Exaltados
Les exaltados (littĂ©ralement « exaltĂ©s », en espagnol) ou veinteañistas (en rĂ©fĂ©rence Ă lâannĂ©e 1820)[1] sont les libĂ©raux les plus progressistes durant le rĂšgne de Ferdinand VII dâEspagne â en particulier Ă partir du Triennat libĂ©ral â, par opposition au libĂ©raux dits moderados (« modĂ©rĂ©s ») ou doceañistas (en rĂ©fĂ©rence Ă 1812), plus conservateurs.
Lâhistorien Juan Francisco Fuentes souligne que cette division, Ă peine perceptible dans un premier temps, « serait lâun des faits les plus importants du Triennat libĂ©ral, si bien que la lutte politique qui marqua l'histoire de cette pĂ©riode ne pourrait ĂȘtre comprise sans l'affrontement entre moderados et exaltados, reprĂ©sentants de l'aile la plus conservatrice et progressiste, respectivement, du libĂ©ralisme espagnol »[2]. Comme lâindique Alberto Gil Novales, « Aucune de ces tendances nâen viendra Ă se constituer comme un parti politique, bien quâelle les prĂ©pare »[3].
Les hommes politiques exaltados les plus notables furent Antonio AlcalĂĄ Galiano, Francisco Javier de IstĂșriz, JosĂ© MarĂa Moreno de Guerra, JosĂ© MarĂa Calatrava, Juan Romero Alpuente, Juan Palarea, Francisco de Paula FernĂĄndez GascĂł y Ălvaro FlĂłrez Estrada[4].
Au cours du rĂšgne d'Isabelle II, les exaltados et leurs hĂ©ritiers formĂšrent le Parti progressiste et sâopposĂšrent au Parti modĂ©rĂ©, si bien que les partisans de ce dernier continuĂšrent dâĂȘtre dĂ©signĂ©s de la mĂȘme maniĂšre tandis que les premiers furent alors appelĂ©s « progressistes ».
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Exaltados » (voir la liste des auteurs).
- (es) Ivana Frasquet, « La senda revolucionaria del liberalismo doceañista en España y MĂ©xico, 1820-1824 », Revista de Indias, vol. 68, no 242,â , p. 163 (lire en ligne)
- Fuentes 2007, p. 52.
- Gil Novales 2020, p. 11.
- RĂșjula et Chust 2020, p. 38-39.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- (es) Ignacio FernĂĄndez Sarasola (es), « Conspiraciones constitucionales en España », Historia constitucional: Revista ElectrĂłnica de Historia constitucional, no 10,â , p. 485-494 (lire en ligne)
- (es) Josep Fontana, La crisis del Antiguo RĂ©gimen, 1808-1833, Barcelone, CrĂtica, (ISBN 84-7423-084-5, lire en ligne)
- (es) Juan Francisco Fuentes, El fin del Antiguo RĂ©gimen (1808-1868) : PolĂtica y sociedad, Madrid, SĂntesis, (ISBN 978-84-975651-5-8)
- (es) Alberto Gil Novales (Ătude prĂ©liminaire et Ă©dition de Ramon Arnabat), El Trienio Liberal, Saragosse, Prensas de la Universidad de Zaragoza, (1re Ă©d. 1980) (ISBN 978-84-1340-071-6)
- (es) Pedro RĂșjula et Manuel Chust, El Trienio Liberal en la monarquĂa hispĂĄnica : RevoluciĂłn e independencia (1820-1823), Madrid, Los Libros de la Catarata, (ISBN 978-84-9097-937-2)
- (es) Marta Ruiz JimĂ©nez, « Una aproximaciĂłn al discurso liberal exaltado durante el trienio liberal », Spagna contemporanea, no 26,â , p. 25-42