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Famille Faivre d'Arcier

La famille Faivre d'Arcier est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de la région de Pontarlier, en Franche-Comté[1]. Établie au XVIIIe siècle à Besançon, elle donna deux branches qui achetèrent au XVIIIe siècle les seigneuries d'Esnans et d'Arcier et en portèrent les noms. En 1870, la branche subsistante fut autorisée par décret pris en Conseil d'État à changer son nom en Faivre d'Arcier[2] - [3] - [4].

Famille Faivre d'Arcier
Image illustrative de l’article Famille Faivre d'Arcier
Armes

Blasonnement De gueules Ă  deux bandes d'or
Devise Deo juvante persta
(Avec l'aide de Dieu, persévère)
Branches Esnans
Arcier
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Franche-Comté Franche-Comté
Fiefs tenus Arcier, Esnans
Demeures Châteaux d'Esnans, Arcier, Sauvagney, Amblans

Histoire

C'est dans le village des Allemands et ensuite Ă  Pontarlier qu'on trouve les origines de la famille Faivre[5].

Pierre Faivre, laboureur à Pontarlier, marié en 1677 à Pontarlier à Bénigne Dornier et mort veuf après 1721, eut huit enfants[6] - [5], dont Claude Antoine Faivre (1678-1756), bourgeois de Pontarlier, laboureur (1743) puis marchand (sur son acte de sépulture), marié avec Jeanne Françoise Visprey[5] dont il eut quatre enfants parmi lesquels Gaspard (1711-1788), auteur de la branche Faivre d'Esnans, et Pierre Antoine (1713-1771), auteur de la branche Faivre d'Arcier[5].

La famille Faivre appartenait au XVIIIe siècle à la bourgeoisie marchande de Besançon[2] - [4].

Contrairement à l'hypothèse que fait Gustave Chaix d'Est-Ange, il n'y a pas de lien établi entre cette famille Faivre (branches d'Esnans et d'Arcier) et les familles Faivre de Brémondans et Faivre de Courcelles de la même région[7].

Branche d'Esnans (Ă©teinte)

Gaspard Faivre (1711-1788), qualifiĂ© marchand miroitier Ă  Besançon en 1743 lors de son mariage[5], acheta en 1763 aux enchères la seigneurie d'Esnans au prix de 36 500 livres. Il Ă©pousa Jeanne-Charlotte Maron[5]. Son portrait fut rĂ©alisĂ© par Johann Melchior Wyrsch en 1784.

Leur fils Claude François Laurent Faivre d'Esnans, avocat en parlement en 1769, achète en 1776 une charge de premier avocat du roi au bailliage-présidial de Besançon[8].

Cette branche s'est Ă©teinte en 1884.

Branche d'Arcier (subsistante)

Pierre Antoine Faivre (1713-1771), négociant et marchand quincaillier à Besançon, acheta le au marquis de Belot-Vilette la terre et seigneurie d'Arcier. Comme non-noble, il dut demander, selon l'ordonnance royale du , et obtint une autorisation de posséder en fief par lettres patentes données à Versailles en et enregistrées à la Chambre des comptes de Dole le [9]. Il épousa en 1760 en 3e noces sa nièce par alliance Marie Bordy, d'où postérité[5]. Son portrait fut réalisé par Johann Melchior Wyrsch vers 1769.

Son fils Jean François Arsène Faivre d'Arcier achète en 1783 une charge de second avocat du roi au bailliage-présidial de Besançon[10] - [11].

Son arrière-petit-fils Joseph Madelaine Faivre (1824-1898), banquier à Besançon, fut autorisé en 1870 à ajouter à son nom le nom de terre d'Arcier[12] - [2].

Jean-Marie Thiébaud indique que, bien que les frères Faivre aient vendu leur seigneurie éponyme à Claude Joseph Bourgon le , ils continuèrent à se faire appeler Faivre d'Arcier, et que Joseph Madeleine Faivre (1824-1898), fondateur en 1885 de la société de banque « J. Faivre d'Arcier » à Luxeuil-les-Bains, fit une première requêtes en rectification d'état civil auprès du Tribunal de grande instance de Besançon au motif que son grand père François-Xavier avait été déclaré en 1763 à l'état civil sous ce nom, mais il fut débouté parce que d'une part le père de François-Xavier n'avait acheté la terre d'Arcier que 10 ans auparavant, et que d'autre part il n'avait jamais porté ce nom, notamment lorsqu'il avait été nommé en 1820 conseiller général du Doubs ; il fit alors une requête en changement de nom qu'il obtint par décret pris en Conseil d'État du [3]. Il épousa en 1849 Pauline Sophie Dromard, d'où postérité.

Personnalités

Louis Faivre d'Arcier, aux Archives municipales de Lyon.
  • Jean François Arsène Faivre d'Arcier (1755-1814), littĂ©rateur français, avocat du roi au bailliage-prĂ©sidial de Besançon, juge puis procureur impĂ©rial près le tribunal de Saint-Claude ;
  • Jean François Prosper Faivre (1809-1873), prĂŞtre, aumĂ´nier en chef de l'armĂ©e de Lyon, fondateur de l'Ĺ’uvre des Petites Filles des Soldats (devenue depuis la Maison d'enfants de Sathonay[13]) ;
  • Joseph Madeleine Faivre d'Arcier (1824-1898), banquier ;
  • Maxence Faivre d'Arcier (1905-1993), inspecteur gĂ©nĂ©ral des finances, directeur de cabinet du ministre de l'Ă©ducation nationale, prĂ©sident du conseil d'administration de MĂ©trobus PublicitĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral des Mutuelles Saint-Christophe[14], mĂ©daillĂ© de la RĂ©sistance comme membre du rĂ©seau Orion [15];
  • Bernard Faivre d'Arcier (1944- ), ancien haut-fonctionnaire français dans le domaine culturel, ancien directeur du Festival d'Avignon ;
  • Jeanne Faivre d'Arcier (1950- ), romancière française ;
  • Louis Faivre d'Arcier (1975- ), archiviste palĂ©ographe, conservateur du patrimoine, directeur des Archives municipales de Lyon.

Armes et devise

  • Armes : De gueules Ă  deux bandes d'or[16] - [2] - [4].
  • Devise : Deo juvante persta (Avec l'aide de Dieu, persĂ©vère)[4]

Alliances

La famille Faivre d'Arcier a contracté des alliances directes avec plusieurs familles nobles ou notables, notamment [4] : d'Amedor de Mollans (1876, 1880 et 1926), de Troullioud de Lanversin (1903), Destremau (1890, 1901, 1931, 1938 et 1953), Cognacq (1967), de Bazelaire de Ruppierre (1910), Teillard de Rancilhac de Chazelles (1937), Laurent-Atthalin (1801), de Chanlaire de Clomorat (1943), Mézan de Malartic (1969), Quarré de Boiry (1947 et 1951), de Lameth (1979), de Guillebon (1966 et 1980), de Saint Michel-Dunezat (1967), de Lamirault (1907), Magnien de Magnienville (1912), Bartouilh de Taillac (1941), Poujol de Molliens (1994), Maistre (1886), d'Arnoux (1958), Guilhe La Combe de Villers (1952), Sibille (1973, 1974), Law de Lauriston de Boubers (1984), Nicollon des Abbayes (1955), ...

Odonymie

  • Rue Faivre d'Esnans, Ă  Baume-les-Dames, en mĂ©moire d'IrĂ©nĂ©e Faivre d'Esnans (1794-1867), mĂ©decin, professeur de physique et auteur d'ouvrages scientifiques
  • AllĂ©e de l'AbbĂ© Faivre d'Arcier, Ă  Sathonay, en mĂ©moire de l'abbĂ© Jean François Prosper Faivre (1809-1873), qui fonda l'Ĺ’uvre des Petites Filles des Soldats
  • RĂ©sidence Faivre d'Arcier, Ă  Lourches, en mĂ©moire d'AndrĂ© Faivre d'Arcier (1913-1954), adjoint au directeur gĂ©nĂ©ral des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais dĂ©cĂ©dĂ© tragiquement dans un accident de voiture

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire français, Sedopols, , p. 207
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVII, Evreux, Imprimerie Charles Herissey, (lire en ligne), p. 68
  3. Jean-Marie Thiébaud, Les députés des villes et villages de Franche-Comté aux assemblées du Tiers Etat en 1789, C.E.G.F.C, (lire en ligne), p. 261.
  4. Hugues de Boiry-Buchepot, La famille Faivre d'Esnans et Faivre d'Arcier, Memodoc, (ISBN 978-2-910654-03-0)
  5. Pierre Brasme, Benoît Faivre, 1798-1869 : la passion de l'humanité, Serpenoise, (lire en ligne), p. 20-23.
  6. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, (lire en ligne), p. 72.
  7. Claude Isabelle Brelot, La noblesse réinventée, Université de Besançon, (lire en ligne), p. 201.
  8. Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 1935, page 73.
  9. Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 1935, page 74.
  10. Maurice Gresset, Gens de justice à Besançon, Bibliothèque nationale, 1978, page 237.
  11. « Almanach historique de Besançon et de la Franche-Comté pour l'année 1785 ; section "Les gens du roi" », sur books.google.fr
  12. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, (lire en ligne), p. 76.
  13. Maison d'enfants de Sathonay
  14. Saint-Christophe Assurances, Maxence Faivre d'Arcier
  15. Nathalie CarrĂ© de Malberg, « Chapitre XVI. Les parcours militaires et patriotiques 1939-1945 », dans Le grand Ă©tat-major financier : les inspecteurs des Finances, 1918-1946 : Les hommes, le mĂ©tier, les carrières, Institut de la gestion publique et du dĂ©veloppement Ă©conomique, coll. « Histoire Ă©conomique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-11-128751-8, lire en ligne), p. 435–477
  16. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 3 (lire en ligne), p. 330.

Bibliographie

Articles connexes

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