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FĂ©lix Artance

François Marie Félix Artance-Poupat (né le à Clermont-Ferrand et mort le dans la même ville) est un compositeur et organiste français.

Biographie

Fils de François Artance-Poupat, docteur en médecine et membre de l'université, et de Catherine Marie Émilie Rispal, François Marie Félix Artance-Poupat nait, le 12 juillet 1860, au domicile de ses parents situé à Clermont-Ferrand, canton nord, au 17 de la rue du Port. Par sa mère, fille de César Pierre Rispal, notaire à Clermont-Ferrand, puis à Saint-Genès-Champanelle, et d'Anne Élisabeth Chaudessolle, il est cousin au 5e degré de l'avocat, Guillaume François Félix Chaudessolle, et cousin au 6e degré du médecin, Jean Gabriel Dufaud.

À l'occasion de la fête solennelle de la basilique Notre-Dame-du-Port qui se tient à Clermont-Ferrand, le 21 mai 1894, il compose une symphonie-cantate, à grandes proportions, écrite pour de nombreux exécutants, en l'honneur de la Madone et qu'il dédie à la mémoire de son père[1].

En 1896, alors organiste Ă  la basilique Saint-Amable de Riom, il charge le facteur d'orgue flamand, Charles Anneessens, de la restauration de l'orgue. Ce dernier Ă©quipe l'instrument, construit en 1834, par Joseph Callinet, avec deux claviers et un pĂ©dalier Ă  transmission mĂ©canique, d'une nouvelle transmission pneumatique et une  composition modifiĂ©e, dans le style symphonique[2].

En 1904, il collabore au projet initié par Monsieur Soulacroup de création d'un petit conservatoire de musique à Clermont-Ferrand. À ce titre, il dispense les cours supérieurs de piano du vendredi soir[3].

Il décède le 14 décembre 1925 en son domicile situé à Clermont-Ferrand, au 56 de l'avenue d'Italie. Son décès est déclaré par son cousin, Paul Arthur Marie Chaudessolle, alors capitaine à l'état-major[4].

À la suite de son décès, la revue L'Auvergne littéraire, artistique et félibréenne lui consacre quelques lignes, dans son édition de janvier 1926, en ces termes :

« Le compositeur Félix Artance est mort à Clermont-Ferrand, le mois dernier. Il laisse une abondante production musicale qui aurait assuré à un artiste, mieux soutenu par ses compatriotes, un rôle d'avant-garde effectif dans l'évolution actuelle de la musique. On s'est contenté toujours de louer en lui le parfait organiste pour n'avoir pas à connaître le créateur dont les œuvres déconcertaient et gênaient l'incuriosité et le laisser aller des milieux artistique. Doit-on maintenant les faire connaître ou seulement les louer comme elles le méritent, à présent qu'on peut le tenter sans paraître vouloir élever un vivant au-dessus de cette médiocrité qu'il déplait tant à des contemporains de voir dépasser par un des leurs[5]. »

Ĺ’uvres

Compositions

  • Chant de gloire en l'honneur du bienheureux Pierre Louis Marie Chanel, de la sociĂ©tĂ© de Marie, premier martyr de l'OcĂ©anie[6], soli et chĹ“ur Ă  quatre parties avec accompagnement de violons, piano, orgue, violoncelles et contrebasse (1891)[7],
  • Oraison dominicale[6],
  • symphonie-cantate en l'honneur de la Madone (1894)[1],
  • Ave Maria[8],
  • La petite sonate pour piano, dĂ©diĂ©e Ă  Franz Liszt (Ĺ“uvre de jeunesse)[9],
  • MĂ©ditation pour violon et orgue, morceau qu'il interprète, en duo, avec LĂ©o Altmann, Ă  l'occasion du concert religieux donnĂ© en l'Ă©glise du SacrĂ©-cĹ“ur de Royat, le 30 juillet 1896[10],
  • Contemplation pour orchestre et harpe, morceau Ă©galement jouĂ© Ă  l'occasion de ce concert religieux,
  • Prière de Saint-Bernard Ă  la très Sainte-Vierge, pour soprano ou tĂ©nor, avec accompagnement d'orgue (1897)[7],
  • Foi, espĂ©rance et charitĂ©, soli, chĹ“ur et orgue (1898)[7],
  • Sonate bi-harmonique pour piano ; I Le torrent (Allegro), II Le ruisseau (Amusements), III La mer (Fugue), dĂ©diĂ©e Ă  Geneviève de Scorraille (1910)[9]. Ă€ propos de cette sonate, l'Avenir du Puy-de-DĂ´me, dans un article de 1910, salue la nouveautĂ© harmonique qu'elle comporte. En effet, cette sonate se compose d'un premier allegro très mouvementĂ©, morceau bimodal c'est-Ă -dire laissant la main gauche Ă©voluer dans un ton, en majeur, et la droite en mineur. La deuxième partie est omnitonale, imposant un ton fixe Ă  la main gauche, pendant que la droite s'amuse Ă  des variations passant dans tous les tons. La troisième partie est composĂ©e, quant Ă  elle, d'une fugue sextonique composĂ©e d'une gamme Ă  six tons[11].
  • La grande sonate pour piano ; Les quatre Ă©lĂ©ments I La terre, II L'air, III L'eau et IV Le feu, dĂ©diĂ©e Ă  ses Ă©lèves (1911)[9].

Ouvrages et articles

En 1896, il signe un article, publié dans l'édition du 15 octobre de la Revue illustrée, intitulé Balzac et la musique dans lequel il se livre à une critique élogieuse du dernière ouvrage de Gustave Robert[12].

En 1897, il publie une Étude chromatique et rationnelle du violon spécialement composée pour les violonistes modernes[13] ainsi qu'une étude intitulée L'orgue et ses perfectionnements modernes[7].

Distinctions

Il est présenté par Messieurs Marc de Vissac et Bernet-Rollande à la correspondance de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, en séance du 3 décembre 1891, en sa qualité de maître de chapelle à Riom. Sa candidature est favorablement accueillie et il offre, cette occasion, à l'académie, deux de ses compositions : Chant de gloire en l'honneur du bienheureux Chanel et Oraison dominicale[6].

Il est élu membre correspondant de l'académie, au premier tour de scrutin, en séance du 21 janvier 1892[14]. Le 19 janvier 1893, il est élu membre titulaire[15].

En 1896, Gustave Robert lui dédie la préface de son ouvrage La musique à Paris : 1894-1895, publié aux éditions Fischbacher[16].

Notes et références

  1. « En province - Clermont-Ferrand », Le Gaulois : littéraire et politique,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  2. « Orgues en France et dans le monde », sur orguesfrance.com, (consulté le )
  3. « Petit conservatoire de musique de Clermont-Ferrand », L'Avenir du Puy-de-Dôme,‎ , p. 2 (lire en ligne) [PDF]
  4. État-civil de la ville de Clermont-Ferrand - Acte de décès no 1446 du 15 décembre 1925, délivré le 7 janvier 2019
  5. « Échos et informations », L'Auvergne littéraire, artistique et félibréenne,‎ , p. 29 (lire en ligne)
  6. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, M. Bellet et fils, Imprimeurs-Libraires, (lire en ligne), p. 222
  7. « Félix Artance (18..-1925) - Compositeur », sur data.bnf.fr (consulté le )
  8. Gustave Robert, « Musique », Revue illustrée,‎ , p. 1 et suivante (lire en ligne)
  9. FĂ©lix Artance, Trois sonates pour piano, Paris, Imprimerie RĹ“der (lire en ligne)
  10. « À Royat », L'Avenir du Puy-de-Dôme,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  11. « Une sonate biharmonique », Revue musicale de Lyon,‎ 15 août - 15 septembre 1910, p. 916 (lire en ligne)
  12. Félix Artance, « Balzac et la musique », Revue illustrée,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  13. Félix Artance, Étude chromatique et rationnelle du violon spécialement composée pour les violonistes modernes, Clermont-Ferrand, J.B. Mangot, Imprimeur, Lithographe et Typographe, (lire en ligne)
  14. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, M. Bellet et fils, Imprimeurs-Libraires, (lire en ligne), p. 9
  15. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, M. Bellet et fils, Imprimeurs-Libraires, (lire en ligne), p. 8
  16. « La musique à Paris: 1894-1895[-1898-1900], Volume 2 », sur books.google.fr (consulté le )

Liens externes

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