Soudière de la Meurthe, les Cristalleries de Saint-Louis, les verreries de Gironcourt et la Compagnie de Châtillon-Commentry.
  • Maurice de Ravinel (1843-1896), baron de Ravinel, mariĂ© Ă  Anne Marie-Louise GĂ©nin (1845-1918), prĂ©fet des Deux-Sèvres de Ă  [7] puis de la Meuse d'avril Ă  .
  • François de Ravinel (1867-1944), baron de Ravinel, fils aĂ®nĂ© de Charles de Ravinel, maire de Nossoncourt et conseiller gĂ©nĂ©ral de Rambervillers (Vosges) de 1919 Ă  1925.
  • AndrĂ© de Ravinel (1868-1942), baron de Ravinel, fils de Charles Louis DieudonnĂ© de Ravinel et de Marie Anne Charlotte Émilie GuĂ©rin, mariĂ© Ă  Marie Mathieu de Vienne, officier de la LĂ©gion d'honneur (1923)[8], maire de Rehainviller[9] en Meurthe-et-Moselle et conseiller gĂ©nĂ©ral de ce dĂ©partement (canton de GerbĂ©viller), Ă  partir de 1919. Il est membre de l'Action française en 1905 quand la Ligue s'implante en Lorraine cette annĂ©e-lĂ . Il est aussi dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional du duc de Guise. Il est battu aux cantonales en , des maires du canton ayant dĂ©cidĂ© de prĂ©senter un candidat contre lui, au nom du "drapeau rĂ©publicain"[10]. Il meurt Ă©crasĂ© par un train[11].

Armes

D'azur au chevron d'or accompagné en pointe d'une gerbe du mesme, liée de gueules, et au chef d'argent chargé d'une lionceau passant de sable.

Alliances

Les principales alliances de la famille de Ravinel sont : Thibaut de Ménonville (1805), Guérin (1866), Génin, Mathieu de Vienne, Bourbon-Parme, Castellane, Lambertye, Magnien de Magnienville, Patoul, Prevost de Sansac de Traversay, Thomassin de Montbel, etc.

Bibliographie

  • Gilles Grivel, "Charles de Ravinel", in Jean El Gammal (dir. ), "Les parlementaires lorrains de la IIIe RĂ©publique", Metz, Ed. Serpenoise, 2006, p. 401-403

Notes et références

  1. É. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 844.
  2. "Le Baron de Ravinel, François-Dieudonné" – Annuaire historique et biographique des souverains, Volume 2, Partie 4. À la direction des archives historiques, 1846.
  3. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 5, page 435.
  4. Ambroise Pelletier, Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, 1758, page 678.
  5. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, pages 160-161.
  6. Annuaire de la noblesse de France, 1853, page 261 Ă  265.
  7. http://www.deux-sevres.pref.gouv.fr/fichiers/Prefecture/histoire_des_prefets.htm
  8. Dossier de la Légion d'honneur d'André de Ravinel dans la base Léonore
  9. Il y possède le château d'Adoménil.
  10. Leur adresse aux électeurs précise que l'élection se joue sur le terrain politique afin que le canton de Gerbéviller ne soit pas représenté par un "royaliste avéré". André de Ravinel ne revendiquait pas son appartenance à l'Action française mais ses opinions étaient connues de ses électeurs : "Vous connaissez mes opinions, je respecte les vôtres", lit-on dans sa progression de foi. Le candidat Adelin Thomas, radical indépendant, bat le baron au premier tour, par 739 voix contre 684. Le baron a déposé une protestation à la préfecture le 23 octobre mais elle a été rejetée par le Conseil d'État le 17 juin 1932. In Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
  11. L'Echo de Nancy, 29 octobre 1942

Articles connexes

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