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Ernst-GĂĽnther Schenck

Ernst-Günther Schenck, né le à Marbourg et mort le à Aix-la-Chapelle, est un médecin allemand entré en 1933 dans la SS où il atteint le grade de Standartenführer.

Ernst-GĂĽnther Schenck
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Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Ernst GĂĽnther Schenck
Pseudonyme
Egon-Gernot Scherberg
Nationalité
Allégeance
Activités
Période d'activité
Ă  partir de

Il est particulièrement connu en raison de sa présence dans le Führerbunker au moment de la mort de Hitler, dont il parle dans un ouvrage autobiographique[1] qui a notamment influencé les livres de Uwe Bahnsen, de James O’Donnel et de Joachim Fest.

Biographie

Formation et débuts

Après ses études de médecine, Schenck entre dans la SS en 1933.

Nutritionniste militaire au début de la Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il travaille au camp de concentration de Dachau, où il crée une plantation d’herbes médicinales, destinée notamment à fournir des suppléments de vitamines aux troupes de la Waffen-SS. En 1940, il est nommé responsable de l’alimentation de la SS.

En 1943, il conçoit une saucisse à base de protéines, destinée aux unités de combat de la Waffen-SS : ce produit est testé sur 370 détenus du camp de concentration de Mauthausen, dont certains décèdent à la suite de l'expérience.

Schenck est également associé au développement d’une méthode holistique pour prévenir le cancer[2].

Officier sur le front de l'est (1943)

Muté à sa demande sur le front de l'est au sein de la 1re division SS, Schenck y fait preuve de valeur au combat et est décoré de la croix de fer de seconde classe[3].

Chirurgien militaire Ă  Berlin (avril-mai 1945)

Il arrive à Berlin en dans le cadre de la retraite de l'armée allemande submergée par l'Armée Rouge.

Il se porte volontaire pour travailler dans un poste médical d'urgence installé dans les ruines de la chancellerie, à proximité du Führerbunker. Malgré son absence d'expérience chirurgicale, le manque de matériel et les problèmes d'approvisionnement, il pratique une centaine d'opérations majeures. Durant ces interventions, il est conseillé par Werner Haase, un des médecins personnels de Hitler, plus expérimenté que Schenck, mais gravement affaibli par la tuberculose.

Après la mort de Hitler le 30 avril, dont il est informé par Haase le 1er mai, il fait partie d'un groupe d'officiers qui tentent une « sortie », mais qui est fait prisonnier par les Soviétiques. Les Allemands sont incarcérés, puis livrés au NKVD le 3 mai.

L'après-guerre

En 1949, Schenck est condamné à mort, mais la sentence est commuée en 25 ans de prison. En fait, il est libéré en 1955 et rentre en Allemagne, dans ce qui est devenu la République fédérale allemande (Allemagne de l'ouest). Il fait partie d'un groupe de près de 600 prisonniers libérés. Arrivé au camp de transit de Friedland (Basse-Saxe), près de Göttingen, il prête un serment selon lequel il n'a commis aucun crime pendant la guerre.

Il entre dans la société pharmaceutique Chemie Grünenthal à Aix-la-Chapelle. Il travaille aussi comme expert nutritionniste pour les rapatriés ayant subi des dommages liés à la faim.

En 1963, une procédure est engagé contre lui à Munich en raison de son rôle dans la SS et il il est condamné pour avoir utilisé des êtres humains comme animaux de laboratoire ; il est un des seuls médecins nazis à être interdit d'exercice de la médecine en République fédérale[4].

Justifications concernant son rĂ´le dans la SS

Lors de ses entretiens avec O'Donnel, parlant de sa période de chirurgien en 1945, Schenck ne peut pas citer un seul blessé qui ait survécu à ses opérations, ce qu'il attribue à son inexpérience et aux terribles conditions de travail.

Dans ses mémoires, Schenck résume son rôle au sein de la SS à celui d'un médecin qui n'est concerné que par l'amélioration de la nourriture des troupes et la lutte contre la famine. Mais cela est contredit par le procès de 1963.

Publications

  • Ich sah Berlin sterben; als Arzt in der Reichskanzelei, Herford, Nikolai, 1970[5] (J'ai vu Berlin mourir comme mĂ©decin dans la Chancellerie)
  • Woina Plenni : 10 Jahre Gefangenschaft in sowjetischen Lagern (Prisonnier de guerre[6] : dix ans d'emprisonnement dans les camps soviĂ©tiques)
  • Nie mehr nach Hause? : als Wissenschaftler, Sträfling und Arzt 10 Jahre in sowjetischen Gefangenen-, Arbeits- und Besserungslagern (Plus jamais Ă  la maison ? Dix ans dans les camps soviĂ©tiques d'emprisonnement, de travail et de rĂ©Ă©ducation en tant que scientifique, prisonnier et mĂ©decin)
  • Hypnos und Aesculap heimliche Aufzeichnungen eines Gefangenen in Sowjetrussland von 1945-1955 (??? d'un prisonnier en Russie soviĂ©tique de 1945 Ă  1955)

Filmographie

Notes et références

  1. Ich sah Berlin sterben; als Arzt in der Reichskanzlerei.
  2. The Nazi War on Cancer, Robert N. Proctor
  3. (en) Thomas Fischer, Soldiers of the Leibstandarte: SS-Brigadeführer Wilhelm Mohnke and 62 Soldiers of Hitler's Elite Division, J.J. Fedorowicz Pub., (présentation en ligne), p. 58.
  4. (en) David Cesarani, « The massaging of history », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Notice Worldcat.
  6. woina plenni: ce sont des mots russes (woina : « guerre » (nominatif), plenni : « prisonnier » (nominatif) ; la syntaxe ne semble pas correcte.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gine Elsner, Heilkräuter, "Volksernährung", Menschenversuche : Ernst GĂĽnther Schenck (1904-1988) ; eine deutsche Arztkarriere, Hambourg, VSA Verlag, 2010

Liens externes

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