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Exemplaire de Bordeaux

L'exemplaire de Bordeaux (EB), parfois orthographié Exemplaire de Bordeaux, est un exemplaire imprimé de l'édition de 1588 des Essais, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux[1]. Il comporte d'abondantes corrections et annotations manuscrites de Montaigne, rédigées entre l'été 1588 et le (date de sa mort).

Exemplaire de Bordeaux
Image illustrative de l’article Exemplaire de Bordeaux
Frontispice de l'exemplaire de Bordeaux

Bibliothèque Bibliothèque municipale de Bordeaux
Lieu d'origine Imprimé à Paris. Annoté par Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne
Support Papier
Volume [4]-496 [i.e. 504]-[1] p. ; in-4
Format 26,5 x 20 x 7 cm
Datation 1588-1592
Langue français

Ce document unique éclaire la manière dont Montaigne travaillait[2] : les multiples remaniements, ajouts et corrections autographes permettent de comprendre la genèse de la dernière version du texte. Les manuscrits d'auteurs du XVIe siècle étant très rares, ce document revêt un caractère exceptionnel[3]. Il est inscrit depuis 2023 au registre international Mémoire du monde de l'UNESCO[4].

L'Ă©dition de 1588

C'est en 1580 que Montaigne fait Ă©diter pour la première fois les deux premiers livres de ses Essais, chez l'imprimeur bordelais Simon Millanges[5]. Le succès obtenu par ce texte (1 rĂ©Ă©dition Ă  Bordeaux dès 1582[6], 1 possible rĂ©Ă©dition Ă  Rouen avant 1584[7] et 1 rĂ©Ă©dition Ă  Paris en 1587[8]), suscite l'intĂ©rĂŞt de l'Ă©diteur parisien Abel L'Angelier, qui publie en 1588 une nouvelle version des Essais considĂ©rablement remaniĂ©e et augmentĂ©e[9]. Pour cette nouvelle Ă©dition, L'Angelier obtient un privilège de 9 ans lui assurant l'exclusivitĂ© de l'impression et de la vente. Les livres I et II de l'Ă©dition de 1580 sont augmentĂ©s d'un livre III, dont les chapitres sont beaucoup plus amples. Loin des petits volumes in-8 et in-12 des premières Ă©ditions, les Essais de 1588 se prĂ©sentent comme un imposant in-4 de plus de 1 000 pages aux grandes marges, ornĂ© d'un majestueux frontispice gravĂ© sur cuivre dans le style de l'Ă©cole de Fontainebleau[10].

On ne dispose d'aucune donnée objective concernant le tirage : le nombre important d'exemplaires connus (46 conservés dans des bibliothèques publiques, 120 passés en ventes privées)[11] ne permet pas de déduire de manière fiable le nombre réel d'exemplaires imprimés. Il est toutefois probable que la situation insurrectionnelle de 1588 a gêné la diffusion de cette édition[12].

Quelques exemplaires de cette nouvelle Ă©dition sont remis Ă  Montaigne. Il en offre plusieurs Ă  ses proches : par exemple, il en adresse un avec une dĂ©dicace autographe Ă  Antoine Loisel et un autre Ă  l’épouse du docteur Le Paulmier (qui l’avait soignĂ© au printemps 1588)[13]. Il rĂ©serve Ă©galement d'autres exemplaires Ă  son usage personnel : l'un d'entre eux, l'exemplaire dit « Lambiotte » aujourd'hui conservĂ© Ă  la Bibliothèque municipale de Bordeaux[14], prĂ©sente quelques corrections de sa main ; enfin, un autre exemplaire, celui qu'on appelle « exemplaire de Bordeaux » (EB), reçoit plus de 1 300 interventions et corrections manuscrites.

L'exemplaire de Bordeaux

À l’origine, Montaigne envisageait probablement de communiquer ce document au préparateur de l'impression[15], comme l'attestent les consignes d'édition rassemblées au verso de la page de titre ou encore les demandes de corrections typographiques et orthographiques à l'usage des protes inscrites dans les marges du corps d'ouvrage (par exemple : « ceste » corrigée en « cette » au fol. 6, « & » développé en « et » au fol. 9, etc.). Ces modifications, analogues à des corrections sur épreuves, ne se poursuivent pas au-delà du feuillet 16v[16].

Cependant, au fur et à mesure que les notes s’accumulent, l’exemplaire se transforme en une véritable copie de travail, toujours remaniée et en constante évolution. Montaigne compare d’ailleurs son œuvre à un enfant qui grandit : il emprunte à Virgile le demi-vers latin « viresque acquirit eundo » (= qui acquiert des forces en avançant), qu'il inscrit à la plume sur la page de titre pour servir d'exergue[17].

Les notes manuscrites apportĂ©es par Montaigne sont très nombreuses : on compte près de 1 300 interventions autographes, dispersĂ©es dans les marges, les en-tĂŞtes et les pieds-de-page du volume. Ces notes sont parfois très courtes : quelques mots, quelques rapides incises ou brefs repentirs. Montaigne allège sa phrase, traque les rĂ©pĂ©titions inutiles, supprime les formules inesthĂ©tiques[18]. Il travaille son style : l'exemplaire de Bordeaux compte quelque 6 000 changements de ponctuation[19].

À l’inverse, ses additions manuscrites peuvent parfois envahir la quasi-totalité des espaces laissés blancs sur l’exemplaire. Montaigne se sert des marges pour multiplier les citations latines, dont la forme change radicalement : avant 1588, ses citations sont presque exclusivement des vers ; désormais, les emprunts sont insérés directement dans le texte français[20]. Il ajoute aussi des passages entiers en marge de la plupart des chapitres, par additions successives méticuleusement relues et corrigées : l'exemplaire de Bordeaux révèle que Montaigne était tout sauf l'écrivain nonchalant qu'il prétendait être[21].

Exemplaire de Bordeaux, feuillet 71v, sur lequel Montaigne inscrit sa célèbre formule : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».

Au grĂ© des versions successives, sa pensĂ©e se prĂ©cise, s'affine et s'enhardit. Son biographe Donald Frame signale cinq domaines oĂą les remaniements sont particulièrement audacieux[22] : les confidences sur soi (Montaigne Ă©voque plus crument ses dĂ©fauts et sa vieillesse : « moi qui ose tant dire de moi : ne parlois de mon argent qu’en  mensonge », fol. 22 ; « mon monde est failli, ma forme est vuidee », fol. 447) ; la truculence obscène et comique, recherchĂ©e pour ses effets didactiques (« au plus eslevĂ© throne du monde, si ne somes assis que sur nostre cul », fol. 496 ; « c'est ce qu'on appelle chier dans le panier, pour après le mettre sur sa teste », fol. 373) ; les considĂ©rations sur son livre et son projet, qu'il dĂ©finit plus lucidement (« Je n'ay pas plus faict mon livre que mon livre m'a faict », fol. 285v ; « je me suis presentĂ© moy-mesmes Ă  moy, pour argument & pour subject. C’est le seul livre au monde de son espece », fol. 158) ; la dĂ©nonciation de l'hypocrisie et de l'opportunisme religieux de certains de ses contemporains (« VoĂŻes l’horrible impudance de quoi nous pelotons les raisons divines et combien irreligieusement nous les avons & rejettees & reprinses selon que la fortune nous a changĂ© de place en ces orages publiques », fol. 178v) ; enfin, le caractère rĂ©solument indĂ©pendant de sa morale, orientĂ©e vers la recherche d'un plaisir vertueux, intègre et naturel (« la vertu... aime la vie, la beautĂ© et la gloire et la santĂ© », fol. 60).

Le plus célèbre ajout est celui qui concerne son ami La Boétie. Montaigne complète ainsi la phrase imprimée : « si on me presse de dire pourquoy je l’aymois, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en respondant : parce que c’estoit luy, parce que c’estoit moy » (fol. 71v).

Toutes les notes du corps d’ouvrage sont de la main de Montaigne, à l’exception de trois d’entre elles, qui ont été inscrites par Marie de Gournay, son éditrice posthume (fol. 42v, 47 et 290v-291)[23].

En 1592, Montaigne meurt avant d’avoir pu faire imprimer la nouvelle mouture de ses Essais. C’est Marie de Gournay qui se charge de mener à bien ce travail : une nouvelle édition paraît en 1595, toujours chez Abel L'Angelier. Dans sa préface, Marie de Gournay fait allusion à l’exemplaire de Bordeaux qui demeure à la tour de Montaigne (« je pourrois appeler à tesmoing une autre copie qui reste en sa maison »)[24], mais le texte qu'elle publie comporte de très nombreuses différences avec l'EB, ce qui laisse penser qu'elle s'est appuyée sur un autre exemplaire annoté aujourd'hui perdu, qu'on appelle « l'exemplar »[25].

Après 1595, toutes les rééditions des XVIIe et XVIIIe siècles reproduisent le texte établi par Marie de Gournay (non sans intégrer des variantes, parfois nombreuses)[26] ; l'EB tombe lentement dans l'oubli.

Les vicissitudes de l'exemplaire

Quelques années après la mort de Montaigne, l’EB est remis au monastère des Feuillants de Bordeaux.

Comment expliquer ce transfert ? À la fin de sa vie, Montaigne semblait admirer la foi austère de cet ordre religieux. Il note, en effet, en marge du chapitre I.37 de l’EB : « Je ne laisse d’advouer sincerement la continance des Feuillens et Capuchins et de bien treuver l’air de leur train. Je m’insinue par imagination fort bien en leur place » (fol. 96). Quelques mois après sa mort, c'est au sein de l'église des Feuillants que le corps de Montaigne est déplacé, comme le rappelle une indication du livre de raison de Montaigne (ouvrage également conservé à la bibliothèque de Bordeaux) : à la date du , jour de la mort de l’écrivain, il est indiqué que Françoise de La Chassaigne sa veuve « fit porter son corps à Bourdeaus et le fit enterrer en l’église des Feuillans où elle luy fit faire un tombeau eslevé »[27]. Par la suite, peut-être en 1614 et toujours selon les vœux de Françoise de La Chassaigne, une partie de la bibliothèque de Montaigne a été déposée au couvent : parmi ces livres se trouvait l’exemplaire de Bordeaux[15].

À partir de son arrivée dans la bibliothèque du couvent des Feuillants, l’exemplaire subit des modifications : la page de titre est enrichie de l’ex-libris manuscrit de la communauté ; par ailleurs, le volume reçoit une première reliure. C'est à cette occasion que le livre est malheureusement massicoté, ce qui provoque la perte irrémédiable de plusieurs annotations situées dans les marges[28].

Du début du XVIIe siècle à 1772, le document n’est plus mentionné, même si certains Bordelais se rappellent avoir entendu parler d’un exemplaire des Essais annoté de la main de Montaigne[29]. En 1772, l’abbé Louis-Mayeul Chaudon fait référence à l'exemplaire de Bordeaux dans son Nouveau dictionnaire historique[30]. Mais c’est habituellement à François de Neufchâteau, agronome, poète et futur homme d’État, que l’on attribue la redécouverte de l'EB : Neufchâteau apprend son existence à l'occasion d'un séjour en Guyenne et entame en 1777 une correspondance à son sujet avec l'abbé Desbiey, bibliothécaire et académicien à Bordeaux[31]. Percevant tout l’intérêt de cet exemplaire original qui diffère fortement de l'édition de Marie de Gournay, il envisage de faire restituer un texte des Essais conforme aux dernières annotations de Montaigne ; toutefois sa carrière politique l'empêche de se consacrer pleinement à cette tâche. En 1800, il fait venir le manuscrit à Paris et confie son édition à Jacques-André Naigeon, lequel publie en 1802 la toute première édition des Essais s’appuyant sur l'exemplaire de Bordeaux[32]. Dès lors, l'ouvrage aurait pu rester à Paris ; mais Jean-Baptiste Monbalon, bibliothécaire de la Ville de Bordeaux de 1796 à 1830, obtient son retour au chef-lieu de la Gironde en 1807. Il est depuis conservé au sein des collections de la Bibliothèque municipale de Bordeaux dont il constitue l’un des trésors les plus prestigieux[33]. Il est numérisé en 2016 par la Bibliothèque nationale de France et exposé au public la même année à l'occasion d'une exposition à la bibliothèque de Bordeaux consacrée à Montaigne[34].

Importance pour l'Ă©tablissement du texte

Après 1802 et l’édition Naigeon, plusieurs éditeurs continuent de se référer à la version de 1595, voire à celle de 1588 (la dernière publiée du vivant de l'auteur).

Toutefois, l'exemplaire de Bordeaux sert de base à de nombreuses rééditions du texte intégral des Essais au XXe siècle. La première est l'édition dite « municipale », coordonnée par Fortunat Strowski et François Gébelin, parue de 1906 à 1933[35]. Elle est suivie par l'édition de Pierre Villey publiée chez Alcan en 1922[36], reprise et augmentée aux Presses universitaires de France avec la préface de V.-L. Saulnier en 1965[37] (rééd. 1968, 1978), qui se présente comme « conforme au texte de l'exemplaire de Bordeaux » même si le texte tranche souvent en faveur de l'édition de 1595 dans les cas de lectures difficiles[38]. De 1924 à 1941, l'édition des Œuvres complètes de Montaigne dirigée par le Dr Armaingaud[39] prend également l'exemplaire de Bordeaux comme texte de référence des Essais. En 1933, la première édition des œuvres de Montaigne dans la bibliothèque de la Pléiade, établie par Albert Thibaudet[40] (rééd. 1939, 1940, 1946, 1950), se fonde également sur l'EB. Enfin, l'édition dirigée par André Tournon pour l'Imprimerie nationale en 1997-1998 (rééd. 2003)[41] incorpore à nouveau les retouches autographes faites par Montaigne sur son exemplaire de travail.

Néanmoins, la légitimité de l’édition de 1595 a été réaffirmée depuis, notamment parce que les différences constatées entre les deux états du texte laissent supposer qu’il y a eu un autre manuscrit du vivant de Montaigne, sur lequel il aurait copié ses demandes de correction en vue d’une mise au net pour l’imprimeur[42]. C’est ce manuscrit, aujourd'hui disparu, que Marie de Gournay aurait utilisé pour l'édition de 1595. Dans ce cas, l'EB ne serait qu’un état intermédiaire, incontournable pour comprendre la genèse du texte mais non publiable tel quel : en 2007, pour la réédition des Essais dans la bibliothèque de la Pléiade, les éditeurs ont préféré établir le texte de Montaigne à partir de l'édition de 1595[43].

L'exemplaire de Bordeaux, unique témoin autographe subsistant de la genèse de l’œuvre de Montaigne, conserve cependant une valeur patrimoniale qui tient non seulement à l'importance quantitative des interventions manuscrites sur le texte imprimé, mais aussi à leur rôle structural, le travail de reprise étant un exercice d'autocorrection et d'amplification : « En répartissant tout au long du livre ce qu'il veut y ajouter, au lieu de composer de nouveaux chapitres, Montaigne, désormais, confronte sa pensée avec elle-même. Les nouveaux propos interrogent les anciens, les sollicitent, les infléchissent ou les confirment, presque toujours en accentuant leurs audaces »[44].

Cet exemplaire unique des Essais, corrigé et annoté par son auteur, le philosophe Michel de Montaigne, est inscrit par l'UNESCO le au registre Mémoire du monde[45] - [46].

Notes et références

  1. Montaigne, Michel de (1533-1592), Essais de Michel seigneur de Montaigne. Cinquiesme edition, augmentée d'un troisiesme livre et de six cens additions aux deux premiers, Paris, L'Angelier, (lire en ligne).
  2. Hoffmann, George (trad. de l'anglais), La carrière de Montaigne, Paris, H. Champion, , 217 p. (ISBN 978-2-7453-1827-5 et 2745318276, OCLC 494967899, lire en ligne), p. 125.
  3. Desgraves, Louis (1921-1999), « L’Exemplaire de Bordeaux des Essais de Montaigne », Revue française d’histoire du livre, vol. 28,‎ , p. 373-392 (ISSN 0037-9212).
  4. « 7 nouvelles inscriptions françaises au Registre international du patrimoine mondial de l’UNESCO « Mémoire du monde » » Accès libre, sur La France à l’UNESCO, (consulté le ).
  5. Montaigne, Michel de (1533-1592), Essais de Michel de Montaigne, Bordeaux, Millanges, (lire en ligne).
  6. Montaigne, Michel de (1533-1592), Essais de Messire Michel, seigneur de Montaigne, chevalier de l'ordre du roy, & gentil-homme ordinaire de sa chambre, maire & gouverneur de Bourdeaus, Bordeaux, Millanges, (lire en ligne).
  7. D'après : La Croix du Maine, François Grudé (1552-1592 ; sieur de), Premier volume de la bibliotheque du sieur de La Croix du Maine, Paris, L'Angelier, (lire en ligne).
  8. Essais de messire Michel, seigneur de Montaigne, chevalier de l'ordre du roy, & gentil-homme ordinaire de sa chambre, maire & gouverneur de Bourdeaus. Reveus & augmentez, Paris, Richer, (lire en ligne).
  9. Montaigne, Michel de (1533-1592), Essais de Michel seigneur de Montaigne. Cinquiesme edition, augmentée d’un troisiesme livre : et de six cens additions aux deux premiers, Paris, L'Angelier, , [4]-496 [i.e. 504]-[1] (lire en ligne).
  10. Desan, Philippe., Dictionnaire de Michel de Montaigne, Paris, Champion, , 1260 p. (ISBN 978-2-7453-1630-1 et 2745316303, OCLC 186972773, lire en ligne), p. 350.
  11. Montaigne, Michel de, 1533-1592., Magnien, M. (Michel), Magnien-Simonin, Catherine. et Legros, Alain., Les essais, Paris, Gallimard, , 1975 p. (ISBN 978-2-07-011505-1 et 2070115054, OCLC 137292726, lire en ligne), p. XXXVII
  12. Desan, Philippe., Dictionnaire de Michel de Montaigne, Paris, Champion, , 1260 p. (ISBN 978-2-7453-1630-1 et 2745316303, OCLC 186972773, lire en ligne), p. 352
  13. Marie-Luce Demonet et Alain Legros, « Essais de 1588 et Exemplaire de Bordeaux | MONLOE : MONtaigne à L'Œuvre » (consulté le ).
  14. « Essais de Michel seigneur de Montaigne Montaigne, Michel de (1533-1592) », sur https://selene.bordeaux.fr/, (consulté le ).
  15. Desan, Philippe (1953-....), Reproduction en quadrichromie de l'exemplaire avec notes manuscrites marginales des Essais de Montaigne (exemplaire de Bordeaux), Fasano/Chicago, Schena editore, , 503 p. (ISBN 88-8229-284-3 et 9788882292843, OCLC 50593044, lire en ligne), p. XXII-XXIII.
  16. Les essais, Paris, Gallimard, , 1975 p. (ISBN 978-2-07-011505-1 et 2070115054, OCLC 137292726, lire en ligne), « Le destin éditorial des Essais », p. XLV.
  17. Legros, Alain, « Viresque acquirit eundo : la devise des Essais et ses antécédents », Bulletin de la Société internationale des amis de Montaigne, vol. 1, nos 60-61,‎ , p. 33-40 (ISSN 2119-9434).
  18. Iemma, Paola. (trad. de l'italien), Les repentirs de l'exemplaire de Bordeaux : Montaigne, Essais, livre I, Paris, Champion, , 271 p. (ISBN 2-7453-1147-6 et 9782745311474, OCLC 56064413, lire en ligne), p. 35.
  19. Tournon, André (1933-2019), « L'énergie du "langage coupé" et la censure éditoriale des Essais », Montaigne et la rhétorique, Paris, Champion,‎ , p. 117-133.
  20. Hoffmann, George (trad. de l'anglais), La carrière de Montaigne, Paris, H. Champion, , 217 p. (ISBN 978-2-7453-1827-5 et 2745318276, OCLC 494967899, lire en ligne), p. 118.
  21. Iemma, Paola. (trad. de l'italien), Les repentirs de l'exemplaire de Bordeaux : Montaigne, Essais, livre I, Paris, Champion, , 271 p. (ISBN 2-7453-1147-6 et 9782745311474, OCLC 56064413, lire en ligne).
  22. Frame, Donald Murdoch (1911-1991), Arnould, Jean-Claude (1957-....), Dauvois, Nathalie (1955-....) et Eichel-Lojkine, Patricia (trad. de l'anglais), Montaigne : une vie, une Ĺ“uvre, Paris, Classiques Garnier, , 456 p. (ISBN 978-2-406-08308-5 et 240608308X, OCLC 1077173012, lire en ligne), p. 311-321.
  23. Marie-Luce Demonet, « Essais de 1588 et Exemplaire de Bordeaux | MONLOE : MONtaigne à L'Œuvre » (consulté le ).
  24. Montaigne, Michel de (1533-1592) et Gournay, Marie Le Jars de (1565-1645) (éd.), Les Essais de Michel seigneur de Montaigne. Edition nouvelle, trouvee apres le deceds de l'autheur, reveuë et augmentee par luy d'un tiers plus qu'aux precedentes impressions, Paris, L'Angelier, (lire en ligne), fol. i ii.
  25. Desan, Philippe., Montaigne dans tous ses Ă©tats, Fasano, Schena, , 397 p. (ISBN 88-8229-261-4 et 9788882292614, OCLC 48976278, lire en ligne), p. 69-120.
  26. Blum, Claude et Tournon, André, Éditer les "Essais" de Montaigne : actes du colloque tenu à l'Université Paris IV-Sorbonne les 27 et 28 janvier 1995, Paris, H. Champion, , 226 p. (ISBN 2-85203-692-4 et 9782852036925, OCLC 37334646, lire en ligne).
  27. « Ephemeris historica Beuther, Michael (1522-1587) », sur https://selene.bordeaux.fr (consulté le ).
  28. Desan, Philippe (1953-....), Reproduction en quadrichromie de l'exemplaire avec notes manuscrites marginales des Essais de Montaigne (exemplaire de Bordeaux), Fasano/Chicago, Schena editore, , 503 p. (ISBN 88-8229-284-3 et 9788882292843, OCLC 50593044, lire en ligne), p. XXIII.
  29. Gilles Banderier, « L’édition de l’Exemplaire de Bordeaux au début du XXe siècle », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 92, no fasc. 3,‎ , p. 971-972 (lire en ligne, consulté le ).
  30. Chaudon, Louis-Mayeul (1737-1817), Nouveau dictionnaire historique, ou histoire abrégée de tous les hommes qui se sont fait un nom par le génie, les talens, les vertus, les erreurs même, &c. depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours : avec des tables chronologiques pour réduire en corps d'histoire les articles répandus dans ce dictionnaire, Paris, Le Jay, , t. V, p. 222.
  31. Desan, Philippe (1953-....), Reproduction en quadrichromie de l'exemplaire avec notes manuscrites marginales des Essais de Montaigne (exemplaire de Bordeaux), Fasano/Chicago, Schena editore, , 503 p. (ISBN 88-8229-284-3 et 9788882292843, OCLC 50593044, lire en ligne), p. XXIV-XV.
  32. Michel de (1533-1592) Montaigne, Essais de Michel, seigneur de Montaigne. T. 1, (lire en ligne).
  33. Patrimoine des bibliothèques de France : un guide des régions, Paris, Payot, (ISBN 2-228-88964-4, OCLC 34094764, lire en ligne).
  34. c. d., « Bordeaux : une édition de 1588 des "Essais" de Montaigne disponible en ligne », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  35. Les Essais de Michel de Montaigne : publiés d'après l'exemplaire de Bordeaux, avec les variantes manuscrites et les leçons des plus anciennes impressions, des notes, des notices et un lexique, Bordeaux, Pech, 1906-1933 (BNF 30967308)
  36. Montaigne, Michel de (1533-1592) et Villey, Pierre (1879-1933) (Éditeur scientifique), Les Essais de Michel de Montaigne : édition conforme au texte de l'exemplaire de Bordeaux, avec les additions de l'édition posthume, l'explication des termes vieillis et la traduction des citations, une étude sur Montaigne, une chronologie de sa vie et de son œuvre, le catalogue de ses livres et la liste des inscriptions qu'il avait fait peindre dans sa librairie, des notices, des notes, un appendice sur l'influence des Essais, et un index, Paris, Alcan, (SUDOC 066744733).
  37. Villey, Pierre (dir.) (préf. V.-L. Saulnier), Les essais de Michel de Montaigne : édition conforme au texte de l'exemplaire de Bordeaux avec les additions de l'édition posthume, l'explication des termes vieillis et la traduction des citations, une étude sur Montaigne, une chronologie de sa vie et de son œuvre, le catalogue de ses livres et la liste des inscriptions qu'il avait fait peindre dans sa librairie, des notices, des notes, un appendice sur l'influence des Essais, et un index, Paris, P.U.F., (SUDOC 055095984).
  38. Blum, Claude et Tournon, André, Éditer les "Essais" de Montaigne : actes du colloque tenu à l'Université Paris IV-Sorbonne les 27 et 28 janvier 1995, Paris, H. Champion, , 226 p. (ISBN 2-85203-692-4 et 9782852036925, OCLC 37334646, lire en ligne), p. 9.
  39. Montaigne, Michel de (1533-1592) et Armaingaud, Arthur (1842-1935) (Éditeur scientifique), Œuvres complètes de Michel de Montaigne. 3, Les essais : texte du manuscrit de Bordeaux ; étude, commentaires et notes par le Dr A. Armaingaud, Paris, Conard, 1925-1927 (SUDOC 01092003X).
  40. Montaigne, Michel de (1533-1592) et Thibaudet, Albert (1874-1936) (Éditeur scientifique), Essais ; texte établi et annoté par Albert Thibaudet, Paris, Gallimard, , 1089 p. (SUDOC 103410341).
  41. Montaigne, Michel de, 1533-1592., Essais de Michel de Montaigne, Paris, Impr. nationale Ă©ditions, , 667 p. (ISBN 2-7433-0222-4, 9782743302221 et 2743302232, OCLC 39046757, lire en ligne).
  42. Maskell, David, « Quel est le dernier état authentique des Essais de Montaigne ? », Bibliothèque d'humanisme et Renaissance,‎ , p. 103 (ISSN 0006-1999).
  43. Montaigne, Michel de, 1533-1592., Magnien, M. (Michel), Magnien-Simonin, Catherine. et Legros, Alain., Les essais, Paris, Gallimard, , 1975 p. (ISBN 978-2-07-011505-1 et 2070115054, OCLC 137292726, lire en ligne), p. L-LV.
  44. Tournon, André., Montaigne en toutes lettres, Paris, Bordas, , 191 p. (ISBN 2-04-018171-7 et 9782040181710, OCLC 462546821, lire en ligne), p. 158-161.
  45. Sébastien Darsy, « À Bordeaux, le « trésor » de Montaigne fait la fierté de la Ville », sur Sud Ouest (sudouest.fr), (consulté le ).
  46. Thomas Milon, « Un exemplaire unique des “Essais” de Montaigne inscrit à l’Unesco : "c'est la reconnaissance mondiale d'un document exceptionnel' », sur France 3 Nouvelle Aquitaine, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • J. Balsamo et M. Simonin, Abel L’Angelier et Françoise de Louvain (1574-1620), Genève, Librairie Droz, , 636 p. (ISBN 2-600-00632-X), p. 239-243.
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