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Fabienne Fischer

Fabienne Fischer, née le en Zambie (originaire du Grand-Saconnex), est une avocate et femme politique genevoise, membre des Verts. Elle est conseillère d'État du canton de Genève du au .

Fabienne Fischer
Illustration.
Fabienne Fischer en 2021.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Genève
DĂ©partement de l'Ă©conomie et de l'emploi
–
Élection 28 mars 2021
Prédécesseur Pierre Maudet
Conseillère municipale de Genève
–
LĂ©gislature 2011-2015
Successeur Guillaume Käser
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zambie
Nationalité Suisse
Parti politique Les Verts
Fratrie Thierry Fischer
Diplômée de Université de Genève
Profession Enseignante
Avocate
RĂ©sidence Petit-Lancy

Biographie

Originaire du Grand-Saconnex[1], Fabienne Fischer naît et vit ses deux premières années en Zambie (alors colonie britannique), avec ses parents et ses deux frères. Engagés dans l’Église protestante, ses parents défendent l’autodétermination des peuples et l’œcuménisme. Sa mère, Nicole Fischer, a été présidente de l’Église protestante de Genève[2] (la première femme à ce poste), et son père, Jean Fischer[3], secrétaire général de la Conférence des Églises européennes[4]. La famille revient ensuite à Genève, où Fabienne Fischer effectue sa scolarité au Grand-Saconnex[5].

En 1985, alors qu'elle est étudiante à l'Université de Genève, Fabienne Fischer préside la Commission des bourses de l’Union nationale des étudiants de Suisse. Elle obtient un master en histoire en 1987, puis devient enseignante en sciences humaines de 1987 à 2003 au collège Rousseau[6].

Elle se lance ensuite dans de nouvelles études et obtient un master en droit en 2002, toujours à Genève, puis son brevet d'avocate en 2005[7] - [8]. Elle est spécialisée en droit administratif, droit du travail, droit de la famille et en règlement à l'amiable des litiges[9]. En 2013, elle devient associée de l'étude BM[6].

Parcours politique

Fabienne Fischer est membre des Verts depuis 2007. Élue conseillère municipale en Ville de Genève en 2011, elle démissionne en 2012 pour se consacrer à son métier d'avocate[10]. En 2021, elle est membre du bureau cantonal des Verts et coprésidente de la section de Lancy[9].

Elle est membre du conseil d’administration de l’aéroport de Genève de 2012 à 2018[10], puis de celui de l’Hospice général[4].

Fabienne Fischer remporte les Ă©lections du pour le Conseil d’État genevois[11] avec 47 507 voix (41,82 %), devant le conseiller d’État dĂ©missionnaire Pierre Maudet (38 184), Delphine Bachmann du PDC (15 408) et Yves Nidegger de l'UDC (12 485). Elle prĂŞte serment le devant le Grand Conseil[12] et prend la tĂŞte du dĂ©partement de l'Ă©conomie et de l'emploi[13].

En , elle engage la journaliste Esther Mamarbachi comme secrétaire générale adjointe chargée de la communication[14].

Elle n'est pas rĂ©Ă©lue le au Conseil d'État, qui bascule Ă  droite, arrivant Ă  la huitième position de l'ensemble des candidats au second tour, juste derrière la candidate socialiste Ă©lue Carole-Anne Kast (47 104 voix contre 47 956)[15].

Action politique au Conseil d'État

Lors d'une présentation de son bilan à la tête de son département un an après sa prise de fonction, elle déclare vouloir accompagner les entreprises « pour qu'elles intègrent la circularité dans leur production [...] et renoncent aux énergies fossiles ». Ce programme est toutefois jugé « très conceptuel » par un article du Temps et « trop idéologique » par les milieux économiques[16].

Elle essuie des critiques en mars 2022 pour l'échec de l'une de ses mesures phare, une aide complémentaire pour les personnes au chômage partiel en raison de la pandémie de COVID-19 dont le revenu tombe sous le salaire minimum cantonal[17] - [18] - [19]. Relayant une mesure fédérale ayant pris fin en juin 2021[20], cette aide n'est en effet quasiment pas demandée[21]. Elle engrange cependant aussi des succès dans le domaine du chômage, notamment avec son projet destiné aux seniors, grâce auquel 35 % des participants ont retrouvé un emploi dans les trois mois, et la mise en place d'un système d'alerte par minimessage téléphonique et courrier électronique permettant d'éviter des sanctions en cas de retards ou d'oublis[16].

Vie privée

Mère de trois enfants[4], elle est en couple depuis le milieu des années 1980[22] avec le député genevois Jean Rossiaud, qui se retire de la vie politique après l'élection de Fabienne Fischer au gouvernement genevois pour éviter tout conflit d'intérêt[23]. Le couple habite au Petit-Lancy[6].

Son frère Thierry Fischer, est chef d'orchestre, tandis que son autre frère, Didier Fischer, est vigneron et, en 2021, président par intérim du Genève-Servette Hockey Club[6].

Notes et références

  1. « Conseil d'Etat - Législature 2018-2023 », sur ge.ch (consulté le )
  2. « Genève: Une femme à la tête de l’Église protestante de Genève », sur cath.ch, (consulté le ).
  3. « Keith Clements succède à Jean Fischer », sur cath.ch, (consulté le ).
  4. « Interview de Fabienne Fischer », sur www.clafg.ch, Centre de liaison des associations féminines genevoises (CLAFG), (consulté le ).
  5. Christiane Pasteur, « Une femme, plusieurs vies », Le Courrier,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Antoine Menusier, « Qui est Fabienne Fischer, élue dimanche au Conseil d'Etat genevois? », sur watson.ch/fr, (consulté le )
  7. « Fabienne Fischer succède à Pierre Maudet », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne)
  8. Fabienne Fischer, « Portrait », sur www.fabiennefischer.ch, (consulté le ).
  9. « Portrait de Fabienne Fischer, candidate au Conseil d’État », sur verts-ge.ch, (consulté le ).
  10. Sylvia Revello, « Fabienne Fischer, candidate verte au Conseil d’Etat genevois: «Je sais être à l’écoute et négocier» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne).
  11. Sylvia Revello, « A Genève, la gauche unie a réussi son pari », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  12. Marc Bretton, « Élections – Et maintenant, que va-t-il se passer? » Accès payant, sur Tribune de Genève, (consulté le )
  13. Agence télégraphique suisse, « A Genève, Fabienne Fischer s'occupera de l'Economie et de l'Emploi », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  14. Vincent Nicolet, « Avec Esther Mamarbachi, Fabienne Fischer s’attelle à sa communication », Le Temps,‎ , p. 6 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  15. « Pierre Maudet retourne au Conseil d’Etat, la gauche perd sa majorité et Fabienne Fischer est éjectée », sur rts.ch, (consulté le )
  16. Laure Lugon Zugravu, « Fabienne Fischer ventile ses idées pour l’économie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  17. Éric Budry, « Mesures Covid-19 – Genève va compenser les RHT à hauteur du salaire minimum », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  18. Marc Moulin, « Covid et travail – Genève aidera les précaires du chômage partiel », sur Tribune de Genève, (consulté le )
  19. « Genève va soutenir les personnes à revenu modeste frappées par la crise sanitaire », sur rts.ch, (consulté le )
  20. dra, « Genève – Coup de pouce financier pour les revenus modestes », sur 20 minutes, (consulté le )
  21. Laure Lugon Zugravu, « Une mesure phare de Fabienne Fischer tourne au fiasco », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  22. Christiane Pasteur, « Fabienne Fischer élue, Jean Rossiaud démissionne », sur Le Courrier, (consulté le )
  23. Raphaël Leroy, « Conflit d'intérêt ou pouvoir concentré, difficile d'être un couple en politique », sur rts.ch, (consulté le )

Liens externes

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