Esperanza, Paz y Libertad
Esperanza, Paz y Libertad est un mouvement politique colombien, issu des accords de paix de 1991 entre le gouvernement colombien de CĂ©sar Gaviria et la guĂ©rilla de l'ArmĂ©e populaire de libĂ©ration. Bien qu'une partie des guerrilleros de l'EPL soit entrĂ©e en dissidence en refusant de dĂ©poser les armes, 2.500 d'entre eux acceptent de le faire. Le parti ainsi crĂ©Ă© est en butte au cours des annĂ©es 1990 Ă des attaques en provenance d'autres guerrillas comme les Forces armĂ©es rĂ©volutionnaires de Colombie (FARC) ou la dissidence armĂ©e de l'EPL commandĂ©e par Francisco Caraballo, culminant avec le massacre de 37 guerrilleros dĂ©mobilisĂ©s Ă La Chinita (ApartadĂł). Actif surtout dans l'Urabá (dĂ©partement d'Antioquia, Esperanza Pay y Libertad avait dans les annĂ©es 1990 une influence importante dans Sintrainagro, syndicat des travailleurs des bananeraies qui regroupait 12.000 travailleurs, qui passe dans cette pĂ©riode sous l'impulsion d'EPL d'un syndicalisme tournĂ© vers l'affrontement Ă un syndicalisme de consensus avec le patronat. Le parti connaĂ®t Ă©galement des succès importants, conquĂ©rant deux municipalitĂ©s du dĂ©partement d'Urabá aux Ă©lections municipales de 2000 : celle de Turbo (AnĂbal Palacios) et d'ApartadĂł (Mario Agudelo). En outre, le mouvement parvient Ă faire Ă©lire des conseillers municipaux dans toute l'«axe bananier», Ă faire Ă©lire un dĂ©putĂ©, et son soutien s'est avĂ©rĂ© dĂ©cisif pour l'Ă©lection de Guillermo Gaviria Correa (es) comme gouverneur d'Antioquia. Ă€ l'aube des annĂ©es 2000, le mouvement Ă©tait toutefois confrontĂ© Ă la prĂ©sence persistante des acteurs armĂ©s illĂ©gaux (guerrillas et paramilitaires) dans les zones oĂą le mouvement Ă©tait prĂ©sent[1].
Références
- El milagro de Urabá, Semana, 16 avril 2001