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Johann Melchior Wyrsch

Johann Melchior Joseph Wyrsch ou Jean Wyrsch est un peintre suisse né à Buochs le , et tué à Buochs le .

Johann Melchior Wyrsch
Melchior Wyrsch, lithographie de Victor François Jeanneney (1832-1885) d'après l'autoportrait de Melchior Wyrsch se trouvant au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Buochs
Nationalité
Activité

Biographie

Il est le fils de Balthasar Franz Xaver Wyrsch, cultivateur, et d'Anna Klara Achermann. Son père ainsi que ses oncles ont été membres du conseil fédéral.

À 13 ans, en 1745, il a été envoyé en apprentissage de la peinture chez le peintre Johann Michael Suter à Lucerne. Trois ans plus tard il entre chez Franz Anton Kraus (Soflingen, 1705-Einsiedeln, 1752), qui a travaillé en France entre 1732 et 1743, établi en Suisse depuis 1743. Melchior Wyrsch a travaillé probablement à l'église abbatiale d'Einsiedeln que Kraus décore. Il le quitte en 1749 pour aller en Suisse centrale puis dans le Tessin. Il se rend à Rome où il travaille en 1753 dans l'atelier de Gaetano Lapis et à l'Académie de France à Rome.

En 1754 il fait un voyage à Naples, probablement avec le sculpteur Luc Breton, puis il revient en Suisse et s'établit à Zurich en 1755 où il réalise des portraits, en particulier celui de Johann Caspar Füssli. Au bout de deux ans, il quitte Zurich et est revenu dans son pays où il a cherché des commandes en parcourant le pays, à Einsiedeln et Schwytz, en 1764-1765, où il a exécuté des peintures religieuses, puis à Soleure, en 1765-1768. Il s'est marié à Stans, en 1761, Maria Barbara Keyser.

En 1768, il se rend à Besançon. Il fonde à Besançon en 1773, avec le sculpteur Luc Breton, une école de peinture et de sculpture. Il a alors comme élève Alexandre Chazerand.

Toujours en 1773, Wyrsch peint le portrait collectif de la famille de Claude François d'Amédor de Mollans, qui habite l'hôtel Pourcheresse d'Etrabonne à Besançon, représenté avec ses enfants, petits-enfants, gendres et belles-filles (dont la femme de son fils aîné, Anne-Charlotte de Lavaulx de Vrécourt), au nombre d'une vingtaine de personnes. Le cadre aurait été sculpté, dit-on, par Luc Breton (1731-1800).

L'artiste est déclaré, en 1784, citoyen d'honneur de la ville de Besançon en raison des services rendus. Il part cette même année pour Lucerne, où il crée une école de peinture[1].

Devenu aveugle, il est tué à bout portant par des soldats français et sa maison brûlée lors de l'invasion des cantons catholiques par l'armée du Directoire. Il s'était refusé à fuir son village en disant que : "Je connais les Français, j'ai vécu au milieu d'eux, je parle leur langue ; ils sont braves et humains...".

Hommage

Une rue de Besançon porte son nom.

Ĺ’uvres

  • Portrait de Pierre-Louis-Bonaventure de Montrichard, chanoine de Baume, 1778, collection privĂ©e.
    Portrait de Pierre-Louis-Bonaventure de Montrichard, chanoine de Baume, 1778, collection privée.
  • Portrait de Madame Marie Joseph Françoise Hursule de Boquet de Courbouson, collection privĂ©e.
    Portrait de Madame Marie Joseph Françoise Hursule de Boquet de Courbouson, collection privée.
  • Portrait du prince HonorĂ© III, 1781.
    Portrait du prince Honoré III, 1781.
  • Jeune garçon faisant des bulles de savon, Portrait de Jean-Antoine Laurens (1772-1840), 1784, musĂ©e des Beaux-Arts et d'ArchĂ©ologie de Besançon.
    Jeune garçon faisant des bulles de savon, Portrait de Jean-Antoine Laurens (1772-1840), 1784, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon.
  • Le Christ mort, 1779, Kunstmuseum Basel.
    Le Christ mort, 1779, Kunstmuseum Basel.

Références

  1. Marie-Dominique Joubert, « Luc Breton et Jean Melchior Wyrsch : l'école d'art à Besançon au XVIIIe siècle », dans Une fraternité dans l'histoire : les artistes et la franc-maçonnerie aux XVIIIe et XIXe siècles (catalogue d'exposition, Musée des beaux-arts de Besançon), Paris, Somogy, 2005, p. 68-75.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Francis Wey, Melchior Wyrsch et les peintres Bisontins, Dodivers et Cie imprimeurs-libraires, Besançon, 1861 (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marie-Dominique Joubert, « Jean Melchior Wyrsch, un peintre suisse en Franche-ComtĂ© Ă  la fin du XVIIIe siècle », dans AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon. Procès-verbaux et mĂ©moires, vol. 191, 1996, p. 83-99.
  • (de) Johann Melchior Wyrsch, catalogue d'exposition, Stans, Nidwaldner Museum, 1998 (ISBN 3-7965-1085-X).

Liens externes

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