Ernst Lautz
Ernst Lautz, né le à Wiesbaden et décédé le à Lübeck, est un juriste allemand ayant servi durant le Troisième Reich.
Partis politiques |
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Biographie
Il devient soldat durant la Première Guerre mondiale et en 1920, procureur à Neuwied. En 1930, il s'installe à Berlin et devient procureur principal du Tribunal régional et du Tribunal régional supérieur. Il devient membre du parti populaire allemand. En mai 1933, il adhère au NSDAP. En 1936, il devient procureur général à Berlin et en 1937 à Karlsruhe. Le 1er juillet 1939, il devient procureur au Tribunal populaire[1].
Les 23 et 24 avril 1941 à Berlin, Ernst Lautz participe à un congrès des plus hauts juristes du Reich au cours duquel Viktor Brack et Werner Heyde communiquent aux participants des informations sur "l'annihilation, dans les chambres à gaz, de vies dénuées de valeur" dans le cadre de l'Aktion T4. Lautz participe aux procès contre les conjurés du Complot du 20 juillet 1944, dans lesquels il porte l'accusation. Le 30 janvier 1945, Roland Freisler et Lautz adressent un appel à la justice allemande pour l'exhorter à renforcer son allégeance au «Führer»[2].
Le 14 décembre 1947, il est condamné au procès des juges à dix ans de prison. Il est impliqué d'une manière criminelle dans l'exécution de l'ordonnance de droit pénal polonais et juif rédigée par Franz Schlegelberger. Le 1er février 1951, il est libéré prématurément de sa détention de la prison de Landsberg[3].
Après sa libération ,il s'installe à Lübeck. Le bureau des pensions de Kiel lui attribue une pension à partir du 1er décembre 1952 comme ayant droit en tant qu'ancien procureur général.
Références
- Peter Voswinckel: Geführte Wege. Die Lübecker Märtyrer in Wort und Bild. Kevelaer 2010, (ISBN 978-3-7666-1391-2), S. 199. Nach Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich – Wer war was vor und nach 1945. 2. Auflage. Fischer, Frankfurt am Main 2007, S. 360 starb Lautz am 21. Januar 1979.
- Schleswig-Holstein ging unter den Bundesländern besonders großzügig mit seiner Karriere um. Siehe die Verhaftung von Werner Heyde 1959 in Flensburg. Siehe auch das Wirken des Staatssekretärsohnes und CDU-Ministers Hartwig Schlegelberger
- Der SPIEGEL berichtete … In: Der Spiegel. Nr. 46, 1963, S. 130 (online). Zitat: „Das Kieler Innenministerium hatte dem einstigen NS-Ankläger lediglich eine ‚Gnadenrente‘ von 600 Mark monatlich zugestanden.“
- Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich – Wer war was vor und nach 1945. 2. Auflage. Fischer, Frankfurt am Main 2007, (ISBN 978-3-596-16048-8), S. 360.
- Lothar Gruchmann: Justiz im Dritten Reich 1933–1940. Anpassung und Unterwerfung in der Ära Gürtner. 3. verbesserte Auflage. Oldenbourg, München 2001, (ISBN 3-486-53833-0), (Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte, 28).
Liens externes
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