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Expédition Walker

L’expĂ©dition Walker est une tentative britannique, menĂ©e par l'amiral Hovenden Walker, d'attaquer la ville de QuĂ©bec en 1711 lors de la Deuxième Guerre intercoloniale et dans le contexte de la guerre de Succession d'Espagne. Son Ă©chec est dĂ» Ă  une catastrophe maritime sur le fleuve Saint-Laurent le lorsque sept navires de transport et un de vivres se sont Ă©chouĂ©s près de l'Ă®le aux Ĺ’ufs. Quelque 850 soldats se sont noyĂ©s dans cette catastrophe, qui Ă©tait Ă  l'Ă©poque l'une des pires catastrophes navales de l'histoire britannique.

Expédition Walker
L'endroit approximatif du site de la catastrophe sur une carte de 1733.
L'endroit approximatif du site de la catastrophe sur une carte de 1733.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeNaufrage
SiteFleuve Saint-Laurent
CoordonnĂ©es 49° 38′ 14″ nord, 67° 10′ 17″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Compagnie Royal Navy
Passagers705 soldats, 35 femmes
Équipage150 marins
Morts890

Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Expédition Walker
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Expédition Walker

Contexte

En 1710, à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, un groupe comprenant des militaires britanniques et des colons américains ont capturé le fort français de Port-Royal, sur la côte nord-ouest de l'Acadie[1]. Francis Nicholson, le chef de cette expédition, a apporté la nouvelle de la victoire à Londres, où lui et Jeremiah Dummer (en), un représentant de la province de la baie du Massachusetts ont réclamé une expédition vers le cœur de la Nouvelle-France, Québec[2].

Le gouvernement britannique était cependant en pleine crise et en août 1710, le gouvernement de Sidney Godolphin choit. La reine Anne le remplaça par Robert Harley, un opposant du duc de Marlborough, qui était aussi tombé en défaveur[2]. Harley voulait changer la stratégie militaire britannique en se concentrant sur la force de la marine, au désavantage de l'armée terrestre[3]. Il voulait aussi réduire l'influence encore existante du duc de Marlborough par une victoire militaire de sa propre initiative. C'est avec cet objectif qu'il planifia une expédition par la mer et par la terre dans le but de capturer Québec[4]; il tomba cependant malade et le gros de la planification a été fait par son secrétaire d'État, Henri St. John[5].

Le plan a suivi une proposition faite par Samuel Vetch en 1708, pour une expédition prévue pour 1709, dont la force principale était constituée d'une expédition navale transportant à la fois l'armée régulière et la milice provinciale. On confia le commandement de l'expédition au Contre-amiral de l'escadre blanche Hovenden Walker qui bénéficiait de l'appui du brigadier John Hill (en) pour la force terrestre[6].

Notes et références

  1. Parkman 1893, p. 149.
  2. Parkman 1893, p. 156.
  3. Simms 2008, p. 64–66.
  4. Parkman 1893, p. 157.
  5. Gerald S. Graham, « Walker, Sir Hovenden », sur Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, (consulté le ).
  6. Hervey 1779, p. 317.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Frederick Hervey, The Naval History of Great Britain, vol. 3, Londres, J. Bew., (lire en ligne).
  • (en) Francis Parkman, France and England : a Half-Century of Conflict, Boston, Brown Little, (lire en ligne).
  • (en) Brendan Simms, Three Victories and a Defeat : The Rise and Fall of the First British Empire, Londres, Penguin Books, , 802 p. (ISBN 978-0-14-028984-8).


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